Servette est aux portes de l’Europe du football (TDG, 19 juillet 2012)

Servette est aux portes de l’Europe du football

Avec l’Europa League ce soir, les Grenat renouent avec des moments forts de leur histoire

Servette reçoit l’équipe de Gandzasar Kapan, dans le cadre de l’Europa League. S’il part favori, Joao Alves, l’entraîneur des Genevois, ne veut surtout pas sous-estimer les Arméniens: «J’ai pris tous les renseignements que j’ai pu, mais ce n’est pas simple, explique-t-il. J’ai vu des parties de matches. Gandzasar a des bons joueurs, ils sont bien préparés, il faut donc se méfier, rester humble.»

Avant ce match au Stade de Genève, comment ne pas se souvenir des grandes heures du Servette FC européen? Comme en 1981, avec l’élimination de Slavia Prague, de Saragosse et de Hertha Berlin: «Une épopée fantastique, avec un groupe très motivé», se souvient Lucien Favre.

Si les Grenat se qualifient, après le match retour en Arménie la semaine prochaine, il y aura encore beaucoup d’étapes pour accéder à la phase de groupes de l’Europa League. Une séquence lucrative qui pourrait apporter quelques millions, forts bienvenus, au SFC.

Servette retrouve l’Europe, le signe d’un renouveau

Huit ans après le dernier match de Coupe UEFA, les Grenat sont de retour en Europa League. Ils attendent, ce soir au Stade de Genève dès 19 h 45, les Arméniens de Gandzasar Kapan

Et si tout cela nourrissait un sens caché, alimentait une leçon diffuse, au-delà des futilités objectives d’un simple match de football? Oui, si derrière le Servette-Gandzasar de ce soir au Stade de Genève (19 h 45), modeste affiche d’un deuxième tour préliminaire de l’Europa League, il y avait un signe? Alors il faudrait y voir l’histoire d’une fierté retrouvée pour le monde grenat, la récompense d’une nouvelle politique, saine, de nouvelles valeurs, d’un groupe à nouveau uni, homogène et solidaire.

Servette-Gandzasar, ce soir, c’est forcément un match important. D’ailleurs, hier, lors du dernier entraînement des Grenat sur la pelouse de la Praille, le staff technique de Gandzasar ne s’y est pas trompé. L’entraîneur des Arméniens et deux de ses acolytes tentaient de braver le huis clos voulu par Joao Alves, le mentor des Grenat.

La tentative a vite été avortée, quand le trio arménien a été gentiment prié de quitter les lieux. Cela a beau être un tour préliminaire de l’Europa League, rien n’est laissé au hasard. Et surtout pas par Joao Alves. C’est comme cela que l’on perpétue une tradition d’un Servette qui a un nom en Europe.

Les souvenirs de Lucien Favre

Et des souvenirs. La belle épopée sous la férule de Lucien Favre, par exemple, qui s’achevait en huitièmes de finale de la Coupe de l’UEFA en 2001. Servette avait éliminé Slavia Prague, Saragosse puis Hertha Berlin, avant de plier face à plus fort que lui, Valence, futur champion d’Espagne. Favre s’en rappelle. «Oui, une épopée fantastique, lance-t-il. Avec un groupe très motivé. Je suis heureux de voir que Servette retrouve l’Europe du football maintenant. Parce que c’est resté un nom à ce niveau. On connaît le Servette de Genève. Et j’espère que cela continuera régulièrement pour les Grenat.»

Le message de Karembeu

Servette de retour dans l’Europe du football, c’est le signe d’un renouveau qui n’a pas échappé à Christian Karembeu. Le champion du monde français est bien placé pour en parler: son premier match sous les couleurs de Servette, c’était justement en Coupe de l’UEFA, en août 2004, contre les Hongrois d’Ujpest Dozsa.

Le clin d’œil du destin veut aussi que ce soit le dernier match européen des Grenat, il y a huit ans. Quelques semaines après cette élimination (3-1, 2-0), les salaires n’étaient plus payés et le Servette de Marc Roger devait disparaître en février 2005.

«Nous n’étions pas prêts, il y avait eu beaucoup de transferts, explique Karembeu. Tout cela se paie cash en Coupe d’Europe. Mais je garde toujours un bon souvenir des matches européens, même en cas de défaite. Parce que c’est l’occasion de te mesurer à d’autres équipes, de l’étranger. C’est une récompense, oui, une mise en valeur du travail accompli. Et le Servette d’aujourd’hui le mérite.»

Autant que le Servette d’hier. Celui de Fatton, qui avait soulevé la foule contre Dukla Prague en 1961. Celui de Barlie donc, gardien remplaçant de Schneider à l’époque. «On était mené 1-3 aux Charmilles à l’aller, rappelle-t-il. Et Fatton avait marqué trois buts. Une victoire 4-3 devant un public en délire. C’est beau de revoir maintenant Servette en compétition européenne. Je ne manquerai pas ce match.»

Une part de tout cela revivra un peu ce soir. C’est maintenant aux jeunes Grenat d’aujourd’hui de s’en montrer dignes.

Daniel Visentini

Alves: «Il faut rester humble»

Ce soir, Servette partira avec les faveurs de la cote contre les Arméniens de Gandzasar Kapan. Mais attention: Joao Alves, en entraîneur expérimenté, reste sur ses gardes: «J’ai pris tous les renseignements que j’ai pu, mais ce n’est pas simple, explique-t-il. J’ai vu des parties de matches. Gandzasar a des bons joueurs, ils sont bien préparés, il faut donc se méfier, rester humble. D’ailleurs, après le match aller perdu 3-1 aux îles Féroé, les Arméniens ont inscrit les deux buts, tous deux jolis, qu’il fallait.»

Dans un monde idéal, Servette, favori, devrait se mettre à l’abri dès le match aller de ce soir. Il sera privé de Kusunga, Esteban, Baumann, Diallo, Paratte et Routis, tous blessés ou convalescents, tandis que Grippo a été grippé cette semaine. Mais il pourra miser sur des atouts. Un jeu collectif et offensif, un groupe solidaire, avec notamment sur les côtés, au milieu, Lang et Tréand. Une solidité derrière avec Mfuyi et Schneider. Et des soutiens de Rüfli et de Moubandje.

Dans cette Europa League, Servette joue donc son premier match au 2e tour préliminaire. Si les Grenat se qualifient, après le match retour en Arménie la semaine prochaine, il y aura encore un 3e tour préliminaire. Et enfin, en cas de nouveau succès, il faudra un match de barrage pour donner accès à la phase de groupes de l’Europa League. Une phase lucrative qui pourrait apporter plusieurs millions au club servettien. Mais il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus… Place au premier acte!

D.V.

Les images fortes de l’histoire servettienne sur la scène européenne

25 réflexions sur « Servette est aux portes de l’Europe du football (TDG, 19 juillet 2012) »

  1. « Gagner et si possible largement » doit être la ligne directrice du SFC. A Joao Alves et son groupe de montrer ce qu’ils sont capables de faire ce soir.

    Allez Servette !

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    1. 3000 bien comptés. J ‘ai vu des supporters de Southampton, qui est en préparation dans la région (match contre carouge hier^^) acheter des billets. Ils étaient 5…. lol donc 3005 spectateurs est mon pronostic

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      1. merci a toi et a Nico19 pour les réponse mais 10 000 j en doute un peu. ca serai magnifique mais bon, y en a meme pas eu contre Bâle alors…. mais on s en fous, Servette avant tout !! ❤ SFC<3

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  2. puree quand je regarde la photo de 2001 .. l equipe qvait fier allure avec frei . oruma , hilton , lonfat , obradovic … que des bons joueurs …

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    1. Ouais, et ils abordaient en coupe d’Europe un maillot bleu foncé et noir avec les écritures en blanc…

      Il était magnifique celui la, malgré l’absence de grenat, qu’on voyait en championnat ou lorsque l’aute équipe jouait en bleu.

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      1. Il n’y a aucun site ou télévision qui retransmet le match? Des news de la Sradio ou d’une chaine tv du Servette qui rettransmettrait le match en direct en vidéo?

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  3. « Comme en 1981, avec l’élimination de Slavia Prague, de Saragosse et de Hertha Berlin: » c’est pas une erreur? on parle de 2001 sous lucien favre non? qqun peut il m’iluminer?

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      1. Non c’est pas corrigé, ils en parle à 2 reprises, au début ou c’est faux, et par la suite ou c’est correct

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    1. Et le déplacement à Valencia… Si mes souvenirs sont bon c’était la première fois qu’on se déplaçait avec 2 cars…. dont un s’était fait cambriolé dans le parking du stade…. que de souvenirs…

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  4. je viens d’acheter 3 billets pour ce soir au centre commercial « La Praille ». Ils prennent 11.50.- chf de frais. Quelle bande d’en…

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    1. Ils feraient mieux de baisser les prix et les frais, il y aurait bien plus de monde…

      Vaut-il mieux avoir 5000 spectateurs avec des tarifs énormes, ou 10 000 avec des billet moins cher?

      Moi perso jopte pour la seconde solution : avec des stades mieux garni, meilleure ambiance, les gens voudront revenir et sur le long terme c’est l’objectif! Et plus il y a de monde, plus potentiellement des gens en ramène d’autre pour les accompagner et ainsi de suite…

      Vu les recettes actuelles, ils feraient mieux de baisser un peu les tarifs, sans pour autant dire que c’est hors de prix la j’exagère 🙂

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    2. Avec ces taxes… l’abonnement prend encore plus son sens 😉

      Enfin après c’est peut être pas facile pour tout le monde de sortir un gros montant d’un coup, mais ces taxes m’hallucine aussi !

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