Servette est déjà confronté aux réalités d’une saison qui s’annonce difficile. (TDG, 31 Juillet 2012)

Gros plan sur un début de saison raté qui suppose une réaction rapide à tous les niveaux dans le clan grenat.


Joao Alves cherche des solutions pour que la déroute de la Pontaise ne se reproduise pas. Renforts? Une discussion a eu lieu. LAFARGUE

Le sentiment d’euphorie qui enveloppait Servette s’est dissipé pour de bon. Depuis plusieurs mois, rattaché aux espoirs d’un plan de sauvetage qui a brillamment redonné un avenir au deuxième club du pays, le monde grenat a d’abord retenu son souffle avant de crier sa joie. Aujourd’hui, les soupirs ont remplacé l’exaltation. Servette est sans doute en phase de reconstruction, il ne faut pas l’oublier, mais également lanterne rouge du championnat après trois journées.
Il est peut-être trop tôt pour tirer des conclusions définitives, mais un cortège d’inquiétudes s’est déjà mis en branle, dans le sillage de ce début de saison raté. Il faut voir pourquoi et quelles sont les solutions que le club peut explorer pour se relancer.
On n’oublie pas non plus d’où vient le Servette FC de Hugh Quennec: une faillite a été évitée de justesse et c’est un budget très serré qui préside à l’exercice 2012-2013, qui plus est vérifié trimestriellement par la Swiss Football League. La marge de manœuvre est mince, c’est vrai.
Mais en l’état, les inquiétudes concernent l’obligation de réussite sportive. Autrement dit le maintien dans l’élite du football suisse, seul horizon du sauvetage qui a été conduit jusque-là.

L’état des lieux

Le Servette d’aujourd’hui file du mauvais coton. Pourquoi? En raison d’un contingent qui ne laisse que peu de solutions à Joao Alves. A cela, des raisons se dessinent déjà.
Il y a d’abord l’impressionnante liste des blessés: Tréand, Rüfli, Routis, Kusunga, Baumann, Diallo, Schlauri, Paratte, Esteban. Et désormais Mfuyi, touché aux adducteurs à Lausanne. Il est vrai que plusieurs sont blessés à cause de chocs. Mais retrouver le rythme, pour ceux qui ont peu joué à haut niveau ces derniers mois (Mfuyi, Kusunga, Tréand), peut aussi être plus délicat… Servette a cherché des solutions potentiellement performantes mais aussi «économiques»: c’était le risque.
Ajoutez encore la multiplication des matches avec l’Europa League, pour ce contingent diminué, et l’on saisit mieux l’essoufflement.
Il y a ensuite un cruel manque de percussion offensive. Karanovic est hors de forme, De Azevedo court après la sienne, Esteban est toujours convalescent. Servette s’est attaché les services de Kevin Gissi: c’est un jeune en devenir et on peut difficilement lui demander d’emblée d’être d’un seul coup le buteur omnipotent. Idem avec le jeune Ramizi, qui, en plus, attend encore un permis de travail.

L’urgence

C’est de trouver des solutions offensives. On sait que la Ligue est très attentive au budget du SFC. On sait aussi que Servette a encore les moyens financiers – dixit Soos, le directeur sportif – pour un attaquant. Dans la réalité, Servette aurait besoin d’un milieu de couloir offensif et d’un attaquant confirmés.
Le club a-t-il les moyens de fournir ce double effort financier nécessaire? C’est la quadrature du cercle pour les Grenat, soumis à une rigueur budgétaire sévère, mais aussi à un impératif besoin de performance. Parce que se sauver de la faillite, se qualifier pour l’Europa League et recevoir sa licence pour la saison 2012-2013 est une chose. Mais cette réussite ne peut exister que si le club se donne la possibilité d’éviter la dernière place du classement.

Trop d’alarmisme?

On pourrait croire qu’après trois journées, il n’y a pas lieu de verser dans l’alarmisme. C’est juste. Le championnat est long, Servette va récupérer des joueurs blessés, avoir plus de latitude et Joao Alves s’y entend pour tirer le maximum d’un groupe. Mais bien commencer une saison est essentiel. C’est cela qui est en jeu, maintenant déjà.

Daniel Visentini

13 réflexions sur « Servette est déjà confronté aux réalités d’une saison qui s’annonce difficile. (TDG, 31 Juillet 2012) »

    1. Si un attaquant arrive… Mais je crois que c’est indispensable…. et un attaquant d’expérience pas un jeune de 20 ans…. Il faut un peu d’expérience dans cette équipe pour redonner ou donner confiance aux jeunes…

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      1. +1!
        Le problème, c’est que ça coûte plus cher. Et il semble aussi que ce n’est pas dans les habitudes d’Alves que de travailler avec de « vieux » joueurs. Dommage.

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    2. Valente en première ligue ainsi que Morenda…je ne comprends pas, je suis sur qu’on peut payer leur salaire… mais bon faut avoir confiance en ceux qui observent le marché…

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      1. Juste, pourquoi pas eux? Ils ne doivent quasi rien coûter, et ils ont de l’expérience. Et un sens certain du but.

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    1. C’est inquiétant. Lausanne se renforce et devient pas si mal que ça. Bien meilleure équipe que la saison passée. Un bon mélange de joueurs d’expérience et de jeunes prometteurs, avec 2-3 joueurs percutants.
      Roussey fait du bon job, et ça, ça fait passablement souci quand même.

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  1. Il y a pleins de joueurs français sans contrat d un très bon niveau, ligue1, à voir du côté du syndicat des joueurs au chômage unfp! Bréchet sans contrat et d autres…je pense que certains peuvent jouer sans soucis dans un des championnats le plus faible d Europe!

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  2. Cela n’engage que moi, mais je pense qu’on n’a pas encore vu le VRAI visage de Servette. Avec 100% de l’effectif en bonne santé l’équipe aurait un autre visage!
    Je ne connais pas les toutes dernières recrues, mais si l’infermerie était vide, la campagne de transfert aurait pu être différente avec un peu moins de joueurs mais avec plus de qualité (même si je leur souhaite le meilleur). Et surtout l’arrivée d’un BON attaquant pour épauler Karanovic!

    Deux victoires cette semaine à la maison et on retrouvera un peu de confiance!

    Allez Servette!

    Ps. Des nouvelles du fameux prêt de Porto?

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    1. M. Visentini a raison : il ne faut pas qu’un buteur, mais au moins aussi un demi de couloir très percutant. Sinon le buteur devant, même expérimenté, risque de s’ennuyer.

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  3. Dommage mais il faut voir les choses en face. Il manque un numero 10 ainsi qu’un attaquant percutant et d’espérience. De toute facon ca va être très très dure de ne pas être dans les 3 derniers il faut être réaliste. Être fan ok Mais puvrons les yeux la 2. année et toujours plus dif que la première !!

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