Convalescent, Servette se bat. Un point, c’est mieux que rien! (TDG, lundi 22 octobre 2012)

Le 1-1 contre Saint-Gall est peut-être l’ébauche d’un réveil. Qu’il faudra confirmer, avec des victoires bien sûr!

Le chemin sera long, tout le monde le sait et tous les Grenat mesurent encore mieux, aujourd’hui, ce qui les attend. L’opération sauvetage sera au mieux une bataille de tous les instants, incertaine, au pire un long pensum, une sorte de mission impossible sans plusieurs séries victorieuses. Le tout est de savoir de quel côté va pencher la balance. Et au lendemain d’un match nul contre Saint-Gall acquis de haute lutte, il faut voir dans ce point obtenu autant d’espoirs que d’avertissements.

Dans un scénario idéal, celui qui noircissait sans doute le tableau de théorie de Sébastien Fournier avant la rencontre, le plan était clair: il fallait une grosse performance collective, une rigueur défensive à nouveau présente, des joueurs tous à 100% de leur potentiel et, forcément, une dose de réussite. Samedi soir, le plan de jeu a presque été respecté. Presque. Et c’est dans ce «presque» que l’horizon grenat s’inscrit encore aujourd’hui. Servette a sans doute mis fin à une série de six défaites consécutives, mais a constaté que l’on ne passe pas du rien au tout en un simple claquement de doigts.

La force morale du groupe

Contre Saint-Gall, il y a donc eu sur le terrain l’ébauche d’un réveil, l’annonce au moins que les Servettiens seront prêts à se battre et à vendre chèrement leur peau. Au fond, personne ne doutait de cette force morale qui anime toujours un groupe sain: elle doit demeurer le fil rouge de la mission maintien. Et même si les Brodeurs ne sont plus portés par l’insolente réussite qui les a propulsés en haut du classement, le point du nul, équitable, ressemble à une éclaircie dans le ciel grenat.

Un point, c’est peu, cela ne suffit pas, c’est vrai. Servette a l’impérative nécessité d’engranger des victoires, seule perspective de possible salut. Il faut espérer pour les Grenat qu’un premier succès arrivera vite, dès dimanche prochain contre Grasshopper d’ailleurs. Pour cela, il faudra retenir le meilleur, éviter le pire. Travailler encore et encore.

Pont meilleur buteur…

Samedi, le meilleur, cela a été l’ouverture du score. Comme à Bâle, ce sont les Servettiens qui ont marqué en premier. Dès le quart d’heure, un renvoi sur corner permettait à Pont de placer une frappe sourde, de 18 mètres, que Lopar ne pouvait qu’effleurer. Un but de plus pour le milieu défensif. Tibert Pont est d’ailleurs le meilleur buteur du club cette saison, le cruel rappel d’un terrible manque aux avant-postes. Hier, c’est De Azevedo qui devait dépanner devant en l’absence d’Eudis, blessé: il n’a pas été très en vue…

On aurait aussi aimé voir un Steven Lang plus en jambes. Mais sur son couloir gauche, pas d’animations, ou si peu. Il était d’ailleurs en retard au début de l’action qui devait permettre à Scarione d’égaliser: un retard au début de l’action, une main malheureuse ensuite, avant que le buteur saint-gallois ne décroche un coup franc parfait qui trompait Gonzalez. Dommage. Pasche, au milieu, aura lui aussi été un ton en dessous samedi de ce qu’il a déjà pu apporter au groupe.

Servette va devoir apprendre à composer avec ces sautes de forme. Il a besoin pour cela d’un contingent complet, épargné par les blessures. A ce sujet, le retour de Karanovic est une bonne nouvelle. Blessé depuis plusieurs semaines, le buteur manque de rythme, de physique, on a pu l’observer, mais il offrira une solution de rechange et son efficacité dans l’avenir sera partie du sauvetage grenat.

Derrière, ça va mieux

Derrière, mis à part quelques alertes, il y a eu du mieux. Plus de sérieux, plus de rigueur, pas de but concédé dans le jeu sur des erreurs individuelles. Le match de samedi a montré des forces qui renaissent et encore quelques fébrilités.

La situation d’un Servette en convalescence, en fait. Malgré un déchet technique qu’il faudra gommer, malgré les soucis offensifs, malgré la réalité: treize matches et trois points…

Un peu de confiance…

C’est peut-être le point de l’espoir, mais l’état d’urgence est toujours de mise. Il le sera sûrement jusqu’à la fin de la saison et tous les joueurs le savent bien.

Samedi soir, les Grenat étaient donc partagés entre la satisfaction d’avoir tout donné, d’avoir mené au score, et la frustration de n’avoir pas pu engranger les trois points si nécessaires. «Oui, c’est un peu ça», confirmait Routis, qui a remplacé un Schneider malade au dernier moment. «Cela va être difficile, nous le savons, mais nous nous sommes montrés solides cette fois et il faut continuer comme cela.»

Avec un peu plus de percussion devant. Hugh Quennec, le président, le sait aussi. «Nous avons augmenté notre nombre de points de 50%, expliquait-il. Si un produit financier avait ce rendement, il serait très, très intéressant…»

Sauf que si la cote de Servette doit augmenter, il faudra faire un effort cet hiver. «Il faut prendre le positif de ce point inscrit, poursuivait-il. Un peu de confiance est de retour. Après… Le premier horizon, c’est décembre, la pause, il faut faire le maximum d’ici là. Ensuite, il faudra voir pour des renforts offensifs, effectivement.»

Si Servette décide de renforcer son contingent, il devra décider aujourd’hui si Baumann et Diallo pourront être intégrés ou pas. Car le club n’a plus que trois licences de Super League à disposition. Les qualités de leader de Baumann seront-elles déterminantes? Servette n’aura droit alors qu’à deux renforts cet hiver.

Servette – Saint-Gall1-1 (1-1)

Stade de Genève,  13 148 spcts.

Arbitre: M. Amhof.

Buts: 14e Pont 1-0; 33e Scarione 1-1.

Servette: Gonzalez; Routis, Kusunga, Mfuyi, Rüfli; Pont; Tréand, Kouassi, Pasche (80e Moutinho), Lang (46e Esteban); De Azevedo (58e Karanovic).

Saint-Gall: Lopar; Mutsch, Montandon, Besle, Pa Modou; Mathys (75e Nushi), Schönenberger, Janjatovic, Regazzoni (65e Sutter); Scarione, Cavusevic (65e Abegglen).

Avertissements: 16e Regazzoni (jeu dur), 41e Janjatovic (jeu dur), 45e Routis (jeu dur), 53e De Azevedo (jeu dur), 91e Besle (antijeu) et Rüfli (altercation).

 

Daniel Visentini

7 réflexions sur « Convalescent, Servette se bat. Un point, c’est mieux que rien! (TDG, lundi 22 octobre 2012) »

  1. J’aime beaucoup Baumann, mais après une si longue absence et vu le nombre de défenseur à notre disposition, il vaudrait mieux le prêter (ou un autre arrangement) jusqu’à la fin de la saison?

    J’aime

    1. Moi je vois bien M’Fuyi – Baumann

      Et Diallo milieu déf à la place de Pont… En plus le monsieur a une bonne patte.

      Il restera 1 licence pour un attaquant à la Ibra… Paratte à faire un peu plus jouer et lui donner confiance. GC joue avec des jeunes et ça marche plutot bien,

      J’aime

      1. Je suis d’accord sur le principe, mais je pense qu’il faudra malheureusement probablement plus qu’un renfort à la trêve, sauf si Goran et Julian cartonne.

        J’aime

    1. il était super motivé, et il motivait toute l’équipe tout le temps, sans relâche ! moi je suis sure qu’il apporterait beaucoup à l’équipe

      J’aime

Répondre à Isabelle Zv Annuler la réponse.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.