«Je ne veux pas entendre parler de promotion; je veux surtout un mot d’ordre: travail!» Sébastien Fournier (TDG, vendredi 13 juillet 2013)

REVUE DE PRESSE

FournierTDG13.07.2013

C’est la reprise pour Servette. C’est aujourd’hui à Wohlen que les Grenat commencent le championnat de Challenge League. «Nous ne sommes pas favoris, précise l’entraîneur Sébastien Fournier. Nous avons encore besoin de temps. Je ne veux pas entendre parler de promotion; je veux surtout un mot d’ordre: travail!»

Fournier: «Servette a déjà bien bossé. Mais le chemin est long»

C’est la reprise du championnat ce samedi pour les Grenat, à Wohlen. L’occasion de parler de cette saison avec Sébastien Fournier

«Nous ne sommes pas favoris. Nous avons encore besoin de temps. Je ne veux pas, comme Zubi, entendre des joueurs qui parlent déjà de promotion. Et je veux surtout un mot d’ordre: travail!»

Ce n’est pas le décalogue, mais presque. Sébastien Fournier, entraîneur en chef d’un Servette qui commence sa saison à Wohlen aujourd’hui, martèle ses vérités avec l’assurance d’un homme qui sait où mener ses troupes. On pourrait croire, à l’entendre, qu’il élude une forme de pression. Qu’il se protège, au cas où. C’est tout le contraire.

Pour comprendre Fournier, il faut se rappeler d’où il vient. C’est un Valaisan, les deux pieds solidement ancrés dans la terre. Dans le terrain autrement dit. C’est un homme lucide qui dit ce qu’il pense, même si c’est moins glamour qu’un discours qui flatte les oreilles les plus optimistes. Alors, à quelques heures de la reprise, c’est le moment de voir avec lui ce qu’il pense vraiment. Tout simplement parce qu’il va le dire. Et que ça plaise ou non, cela a le mérite de la franchise.

Sébastien, vous ne voulez donc pas parler d’un Servette qui serait favori pour la promotion…?

Non, parce qu’avec la relégation, le nouveau départ à prendre, le fait d’avoir plusieurs nouveaux joueurs à intégrer et d’autres changements encore, il faut savoir rester humble. Moi, je sais ce que cela veut dire: je suis un terrien.

C’est quoi, un terrien?

Cela veut dire que je ne crois que dans les vertus du travail. Comme un agriculteur. Il faut travailler la terre, planter, arroser et attendre que cela pousse. Parfois, il faut résister à l’orage et continuer le boulot. Mais ce n’est qu’en travaillant dur qu’on récolte les fruits du labeur. Et avant, cela ne sert à rien de tirer des plans sur la comète.

Mais Servette promu en fin de saison, c’est possible, non?

Mais bien sûr que c’est possible. C’est évidemment ce que je souhaite. Il faut y croire, c’est évident. Il faut me comprendre: je ne suis pas un pessimiste quand je dis que nous ne sommes pas favoris ou quand je ne veux pas entendre mes joueurs parler de promotion. Je suis encore moins un protectionniste ou un entraîneur qui dirait ça pour se protéger par rapport à son boulot si les choses devaient mal tourner. Je suis seulement quelqu’un de réaliste, qui parle de la situation actuelle. Un terrien, quoi!

Il y a quelques semaines, au lendemain de la relégation, vous aviez demandé des garanties, une vraie équipe, des moyens: quel regard portez-vous sur le Servette d’aujourd’hui?

Je suis comme tout entraîneur qui veut avoir une base de travail. Je voulais le meilleur pour Servette. Aujourd’hui? On a déjà bien bossé. Mais le chemin est encore long. Il faut au moins encore autant de travail pour être vraiment bien. Je dirais que le SFC actuel est à 60 ou 70% de son rendement idéal. Parce qu’il faut encore du liant, des automatismes, du physique chez certains, un ou deux joueurs supplémentaires. Mais nous étions prêts à ça. Et il y a une vraie intention qui existe à tous les niveaux, avec Loïc Favre, Zuberbühler. Une vraie implication est palpable. C’est bien. Si on remonte à six semaines en arrière, un gros chemin a été parcouru, c’est vrai. Pour être tout devant en Challenge League, il faudra en faire encore autant.

Dans votre contingent, il y a de bons jeunes aussi, qui sont prêts à bousculer les idées reçues…

Oui et ça me réjouit. On s’est souvent plaint de ne pas voir assez de jeunes au Servette. Là, la qualité est au rendez-vous. Ils se sont mis en valeur durant la préparation. Et nous avons la volonté de les intégrer, de leur donner leur chance.

Comment vivez-vous cette veille de reprise?

Bien. Je suis très calme. Mais c’est aussi une quiétude qui dissimule le feu intérieur…

Daniel Visentini

 

AU TOTAL, LES GRENAT AVALERONT 12 240 KILOMÈTRES

Les déplacements. Cette saison en Challenge League sera placée sous le signe des déplacements. De nombreux trajets attendent Servette, longs de surcroît. Voyages qu’il faudra répéter deux fois dans chaque ville, le championnat étant composé de quatre tours de neuf rencontres au programme.

Le plus proche. C’est Bienne. Aller-retour, cela représente 310 kilomètres.

Le plus lointain. C’est Chiasso. Aller-retour, le car grenat devra avaler 912 kilomètres.

La moyenne de chaque déplacement (toujours aller-retour) se situe à 680 kilomètres.

Au total, les Servettiens parcourront 12 240 km. Les neuf déplacements pour aller jouer à l’extérieur représentent 6120 kilomètres (aller-retour). Puisqu’il faudra les effectuer deux fois, cela signifie donc 12 240 kilomètres passés sur les routes de Suisse cette saison.

La philosophie. Servette va devoir anticiper tous ces déplacements. Et définir une «politique». Pour Bienne et pour Wohlen (ce samedi), l’équipe voyagera le jour même. Pour la plupart des autres déplacements, il faudra peut-être partir la veille, en fonction de l’heure de la rencontre.

Le team manager. C’est Alexandre Mermoud, un ami de longue date de Loïc Favre. C’est lui qui veillera à préparer les trajets et à réserver les hôtels. «C’est mon rôle, oui, répond-il. Nous cherchons déjà une adresse au Tessin qui pourrait devenir cette saison notre pied-à-terre, un endroit où nous serions bien. Après, il faut aussi regarder si financièrement tout est possible, concernant ces mises au vert. Mais le côté sportif est important…»

Le match à Wohlen. Le premier déplacement, à Wohlen aujourd’hui, est le deuxième le plus court de la saison. Servette n’avalera, aller-retour, «que» 506 kilomètres. En partant ce matin et en s’arrêtant en route pour manger.

Les absents. Deux blessés: Pont (environ sept semaines) et Routis (entorse à la cheville contre Carouge). Manqueront aussi à l’appel les deux Serbes Marinkovic et Markovic. Tous deux attendent toujours les documents administratifs leur permettant d’être alignés. Cela traîne en longueur. On doute que Bâle, quand il demande les mêmes autorisations, doive s’armer d’autant de patience…

Du côté de Wohlen. Nikic n’est pas encore qualifié. Agro, Guto et Cardiello sont blessés. Le club grenat se méfiera surtout de Paiva. L’attaquant portugais a été prêté aux Argoviens par Grasshopper cette saison.

Retrouvailles avec Sesa. David Sesa, qui a passé quatre ans à Servette (94-98), est l’entraîneur de Wohlen. «Ce sera un match un peu spécial pour moi, explique-t-il. Parce que c’est Servette qui m’a lancé à l’époque. Pour le reste, c’est un match de reprise. Pas simple pour personne. Je ne sais pas si Servette est «le» favori cette saison. Il est en tout cas l’un des candidats à la promotion. Et va devoir vivre avec ça, avec le fait que toutes les équipes voudront une victoire de prestige face à ce grand club. Après, on verra… Nous, notre ambition, c’est seulement le maintien.» D.V .

3 réflexions sur « «Je ne veux pas entendre parler de promotion; je veux surtout un mot d’ordre: travail!» Sébastien Fournier (TDG, vendredi 13 juillet 2013) »

  1. Piquet a raison. remonter ne sera pas un long fleuve tranquille. il nous manque un bon attaquant (jocelyn roux ferait l’affaire, même si on espère un peu mieux).
    marinkovic qui devrait être notre meilleur element offensif ne sera pas au top avant quelques semaines. markovic ne jouera pas aujourdhui. donc il ne faudra pas rater nos premiers matchs.
    tous a wohlen.

    J’aime

    1. Oui, dans cette interview Piquet explique mieux sa position prudente. Et selon moi, elle est très bien venue !

      Ce match de Wohlen ne sera pas facile, j’en suis convaincu.

      J’aime

      1. C’est sûr Wohlen doit être plus prêt que Servette.. Mais c’est moi ou chaque année y’a un problème avec l’asf qui nous enlèvent 1 à 2 joueurs au premier match? Surtout que ça fait un petit moment qu’ils sont là les 2….

        J’aime

Répondre à Zico Annuler la réponse.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.