Igor Tadic : « Je ne peux pas promettre de marquer 17 buts comme à Kriens mais je vais tout donner! »

SFC-VAD

Photo : Lafargue. Source: www.servettefc.ch

Igor Tadic n’a malheureusement pas pu doubler la mise suite à son premier but contre Wohlen, l’attaquant grenat n’a en effet pas réussi à faire trembler les filets lundi passé contre le FC Vaduz. 

Retrouvez la réaction de Igor Tadic à la sortie des vestiaires après la première défaite du Servette FC cette saison.

Nous avons retrouvé l’attaquant d’origine serbe en haut des gradins de la Tribune Principale, loin du tumulte du Seat Lounge et de la musique caliente du bar brésilien. Découverte d’un joueur ambitieux et modeste à la fois.

Les EdS : Igor, bienvenu à Genève et à Servette tout d’abord, à quoi pense-t-on lorsque l’on joue ici avec ce public nombreux en Challenge League?

Igor Tadic : Tout d’abord j’aimerais dire que je me réjouis d’être ici. En Challenge League c’est évidemment le plus gros stade, un des plus grands de Suisse et en moyenne la plus grosse affluence de la ligue. C’était vraiment très spécial pour moi de jouer ce premier match ici devant nos supporters. Au début on a mis du temps à rentrer dans le match, qu’est ce que je peux dire. (ndlr: Igor réfléchi quelques secondes tranquillement). C’est je pense une défaite sur laquelle nous pouvons construire. 

Les EdS : Pour que nos lecteurs puissent comprendre, comment peux-t-on construire sur ce type de défaite?

Igor Tadic : En analysant nos erreurs et que l’on en discute ensemble pour éviter de les reproduire dans les prochains matchs. Peut-être aurions nous dû être encore plus agressif que nous l’avons été dans les duels, c’est d’ailleurs ce que notre entraîneur nous avais donné comme consigne en début de partie. Faire un peu peur à l’adversaire. Il faut que l’on s’améliore sur ce point là.

« Zu Hause muss Servette eine Macht werden. » = A la maison Servette doit devenir une force/référence/suprématie. (ndlr: die Macht, pluriel : Mäch·te: n’est pas facilement traduisible en Français, c’est un qualification utilisé à l’origine par les militaires indiquant suprématie, domination, force et puissance).

Nous devons engranger les points à la domicile et enchaîner les bonnes performances, c’est comme cela que le public viendra nous soutenir en masse. Tu dois te battre à chaque match pour procurer du plaisir aux spectateurs.

Les EdS : Comme la semaine passé avec Niklas Dams, 3ème et même question, les Fans de Servette ne te connaissent pas encore très bien, est-ce que tu peux te présenter au supporters avec tes mots?

Igor Tadic : Je suis arrivé en Suisse à l’âge de 4 ans depuis la Serbie et vit ainsi depuis 22 ans en Suisse. Je suis marié depuis 2 ans et très heureux avec ma femme.

Les EdS : Tu planifies donc de la descendance?

Igor Tadic : Oui on y pense, on verra quand.

Les EdS : Donc jusqu’à maintenant comme au foot beaucoup d’entraînement?

Igor me regarde malicieusement, se marre longuement et répond malgré tout à cette question un peu décalée.

Igor Tadic :  Oui, oui il faut bien s’entraîner! J’étais auparavant à St-Gall et je suis très heureux d’être venu avec ma famille à Genève. Tout me plaît beaucoup ici, c’est vraiment très beau.

Les EdS : Aujourd’hui tu as eu 2 très grosses occasions de marquer, principalement sur la première où tu t’engouffres en profondeur suite à une passe de Crettenand si ma mémoire est bonne. Qu’est-ce qui te passe par la tête à ce moment là du match alors que l’on joue la soixantième minute et que le score est toujours nul et vierge? 

Igor Tadic : C’est tout d’abord une superbe passe que je contrôle de la poitrine, ensuite dans ces situations tu as pas trop le temps de réfléchir, tu dois réagir très vite. Le but c’est de loger le ballon au fond des filets, c’est dommage que cette balle arrive sur mon pied gauche parce que je suis droitier, il ne manquait vraiment pas grand chose, c’est juste par dessus. Je voulais shooter dans la grande diagonale mais juste un peu plus bas … ce ballon serait alors certainement aller mourir au bon endroit. Il n’a pas vraiment manqué beaucoup, peut-être que j’aurais marqué si le ballon était arrivé sur mon pied droit, c’est dommage. Mais bon en tant qu’attaquant tu dois réagir en fonction de la situation de jeu et comme la balle t’arrive. Devant le but tu dois être incisif, instinctif et rapide. Dans ces situations, je n’ai qu’une idée en tête c’est de mettre le ballon au fond.

Les EdS : Dernière question, lorsque tu étais à Kriens (ndlr: saison 2011-2012) tu avais marqué 17 buts en Challenge League, quel est ton objectif cette saison?

Igor Tadic : A Kriens un journaliste m’avait à l’époque posé la même question avant le premier match de cette saison là. Je lui avais répondus que je ne pouvais rien promettre à part de donner le meilleur de moi-même lors de chaque rencontre. Mon but est évidemment de marquer à tous les matchs des buts et d’aider l’équipe mais tu ne peux pas te dire aujourd’hui je vais marquer 2 buts, le jeu a ses propres règles et le match se déroule rarement comme prévu. Comme à Wohlen, Kevin Bua tire au but, la balle me revient et je marque. C’est ça que j’adore dans le football, il y a de la vie dans le jeu. Aujourd’hui cela n’a pas fonctionné mais dès demain je remets l’ouvrage sur le métier. Ce que je peux promettre aux gens qui soutiennent ce club c’est que je vais tout donner pour Servette, voilà ce que j’ai envie de leur dire. Le plus important n’est pas le nombre de buts que je marque. A la fin de la saison si l’on est devant alors c’est égal si j’ai marqué 10 ou 20 buts, cela voudra dire que j’aurais fait mon job et alors tout sera parfait. 

Les EdS : Merci beaucoup Igor, soit le bienvenu ici, nous sommes ravis que tu sois grenat.

Igor Tadic : C’est gentil, merci à vous. 

Un grand merci à Igor pour le précieux temps qu’il nous a consacré avant de retrouver sa chère et tendre épouse après le match. Igor est quelqu’un de posé et de très mûr pour son jeune âge, sa tranquillité et sa détermination nous on séduits. On est sûr que tu vas faire trembler les filets à maintes reprises mon cher Igor. C’est pas le Prince qui nous contredira!

Interview originale réalisée en Allemand le 22.07.2013 par RAMS.

16 réflexions sur « Igor Tadic : « Je ne peux pas promettre de marquer 17 buts comme à Kriens mais je vais tout donner! » »

  1. HS:
    Merci à l’ASF de nous faire jouer à 16h en dimanche d’été!!!!
    Je pense qu’en novembre ou décembre on jouera le soir à 19h45 par tout juste 0 degré si on a de la chance.

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    1. Loool sa me rapel le match contre lausanne la saison passer j ai failli rentrer a la mitant tellement j etait frigorifié nes doigt de pied etais gelé…trop fort la SFL

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      1. Idem , en plus il ne servait pas de vin chaud parce que c etait un match a risque. Le seul risque qu’il y avait c’était de se faire chier ;). Heureusement qu’il on gagné

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    2. c’est des horaires officiels, on peut jouer a 13h45 et 16h. il faut arrêter de dire qu’on est désavantagé par la chaleur et l’horaire. nos adversaires sont au meme tarif que je sache. si on est bon, on gagnera. si on est nul, on prendra ces excuses bidons.

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    1. Ce qui n’a pas été du goût de Majid Pishyar, l’ancien propriétaire sulfureux de Servette…

      Il était très fâche car il voulait l’argent. Et à cause de moi, il ne l’a pas eu (rires). Costinha (ndlr, ancien directeur sportif) ne savait même pas qu’un joueur du club devait partir. Enfin bref, ils m’ont obligé à signer un contrat, sinon je ne pouvais pas m’entraîner. Il y avait une clause libératoire de 500 000 CHF. Ma mère ne voulait pas que je signe à cause de cette clause. Mon agent disait aussi : « Il n’y a pas beaucoup de clubs qui vont mettre 500 000 CHF sur un jeune de Servette. » A moins d’être un très grand talent d’Europe (rires). J’ai galéré pendant un mois et demi. Je faisais un entraînement tout seul à côté avec Adrian Ursea pour garder un minimum de forme.

      Tu avais donc 16 ans et Pishyar t’interdisait de t’entraîner au club car tu as voulu rester à Servette en gros !
      J’avais interdiction de m’entraîner par le président alors que j’avais 16 ans, oui.

      Finalement, tu as dû signer leur contrat pour gagner quelques clopinettes…
      Ma mère me donnait limite plus par mois (rires). Mais oui, j’avais signé un contrat portant jusqu’à la fin de cette saison. J’ai donc pu m’entraîner à nouveau.

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  2. Bienvenue igor!
    Il a l’air bien ce gars combatif et posé à la fois. J’espère qu’il va planter un paquet de cachtons! « C’est égal si je marque 10 ou 20 buts à la fin de la saison, tant que Servette est devant j’ai fait mon boulot » 10 buts ça lui semble peu voir risible apparemment… avec la saison qu’on a vécu l’année passée 10 buts c’est déjà énorme 😉 aller igor tu va péter tout les compteurs cette saison 🙂
    Allez les grenats!

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