Bis repetita?

Servette accueille Vaduz pour un match qui a déjà son pesant d’importance. Certes une défaite ne réduirait pas à néant les espoirs de promotion mais tout de même si on se projette 3 ans en arrière une victoire pourrait être dangereusement symbolique…

Il y a des matchs qui sont difficiles à oublier. Parfois à cause du traumatisme qu’ils créent, parfois à cause du bonheur et de la joie orgasmique qu’ils suscitent. Ce Servette-Vaduz du 17 février 2014 nous rappelle à tous ce même Servette-Vaduz disputé 3 ans plus tôt. Tous ceux (ou les quelques chanceux) présents au stade ce jour-là n’oublieront jamais l’explosion de joie qui a suivi le but de Pont. Cette explosion de joie, c’était celle d’un peuple grenat qui voyait (ou qui croyait voir) enfin le bout du tunnel suite aux frustrations cumulées depuis la faillite. C’était l’acceptation de cette réalité qu’était la montée. Oui, on avait le droit d’y croire et même plus, ce soir-là quelque chose s’était produit, le vent avait tourné pour Servette. Et les similitudes avec la rencontre de demain sont flagrantes…

Flashback

En ce soir du 20 avril 2011, le délire s’emparait de la Praille, au moment où Pont et MFuti scoraient, pour deux raisons. La première était l’image donnée par les liechtensteinois, une image nauséabonde, l’anti-football parfait, le refus du fair-play qui fit sortir plus d’un servettien de ses gonds. La deuxième évidemment c’est l’opération au classement que faisaient les servettiens. Et hasards de la vie, en cas de victoire demain Servette reviendrait à 5 points de Vaduz, exactement comme il y a 3 ans!

On pourrait dire que ce match n’est pas aussi couperet qu’il l’était il y a 3 ans car il reste encore assez de temps pour combler ce retard de 8 points. Mais cette approche est fausse. A l’époque Servette s’était rapproché à 5 points d’une place de barrage, le LS étant le promu direct. Désormais, la seule façon de retrouver l’élite est de terminer premier. Et étant donné le rythme imposé par Schaffhouse depuis la reprise, une défaite serait une belle contre-performance.

Une autre similitude flagrante est le système de jeu. Il y a 3 ans, Alves avait décidé expressément pour ce match de revenir au 4-2-3-1 qui avait fait ses preuves lors des mois précédents.  Demain, ce sera au tour d’Aeby (ou de celui qui choisit la formation) de revenir au traditionnel… 4-2-3-1 qui a fait le bonheur de nos joueurs lors de l’automne. Bizarre, non?

Enfin, dernière similitude mais moins glorieuse cette fois-ci. Servette avait également accueilli Schaffhouse avant de recevoir Vaduz à la différence près que les jaunes et noirs en avaient pris 6 (dont un but venu d’ailleurs de Rüfli) après avoir mené 0-2. Gageons que l’importance de l’ordre chronologique prime sur celle du score de cette confrontation!

La gagne

Alors oui, la situation n’est pas aussi folle et ne tient pas autant du miracle qu’il y a 3 ans car Servette tend de moins en moins à s’aventurer dans les extrêmes (à tous les niveaux) mais tout de même, ce match-là il faut le gagner non seulement pour voir notre ami Jehle aller chercher la balle plusieurs fois au fond des filets mais aussi car les supporters veulent voir de la gagne. Cette promotion en Super League elle est pour nous et pour personne d’autre alors au boulot messieurs les joueurs et tous au stade pour revivre une soirée des plus belles!

Post tenebras lux

http://www.youtube.com/watch?v=F8dMtxSLtYo

PS: A noter la présence de Novak Djokovic dans les tribunes et très certainement celle de Markovic sur le terrain. Une belle pub pour le club!

Par les EdS