Heureux hasard du calendrier de ce deuxième tour, le Servette FC avait l’opportunité de débuter l’ère Quennec en conviant ses supporters à assister à deux rencontres successives à domicile. Le premier match s’était soldé par une brillante victoire acquise aux dépens du second du classement, le FC Lucerne, succès qui avaient été l’apanage des valeurs collectives et solidaires qui règnent en déesses du potentiel grenat à ce jour. La seconde confrontation présentait un adversaire en apparence moins coriace. Mais le FC Zürich s’apparentait néanmoins à un opposant à même de surprendre et de gêner le jeu servettien. Qu’en fut-il réellement? Tentative de retour sur ce match sous forme d’analyse secteur par secteur…
Le système
Le 11 de base :
Malgré la suspension du capitaine Pizzinat, et l’absence prolongée du récupérateur Kouassi pour blessure, le 4-2-3-1 cher à Joao Pereira fut reconduit. L’entraîneur portugais a visiblement cherché à maintenir l’équilibre de son système, en conservant ses repères et en recourant aux secondes alternatives à sa disposition pour combler les postes à pourvoir. Aussi, Pont fut-il logiquement recentrer pour évoluer en demi axial à la place de Pizzinat, et Moutinho aligné en demi de couloir droit pour le suppléer. Un retour cohérent dans la mesure où ces deux joueurs se trouvaient ainsi repositionnés à des places correspondant à leurs caractéristiques naturelles.
Derrière, la paire axiale Roderick-Diallo fut logiquement reconduite, Routis étant également suspendu. On n’a pour principe de dire que l’on ne change généralement pas une équipe qui gagne. Fort de ce précepte, Pereira décida de maintenir ses deux latéraux du match précédant, Schlauri à gauche et Rüfli à droite.
La zone médiane fut articulée autour de son fameux triangle. De Azevedo évoluant en soutien de l’attaquant et en électron libre devant une paire de récupérateur-relayeur Pont-Nater. Sur les côtés, la présence de deux véritables faux-ailiers de débordement, avec Yartey à gauche et Moutinho à droite. Les deux joueurs du contingent qui sont réellement typés pour évoluer spécifiquement dans ce rôle.
C’est sans surprise que les deux hommes en forme du moment complétèrent la formation de départ, Gonzalez au but et Karanovic en attaquant nominal.
Les + :
Elles résident principalement dans l’équilibre que ce système présente. Il permet de quadriller le terrain et de renforcer le bloc défensif, tout en présentant une option intéressante de mouvement de bascule dans les zones avancées du terrain par la présence de 4 joueurs aux caractéristiques offensives.
Ce sont surtout sur les qualités du collectif et de la solidarité que reposent aujourd’hui les principales forces du Servette, davantage que sur les bienfaits tactiques avérés de son système de jeu, lesquels ne lui permettent pas encore, faute de moyens peut-être pour le faire, de prendre la possession du jeu de manière efficace.
Les – :
Face à une équipe bien regroupée en défense et qui se montre attentiste en fermant les espaces, le sytème se trouve confronté à certaines difficultés, notamment celle d’articuler et d’animer le déployement de ses phases offensives. Il en résulte un jeu rendu difficile et stérile, voire brouillon par moments.
Ce constat laisse à penser qu’il manque encore, dans l’effectif grenat, la présence d’un vrai meneur de jeu, capable de trouver l’inspiration et la créativité pour apporter de la vie au jeu servettien, en particulier lorsque celui-ci peine à s’exprimer. Une alternative pourrait-elle passer, dans l’immédiat et jusqu’à la fin de la saison, par la titularisation d’Esteban?
Sur ce match à proprement parler, le rendement de l’équipe aura aussi été amoindri par l’absence de Pizzinat. La complémentarité entre Pont et Nater fut moins évidente. Ce n’est peut-être pas un hasard si le second nommé fut plus en évidence à partir du moment ou le vaillant et combatif Tibert fut remplacé.
La défense
Si les défenseurs axiaux, qu’il s’agisse de Roderick, Diallo ou Routis, possèdent tous trois des qualités défensives intéressantes, et relativement complémentaires, il n’en demeure pas moins que chacun d’entre eux présente encore des lacunes, pour le moins similaires et qui peuvent prétériter grandement leur équipe sur certaines phases défensives. On pense notamment aux coups de pieds arrêtés et à ces longues balles aériennes dans la surface, là où nos défenseurs peinent à communiquer entre eux pour trouver le bon alignement et le placement optimal. Il en découle des décalages qui entraînent des situations critiques devant les buts de notre gardien.
Il manque encore probablement à nos défenseurs centraux l’expérience nécessaire pour pouvoir ancrer des repères stables et solides. Les récentes performances de Roderick, présumé patron de la défense et décevant lors des deux derniers matches à domicile, illustrent ces propos. Ses imprécisions dans le marquage, ses retards dans la communication et dans le positionnement, limitent considérablement sa capacité à gérer, à ce jour, sa défense avec brio et sobriété. Les mauvaises relances et une relative lenteur entâchent également, presque à chaque sortie, les performance de l’un ou l’autre de nos axiaux. Il n’est pas certain que le retour annoncé de Baumann puisse combler ces manques. Notre héros de la promotion apparaît avant tout être au bénéfice d’un profil plutôt typé stoppeur que format patron. Même si la priorité des nouveaux dirigeants se situe fort logiquement ailleurs aujourd’hui, ceux-ci pourraient être bien inspirés, durant l’intersaison, à se tenir à l’affût des bonnes affaires du marché pour amener dans le groupe un vrai leader en défense.
Sur les côtés, si, à droite, Rüfli confirme sa constante progression et s’affirme comme la valeur sûre de la défense actuelle du Servette, cela est plus compliqué sur la gauche. Schlauri manque parfois de sens du placement et se fait abuser ou prendre de vitesse par la ruse ou le flair d’attaquants confirmés. Ce fut le cas à Thoune où il s’est fait dépasser par Schneuwly. Pareil sur ce match, où il se fait mettre dans le vent par un appel astucieux de son principal cerbère, sur l’action qui coûtera l’ouverture du score. Il y a fort à parier que ses hésitations et son inconsistance furent les causes de son remplacement à la mi-temps déjà.
Le milieu
Si Pont et Nater auront livré tous les deux une bonne prestation d’ensemble sur cette rencontre, il est apparu que leur complémentarité n’était pas aussi évidente que celle qui a pu se tisser entre Pizzinat et Nater. Certes, un manque de repères probablement. Mais aussi un type de combinaison qui amène une influence forcément différente sur le jeu. Pont a tendance à se porter beaucoup plus à l’offensive et à évoluer plus haut dans le jeu que Pizzinat. Par conséquent, Nater doit davantage palier l’engagement irréprochable de notre vaillant guerrier par des retours défensifs ou une position légèrement repliée. Le danger réside dans le fait que la paire peut soudainement se retrouver haut dans le terrain, sans possibilité de couverture. Cela ne prêta pas forcément à conséquences face à ce Zürich-là (excepté sur quelques contres), plutôt défensif et peu porté vers l’avant, mais cela pourrait être nettement plus préjudiciable face à un adversaire au potentiel offensif plus important.
Au niveau offensif, De Azevedo n’est pas parvenu à apporter le soupçon de créativité qui faisait défaut au jeu grenat. Le brésilien évolue davantage comme un 9 et demi plutôt qu’en véritable numéro 10 ou meneur de jeu. Sur les côtés, si Yartey fut aussi engagé et combatif qu’à son habitude, créant, notamment en début de match, du danger offensif, il n’en fut pas de même de la part de Moutinho. Sur la retenue et peu impliqué, semblant en manque de repères et de confiance, le jeune espoir servettien n’aura jamais réussi à trouver son bon rendement. Il fut d’ailleurs logiquement remplacé. L’apport du toujours redoutable Esteban d’entrée de match semble s’imposer.
L’attaque
Cette position d’attaquant nominal amène toujours les mêmes interrogations. Si celles-ci avaient été balayées, peut-être un peu trop hâtivement ces dernières semaines, par les performances exceptionnelles de Karanovic, elles réapparurent à l’issue de cette rencontre. Face à une équipe très défensive et densifiée dans ce secteur de jeu, la tâche de l’attaquant isolé devient particulièrement ardue. Aussi, Kara eut-il plus de peine à s’illustrer et à animer les offensives de son équipe que face à Lucerne. Peut-être aussi ne peut-il plus se reposer sur l’effet de surprise, les adversaires commençant fort logiquement à se méfier du danger qu’il constitue. Malgré tout, notre meilleur buteur sera parvenu à s’illustrer à certaines reprises. Dans les travées, une nouvelle question pouvait néanmoins émerger : devant ce bloc défensif et face à un jeu offensif en panne, l’apport d’un second attaquant aurait-elle pu être bénéfique?
Le prochain match
Il aura lieu dans l’antre du leader, l’ogre suisse, le redoutable FC Bâle. Pour espérer obtenir un résultat positif et ramener un ou des points de ce difficile déplacement, les servettiens devront absolument gommer les lacunes défensives relevées ci-dessus. Cette rencontre devrait néanmoins leur permettre d’évoluer dans une configuration plus attentiste et regroupée qui a tendance à davantage leur convenir et qui permet à leurs principales ressources, les valeurs collectives et solidaires, de s’exprimer au mieux. Le 4-2-3-1 sera-t-il reconduit? Il y a fort à parier que dans un tel conxtexte, oui. Pizzinat retrouvera-t-il sa place de titulaire, et Pont sera-t-il à nouveau décalé sur le côté droit? Là aussi, il y a fort à parier que oui. Mais.. quid d’Esteban?
Quoiqu’il advienne, le Servette doit effectuer ce déplacement confiant en ses possibilités, prêt à faire parler ses qualités de groupe et puiser dans son fabuleux état d’esprit et son exceptionnelle bravoure les forces pour se surpasser. Une victoire est possible. Il faudra y croire, et la jouer crânement. En s’inspirant, pourquoi pas, de l’exemple bâlois face au Bayern lors du match aller de la coupe européenne.
Cette opération commando, couplée à l’opération de sauvetage qui s’active en coulisses, nécessite un engagement soutenu de la part des supporters aussi. Plus que jamais les Grenat auront besoin de votre soutien ce samedi !
Tous ensemble ! Allez Servette!
GrenatDC
Des infos sur Servette… Un peu décevant mais c’est des infos
http://www.football.ch/sfl/fr/start.aspx?cid=80827
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La Sfl sait pertinement que les salaires 2012 ont
été payés ! En demandant aux nouveaux dirigants
d’envoyer rapidos les papiers le prouvant, la question était réglée.
Sfl : lamentables !
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La SFL dénonce Servette à la Commission de discipline pour des documents non fournis
21.03.2012 13:15
L’administration des licences de la Swiss Football League a dénoncé le Servette FC auprès de la Commission de discipline. Des informations sur la situation financière du club et des confirmations pour les paiements de salaires et des assurances sociales n’ont pas été fournies par l’ex-direction. Malgré un délai supplémentaire accordé par la SFL, les documents ne sont jamais arrivés, le club violant ainsi le devoir d’information figurant dans le règlement sur l’octroi des licences. Le changement de propriétaire et l’ajournement de faillite n’ont aucune influence sur la procédure en cours.
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Amende ou retrait de points????????
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J’ai bien peur que l’on nous retire quelque points… Ce serait d’autant plus dommageable que la 4ème place de super league serait qualificative pour l’Europa League en cas de finale de coupe entre Lucerne et Bâle… Demis-Finales:
Luzern-Sion
Winterthur-Basel
Hop Luzern 😉
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Sion-Luzern en demi…. ce qui change fortement la donne…
Comme d’hab ils joueront leur demi à Tourbillon….
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Il serait effectivement intéressant de dresser une petite statistique pour voir combien de fois le FC Sion a joué chez lui la demi-finale de Coupe.
C’est juste hallucinant cette chance au tirage. La scénario est presque toujours le même : les 4 premiers tours à l’extérieur contre des équipes de divisions inférieures, puis la demi-finale à domicile contre une équipe de SL (ou même de Chl), et ensuite, la finale. Et là, comme toujours, la magie opère, généralement contre un adversaire pas plus fort. Vous verrez que Bâle est encore fichu d’aller perdre à Winterthour… Si, si 😉
Vu comme ça, et sans toutefois enlever le mérite au FC Sion, gagner une Coupe n’est quand même de loin pas aussi prestigieux que de remporter un championnat.
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En 95,96,97,Sion a fait les trois demis- finale adomicile
contre le plus petit demi-finaliste.J’ai encore en souvenir,
le tirage au sort des demis-finale en direct de Tourbillon,
les enveloppes avaient remplacer les boules,et miracle
Sion avait tirer a Tourbillon Delémont ou Fribourg j’ai
un doute.A l’époque,j’avais parler de tout cela a un grand
journaliste spécialiste du footbal genevois,il m’avait confirmer
que si Sion arrive en demi-finale,on va essayer d’aider pour
que Sion arrive en finale,car une finale avec Sion cela a beaucoup d’impact.Je parle de la période 95 a 97 ou il y a
eu bidonage,pour actuellement je ne sais pas ,mais on peut
avoir un sérieux doute,et se dire que le tirage fait vraiment
bien les choses.
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il faut dire qu’avant la demi final de l’année passé il c’est passé pas mal de temps avant que sion acceuille un match de coupe suisse…
Allez Servette
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Comme je l’ai dit,je parle de ce que je sais,et je maintiens
que pour les coupes de Suisse de 95 a 97 le tirage des
demis-finales était bidon et orienter pour que Sion
recoive a chaque fois le plus faible des demis-finaliste
a Tourbillon.
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