
Après un début de saison en forme d’éclipse, le buteur veut retrouver la lumière. A Lucerne dimanche, déjà?
«Dans notre situation, tous les matches sont importants. Mais c’est vrai, Lucerne est un adversaire direct…»
Le petit sourire en coin qui éclaire un bref instant le visage de Goran Karanovic en dit long sur l’idée qui trotte dans sa tête. Pas besoin de sortir de Normal sup’ pour faire les comptes: Lucerne a peut-être un match en moins, il n’empêche qu’en cas de succès, Servette reviendrait à trois points des Lucernois au classement.
Envisager un succès à l’extérieur, c’est le symbole du nouveau mental des Grenat, qui ont sérieusement repris du poil de la bête, comme l’on dit. Il faudra pourtant tordre des vérités terribles: en déplacement, les Grenat restent sur sept défaites d’affilée.
Goran va mieux
De son côté, Karanovic court après la forme. On l’a vu touché, abattu, parfois même sombre durant le début de saison.
«Je n’arrive pas à faire comme si de rien n’était, explique-t-il. Ce début de saison a été très difficile pour tout le monde, je n’étais pas en forme et en plus, je me suis blessé. Alors je ne me vois pas de l’extérieur, mais c’est bien possible que j’aie pu donner l’impression d’être affecté. C’était le cas. Mais cela va mieux maintenant.» Cela va mieux et si le Servette qui a réussi à se remobiliser pour battre Grasshopper ouvre des espoirs, il gonfle aussi ceux de Karanovic. Un buteur, c’est un joueur qui a besoin de marquer, c’est ainsi. Sinon, la confiance s’échappe.
Bosser, bosser et bosser…
«Pour retrouver tout cela, il n’y a pas de secret, assure Goran. Il faut travailler, bosser à fond tous les jours à l’entraînement. Et puis j’ai envie de dire que ce n’est pas important, au fond, de savoir qui marque des buts. L’essentiel, c’est que Servette s’en sorte. Et je suis sûr que Servette s’en sortira.»
Il faut croire que tous les artifices mis en place pour réveiller le groupe n’en étaient pas. Depuis quelques semaines, les Servettiens se sont remis au karaté. Avec un gros travail de force. Un exercice mental aussi. «Cela porte ses fruits, estime Karanovic. On apprend à ne jamais lâcher, à ne pas reculer, à regarder devant. A un moment, le corps dit stop, parce que c’est éreintant, mais c’est justement là que nous poursuivons l’effort. Nous apprenons à dépasser nos limites.»
C’est ce dépassement de soi qui est requis à Lucerne. «Je sens que nous sortons de la spirale négative qui nous minait, lance Karanovic. Moi pareil: le rythme des matches me manque encore un peu, mais cela va aller comme Servette. De mieux en mieux.»
Daniel Visentini
Dribbles
Blessés. Kouassi, qui se remet de l’agression de Regazzoni, est encore indisponible, tout comme Mfuyi, Moubandje, Baumann et Gissi. De Azevedo est incertain. A Lucerne, l’équipe qui a battu Bâle le 20 octobre devrait être reconduite.
Le mot de Fournier. «Je veux des confirmations, sur le plan organisationnel comme physique. Je veux de la constance dans l’effort et il faudra contenir le potentiel offensif adverse.» Coup d’envoi à 13 h 45 dimanche à la Swissporarena. D.V.
Karanovic ohé karanovic oho
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Comme la déclaration : « t’inquiètes, les buts vont arriver. Pas très médium le Kara »
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Allez Servette, alleeez !
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