A Nyon, le Brésil a pris des couleurs grenat (TDG, mercredi 20 mars 2013)

Hier, les Servettiens Eudis et De Azevedo se sont entraînés aux côtés de Kaka et Neymar. Ils ont «vécu un rêve»

TDG mercredi 20 mars 2013

Dans la logique des choses, trêve internationale oblige, ils auraient dû bénéficier de quelques jours de congé. Tout juste pensaient-ils s’asseoir jeudi dans «leur» Stade de Genève pour assister au match Brésil-Italie. Mais le destin de «simples spectateurs» promis à Marcos De Azevedo et Eudis s’est vu totalement chamboulé par un coup de fil.

Hier, les deux joueurs brésiliens du Servette FC ont en effet été appelés à se muer en partenaires d’entraînement de la Seleção, actuellement en pleine préparation sur sol suisse. Ainsi, au milieu de la pelouse de Colovray, autour de laquelle s’étaient massées environ 200 personnes, on a vu l’un freiner Neymar et l’autre faire un «une-deux» avec Kaka. «Cette journée a été un véritable cadeau pour moi», s’enthousiasmait Eudis. «Nous étions comme dans un rêve, on en a profité à fond», ajoutait son camarade.

Le respect des stars

Amoureux fous du groupe auriverde, les deux hommes ont vécu une expérience inoubliable, qui les accompagnera toute leur vie. Cela au-delà même du simple aspect du jeu! On a l’habitude de voir ces gars à la TV et, du jour au lendemain, on se retrouve en face d’eux, on leur serre la main, c’est incroyable, témoignait Eudis. Il y en a qui sont faciles d’accès, d’autres un peu moins, mais il y avait du respect dans le vestiaire.»

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«Les internationaux brésiliens sont de vraies vedettes, on ne les approche pas tous les jours, mais ils sont restés humbles, ce sont de bons mecs, qui nous ont bien accueillis», poursuivait De Azevedo, qui s’est retrouvé happé par les questions de tous les médias brésiliens au sortir de l’entraînement.

Un Scolari convaincu

Si les deux hommes ont évité les contacts heurtés – «On ne nous l’a pas demandé, mais on sait qu’il faut faire attention», expliquait Eudis – ils ont en revanche fait étalage de toutes leurs qualités pendant une heure et demie. Cela a apparemment suffi à pleinement convaincre Luiz Felipe Scolari de leur utilité, puisque le sélectionneur brésilien – champion du monde en 2002 – a vivement félicité les Servettiens puis les a convoqués pour un bis repetita cet après-midi, toujours à Nyon (15 h)! Nul doute que Marcos De Azevedo et Eudis fouleront cette fois-ci la pelouse de Colovray avec les jambes moins lourdes et le cœur qui bat moins vite qu’hier après-midi. Pour l’un comme pour l’autre, la nuit qui avait précédé leur première session «internationale» avait en effet été très agitée! «Je n’avais pas d’appréhension particulière, mais j’étais tellement impatient, j’avais tellement envie de vivre ce moment que j’ai peu dormi», souriait le milieu de terrain. «J’étais également un peu nerveux», complétait le numéro 31 genevois.

L’aveu d’Eudis

S’il se sent plus «relax» cet après-midi, Eudis pourra aller avouer toute son admiration à Scolari: «C’est un entraîneur que j’adore. Je le suis depuis longtemps. Il a fait beaucoup pour les clubs brésiliens. Je n’ai ni osé ni eu le temps de le lui dire ce mardi, mais j’espère bien pouvoir le faire durant le deuxième entraînement. Il faut que je le fasse!» Comme quoi, on peut être footballeur professionnel et rester fan.

Arnaud Cerutti

4 réflexions sur « A Nyon, le Brésil a pris des couleurs grenat (TDG, mercredi 20 mars 2013) »

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