Et si Servette jouait son va-tout en poussant l’attaque à outrance? (TDG, mercredi 8 mai 2013)

REVUE DE PRESSE

Les Grenat reçoivent Thoune demain soir. Et, au fond, ils n’ont plus le choix. Ils doivent gagner. Et doivent s’en donner les moyens

TDG, mercredi 8 mai 2013

Cela pourrait ressembler à une fuite en avant. Sauf qu’il n’y a rien de déraisonnable dans cette idée. Servette sait ce qui l’attend: sept matches et l’obligation d’enchaîner plusieurs victoires, seul horizon pour qui veut croire encore au miracle.

Alors? Alors il faut regarder les choses calmement. Les matches nuls ne servant à rien, les Servettiens n’ont plus le choix: il faut maintenant se donner les chances de gagner. Quitte à perdre. On appelle cela mourir les armes à la main. Mais ça peut aussi être triompher debout.

Le système de jeu n’est même pas en cause. Contre Grasshopper, samedi dernier, Servette alignait une équipe offensive sur le papier, avec Karanovic, Vitkieviez, Tréand et De Azevedo, notamment. Résultat des courses, indépendamment de la défaite frustrante dans les ultimes secondes: une seule occasion de but, celle de Karanovic.

Impossible d’envisager un maintien dans ces conditions. C’est pour cela qu’une réelle prise de conscience doit avoir lieu. Servette doit jouer plus haut. Prendre des risques, presser l’adversaire pour se donner des chances de marquer.

Un nouvel esprit

La venue de Thoune s’y prête. Servette joue à domicile et, évidemment, est obligé de l’emporter. C’est un nouvel esprit qui doit désormais souffler dans les têtes grenat.

«Oui, il faut sans doute plus de générosité chez ceux qui sont concernés par le secteur offensif», admet Sébastien Fournier. A lui aussi de provoquer les choses. En bougeant les frontières, en bousculant les schémas. Pour se sauver, Servette doit gagner. Pour gagner, Servette doit prendre des risques. Cela ne veut pas dire que les Genevois doivent se jeter dans la gueule du loup, en offrant des boulevards aux Thounois, par exemple. Mais qu’ils peuvent, qu’ils doivent chasser cette fatalité qui leur colle à la peau.

La seule question qui demeure? Servette a-t-il les moyens physiques, techniques, moraux d’une telle entreprise? Peu importe la réponse, au fond. La seule certitude, c’est que les Servettiens ont l’obligation de tout tenter. Après, relégué ou pas, Servette n’aura pas de regrets. Le match de demain soir au Stade de Genève est la bonne occasion pour ce baroud d’honneur. C’est bien sûr le match de la peur, les Grenat étant condamnés à gagner. Mais cette réalité peut aussi bien libérer les Genevois de toute forme de pression.

Aeby: «C’est possible»

«Moi, je sens que c’est possible, assure Jean-Michel Aeby. Je l’ai dit aux joueurs, je ressens cela.» L’assistant de Fournier vit les choses de l’intérieur. Servette connaîtra de plus ce soir le résultat de Lausanne-Sion. Une défaite des Vaudois et certaines perspectives s’ouvriraient à nouveau.

Mais c’est davantage en pensant d’abord et seulement à lui que Servette pourra entretenir l’idée d’un sauvetage sur le terrain. Ce maintien serait sans doute l’un des plus grands exploits de l’histoire du club: une raison de plus pour forger ce destin-là.

Kossoko et Lang sont toujours blessés. Barroca est incertain, tout comme Schneider (légère entorse à la cheville, samedi contre GC).

«Nous avons bien travaillé, notamment pour évacuer la frustration de la défaite dans les derniers instants contre GC», précise Fournier.

De l’aptitude des Grenat à se projeter devant, pour faire face à leur destinée, dépend leur chance de sauvetage. Les Servettiens ont-ils le cœur assez gros pour porter ces espoirs-là? La réponse tombera demain soir à la Praille.

Daniel Visentini

10 réflexions sur « Et si Servette jouait son va-tout en poussant l’attaque à outrance? (TDG, mercredi 8 mai 2013) »

  1. c’est une évidence. je le disais deja il y a 2-3 mois. cela transformera des matchs nuls en defaites ou victoires.
    2 matchs nuls rapporte 2 points, 1 defaite et 1 victoire rapporte 3 points (50% de plus). CQFD

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  2. Kossoko encore et toujours blessé…
    Ça c’est du transfert. Merci Bobbio.
    Où en sont les démarches pour l’obtention de la licence. Cela m’apparaît plus essentiel, tant l’avenir du Servette en dépend.
    Sur le plan sportif, oui, jouer le tout ou rien. Comme le dit l’article. Mort pour mort… Au moins un peu de folie..

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  3. C’est ce que l’on demande depuis la reprise en février : JOUER POUR GAGNER!

    Mais aujourd’hui, j’ai peur qu’il ne soit trop tard, sauf si l’équipe réussit à aligner les victoires…

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  4. … SF: « chez ceux qui sont concernés par le secteur offensif»’
    Ah oui?
    Cest pas toute l equipe qui doit pousser en avant? Alors bonne nuit. Quel gachis vraiment.
    Aux armes et en avant, TOUS!

    En esperant que lausanne ne fasse une victoire gag ce soir ^^

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    1. Tellement vrai. Ca en dit long sur l’approche tactique que Fournier a des matchs.

      Dienstag suspendu contre les lausannois…
      Aller s…. !

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  5. « il faut maintenant se donner les chances de gagner. Quitte à perdre. On appelle cela mourir les armes à la main. Mais ça peut aussi être triompher debout. »

    Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !

    C’est ce que l’on dit depuis le mois de février !!!

    A l’assaut !!!!!!!!!!!!!!!!!!

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  6. Chaque match à son histoire mais la déculottée de GC à Berne ne me fait que regretter plus le manque de prise de risques de nos « guerriers » à Zurich…

    Les sauterelles étaient à points et n’attendaient que l’assaisonnement pour être dégustées comme il se doit.

    Seb bordel !!!

    L’équipe n’avait rien d’offensif à Zurich. C’est tout le bloc qui doit monter, être à la récupération des seconds ballons, presser haut et se projeter en avant. On avait le pressing en première mi-temps mais pas l’envie et la rage pour aller mettre le souc dans les 16m adverses.

    Combien d’occasions de contre pour GC ? Je n’arrive pas en remémorer une seule dangereuse. C’est bien que nous étions trop défensif, trop bas, trop bien installé dans notre camps (certes).

    On peut être offensif et jouer en 5-4-1… C’est dans la tête (envie, rage, motivation…) que cela se passe pas en alignant des joueurs offensifs ou défensifs surtout si les premiers nommés sont aux fraises (Tréand, MDA, Vitki…).

    A Fournier d’enlever le frein à main et d’ôter toute inhibition aux joueurs. On à le droit de perdre mais on doit chercher la victoire à chaque match sinon autant arrêter le foot.

    Des tirs de loin, des centres tendus (ras-de-terre aussi), des une-deux (je t’expliquerai Jean-Mich), de la percussion ! C’est pas interdit de rentrer dans les 16m avec le ballon. Dribbler devant nos 16m on sait faire (notre « international » congolais) mais de l’autre côté ?

    Avec MDA, Tréand et un Vitkiviez pas concerné…. Ca sent vraiment le sapin.

    Poceiro, Paratte, Soares, Machado, Mouthino… En LNB vous aurez votre chance…
    On est bien d’accord ces jeunes on tout à prouver (Mouthino n’a pas toujours convaincu) mais c’est pas en jouant 15min que tu peux faire tes preuves et prendre le rythme.

    On affronte notre bête noire, Barroca et Lang sont blessés, certains joueurs ont « démissionnés »….

    Ca sent le misérable 0-0 qui ne nous arrange pas du tout.

    Comment y croire encore ?

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  7. Je suis moi aussi sur la ligne de Mike, mais je veux croire que personne qui jouera demain n’a « démissionné », et que le sort n’est pas encore jeté.
    Donc pas question d’avoir des joueurs résignés sur le terrain, et là Fournier et Aeby sont responsables en 1ère ligne, tout comme pour la tactique générale et les changements.

    Match difficile, pas de surprise; je n’ai toujours pas vu de victoires contre Thoune et ça me démange sérieusement. J’espère ne pas être le seul !

    Bref, il faudra être intelligents et conquérants collectivement et savoir provoquer la victoire pour Servette.

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