Quennec: «Servette a besoin de deux renforts de haut niveau» (TDG, mardi 4 décembre 2012)

Le président du club dresse un premier bilan à mi-saison. Il parle aussi de l’avenir et du sauvetage sportif

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La mi-temps d’un match est un moment curieux, où des décisions doivent se prendre, où, dans la tiédeur d’un vestiaire qui reprend son souffle, il faut faire le point, définir des priorités. Cela tombe bien: Servette est aujourd’hui à la mi-temps de sa saison. Le constat est froid comme l’hiver: dernier avec six points de retard sur la neuvième place, le club grenat s’est égaré, mettant en péril ses chances de maintien en Super League.

Depuis lundi, Servette, comme les autres clubs, est en pause. Une trêve qui ne dit pas son vrai nom: car il s’agit surtout, pour des Grenat qui n’ont plus le droit à l’erreur, de travailler plus et mieux que l’été dernier. Deux mois, c’est le laps de temps dont disposent les dirigeants genevois pour corriger le tir et ouvrir des horizons moins gris. Il reste 18 matches, soit 54 points en jeu. L’opération sauvetage s’annonce périlleuse et elle commence immédiatement, ces jours, avec des décisions à prendre: renforts, stage de préparation, effectif revu pour un travail plus efficace, financements à dégager. Tout un programme.

Hugh Quennec, fidèle à l’image de sérénité qu’il véhicule sans broncher, le sait bien. Le président, après le sauvetage administratif en mars dernier, doit réussir un sauvetage sportif cette fois.

Hugh Quennec, tout d’abord, quel regard jetez-vous sur cette première phase du championnat, avec un Servette dernier du classement, décroché?

La chose marquante a été le changement d’entraîneur. Il n’était pas prévu que Servette se sépare de Joao Alves. Mais après tous les efforts consentis pour sortir de la faillite, la transition d’une saison à l’autre n’a pas été idéale. Comme s’il y avait eu un gros ouf et ensuite une spirale négative.

A qui la faute? Où sont les responsabilités?

On peut mesurer aujourd’hui, après l’arrivée de Sébastien Fournier, que le changement d’entraîneur était nécessaire. Ma position était claire, comme elle l’est avec le club de hockey: l’entraîneur est responsable de la préparation de l’équipe, de sa gestion. Force a été de constater que cela ne s’est pas bien passé avec M. Alves, même si les circonstances étaient délicates. Le pire scénario s’est produit et il a fallu réagir. Je me félicite de pouvoir compter sur M. Fournier, qui incarne totalement mes idées.

Mais Servette pointe à six points de la barre. Comment envisagez-vous la seconde partie du championnat?

Les deux mois de pause vont nous faire le plus grand bien. Servette est à six points de la barre, c’est vrai, mais après le début de saison que nous avons vécu, cela aurait pu être pire encore. Je reste confiant. Je ne m’attendais absolument pas à un début de championnat si terrible, mais rien n’est perdu. Nous allons faire les efforts nécessaires. Et Servette se maintiendra en Super League, j’en suis sûr.

Des efforts, cela veut dire sans doute des renforts: où en est-on sur ce plan?

Nous disposons de deux licences. Servette a besoin de deux renforts de haut niveau. Des joueurs déjà confirmés, expérimentés, qui soient capables de faire la différence. Je pense à un buteur et à un milieu offensif, par exemple. De toute manière, deux joueurs décisifs, sinon cela ne vaut pas la peine.

On a vu Logan Couture aux Vernets, on parle même de la mégastar Sydney Crosby ou d’une autre pointure NHL pour le remplacer: est-ce à dire que comme pour le GSHC, le SFC aura de gros moyens financiers pour se renforcer?

Ce ne sont pas les mêmes partenaires qui soutiennent le hockey et le football, et les choses sont un peu différentes entre ces deux sports, pour plusieurs raisons. Mais je suis en contact avec des gens qui veulent ajouter deux renforts pour le Servette FC. C’est un investissement de personnes déjà présentes dans le projet grenat. C’est maintenant à Sébastien Fournier, Piero Bobbio et moi-même de définir quels joueurs nous souhaitons et de voir s’il est possible de les amener au club. Mais nous allons aussi parler d’autres choses qui doivent être mises en place.

Comme quoi?

Il faut peut-être faire le constat que notre contingent est trop fourni. Que nous pourrions travailler mieux avec un effectif plus réduit. Il n’est donc pas impossible que nous proposions à certains de nos joueurs d’aller trouver du temps de jeu ailleurs, dès la reprise. J’ai aussi la volonté, pour suivre notre projet global, de créer une cellule de scouting, autrement dit de visionnement et de recrutement de joueurs. Mais la priorité demeure les deux renforts à dénicher.

Et pour tous les joueurs en fin de contrat en juin 2013, qui pourraient donc s’engager la saison prochaine avec un nouveau club sans que Servette ne touche un centime de transfert, mis à part les indemnités de formation?

Il est prévu d’en parler avec eux. Nous avons un beau projet, attractif pour nos joueurs. Nous aurions sans doute dû régler cela avant, mais il y avait d’autres urgences.

Servette dépasse à peine la barre des 7700 spectateurs de moyenne: déçu?

Non. Au contraire, toujours très motivé. J’ai déjà vécu cela en arrivant aux Vernets: il faut d’abord regagner la confiance des gens. Bien sûr que j’aimerais 30 000 spectateurs au stade à chaque match. Mais il y a un magnifique potentiel ici, autant de personnes qu’il faut reconquérir. J’ai l’énergie pour cela.

Daniel Visentini

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Le point sur les finances du club

Le Servette de Quennec, c’est un projet de développement qui s’appuie sur des finances stables. Le point de la situation.

L’état actuel des finances «Nous faisons attention, nous respectons notre budget, explique Quennec. Je suis là pour donner de la stabilité et de la confiance, les choses se passent bien au niveau des comptes. Nous voulons surtout faire grandir le budget, sainement. Nous sommes en contact avec des pistes très intéressantes et intéressées, attirées par la marque Genève et le nom du Servette. L’objectif, c’est de pouvoir, à l’avenir, jouer les premiers rôles dans le championnat. Sans brûler les étapes. Mais on connaît les budgets des équipes comme Bâle ou YB par exemple, autrement dit ce qu’il faut pour briguer une place européenne. Alors dans un monde idéal, il faudrait que Servette revoie ses structures financières à la hausse. Oui, on peut effectivement parler de 15, 20, 25, 30 millions dans le futur, c’est l’objectif à viser.»

Finances et danger de relégation «Le projet de développement de Servette s’inscrit sur le long terme. Dans le pire des scénarios, une relégation ne devrait pas remettre en question l’implication des investisseurs, ils comprennent la situation et les risques qui existent. Dans l’absolu, s’il le faut, un budget serait prêt pour remonter en Super League. Mais cette perspective n’existe pas dans les discours que nous avons. Avec deux renforts, le contingent actuel et le travail de Fournier, la discipline mise en place, Servette s’en sortira.»

Le contrôle trimestriel de la Swiss Football League sur les comptes du SFC «Ce contrôle est une chose et nous le respectons en tant que tel. Mais nous n’avons pas besoin de la police pour savoir qu’il ne faut pas faire d’excès de vitesse. En fait, nous nous contrôlons nous-mêmes d’abord. C’est une responsabilité qui va au-delà des contrôles de la Ligue, auxquels nous nous soumettons.» D.V.

9 réflexions sur « Quennec: «Servette a besoin de deux renforts de haut niveau» (TDG, mardi 4 décembre 2012) »

  1. M. Quennec a raison. Il faut laisser travailler les personnes qui connaissent bien les situations et surtout les laisser travailler dans le calme !!!.
    Chacun à sa place et l’avenir du SFC est déjà en route.

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  2. J adore l assurance et la confiance que Quennec dégage, je lui fait entièrement confiance et je pense que nous avons un bel avenir avec lui !

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  3. Le président parle d’un projet à long terme. Si il est évident qu’il parle d’une croissance du SFC sur la plan national (et international?), a-t-il déjà dit de quoi il s’agissait? Auquel cas (ou contraire) est-il possible de savoir quelles en sont les grandes lignes? Quelles sont les actions qu’il compte faire? Ou sont-elles gardées secrètes?
    Les EDS, avez-vous des infos à ce sujet? Ou quelqu’un d’autre d’ailleurs :)?

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  4. SFC est entre des très bonnes mains : laissons M. Quennec et M.Fournier, travailler sereinement. pour pérenniser l’Histoire servetienne. Servette FC a une très longue histoire qui nécessite l’engagement des personnalités de qualité comme ces 2 « managers » qui animent administrativement et sportivement ce club mythique. Les hommes passent mais l’ Institution SFC restera à jamais si des personnalités de haute calibre sont aux rennes du pouvoir. Laissons le temps au temps, soutenons M.Quennec et M.Fournier pour que SFC vive à jamais. HOP SERVETTE.

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  5. aucun des joueurs en fin de contrat n’est assez débile pour résigner au servette, mia à part ceux qui n’ont aucune valeur marchande!!! donc encore du pognon de perdu…bravo !!

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