La Fondation du Stade de Genève, cette honte d’incompétents

Le triste état de la pelouse, où l’on tente de sabler et de ressemer pour limiter les dégâts dus au vilain champignon. L’utilisation du terrain, qui n’était pas prévue, n’a pas aidé.

Image: Eric Lafargue

L’article de Daniel Visentini dans la TdG nous en apprend plus sur le mystérieux mal qui ronge la pelouse de la Praille. Si le champignon, du nom de «Pyricularia grisea» a bien pu être identifié, la responsabilité de la Fondation du Stade de Genève (FSG) apparaît évidente dans ce fiasco de la pelouse…

Histoire d’un fiasco

En juillet 2016, la Fondation Hans Wilsdorf offre une nouvelle pelouse à la Praille, un gazon hybride capable d’accepter le traitement infligé par des footballeurs et des rugbymans. Servette devait disposer de ce qui se fait de mieux au monde : un gazon hybride, drainé et chauffé !

Supporter le foot et rugby

C’est la présence de ces deux sports à Genève qui a conduit au choix de cette pelouse hybride. Cela signifie qu’un tapis d’herbe synthétique constitue le lit de cette pelouse, mais qu’à l’intérieur, où une forme de sable et de compost existe, du gazon naturel a été semé et s’entremêle donc avec le «faux». Le tout offre une résistance sans précédent: sous la poussée d’une mêlée de rugby, rien ne bouge.

Mars 2017 : Rien n’a été fait correctement par la FSG pour l’entretien de la pelouse durant l’hiver. Pas de bâche adéquate pour protéger la pelouse. Résultat? Une partie a gelé. Plus de 35 km de tuyaux existent pourtant sous le gazon pour le chauffer. Mais il n’y a pas de chaudière! Juste un container provisoire marchant au fuel a été installé…courant février. Et la luminothérapie, ces spots indispensables pour régénérer ce gazon-là? Achats tardifs et pas en nombre suffisant du matériel spécifique. Bref, le sentiment de gâchis et d’incompétence prédomine et c’est dans l’urgence, avant un match de football international impliquant l’équipe de Suisse, que des mesures drastiques ont été prises…

Août 2017 : «Pyricularia grisea.» C’est le nom du vilain champignon qui fait les malheurs des pelouses suisses et de la Praille depuis un peu plus d’un mois. Le Parc Saint-Jacques a été rongé: le FC Bâle a dû totalement changer sa pelouse pour un coût avoisinant les 300 000 francs. Le Stade de Genève est lui aussi sérieusement touché, les clubs de Lucerne et Lugano ont également signalé une attaque sur leurs gazons. La situation est alarmante…

Pierre-Yves Bovigny, responsable à l’ASF du contrôle des pelouses, tire la sonnette d’alarme : «Ce champignon a finalement été identifié le week-end passé, explique-t-il, c’est confirmé par des analyses de laboratoire. On l’appelle aussi la maladie des taches grises, ou la maladie du riz. Il peut s’attaquer aux feuilles, mais aller aussi sur la tige et les racines. Le risque de propagation est grand: quand on marche dessus, on a des mycéliums et des spores sur ses chaussures. Nous avons averti mercredi tous les clubs de SFL du danger existant. Bâle a perdu sa pelouse parce qu’on ne savait pas encore à quoi nous étions exposés. Depuis, nous avons des traitements.»

Le mercredi qui fait mal…

Mercredi 30 août, alors que le traitement à base de fongicides avait déjà commencé depuis deux jours, des dizaines et des dizaines de personnes ont foulé la pelouse de la Praille. La banque Pictet, qui avait réservé l’enceinte pour une manifestation privée (matches enfants et adultes), n’y est pour rien. Mais, déjà fragilisée par les champignons, puis par le traitement intensif pour les éradiquer, la pelouse de la Praille a subi les conséquences de son utilisation intensive, du matin jusqu’à près de minuit mercredi.

Mais il y a pire: ce vendredi soir, le trophée des champions est prévu, qui doit opposer le Servette Rugby Club au Nyon RC. On sait donc depuis plusieurs jours que la pelouse du stade est gravement malade, mais deux manifestations demeurent programmées. Etait-il possible d’anticiper et de trouver des solutions de repli ou de reporter le tout à des dates ultérieures? Dans l’absolu, c’est après concertation entre Pierre-Yves Bovigny, le spécialiste mandaté par la Fondation du Stade, et la société en charge de l’entretien de la pelouse (Pottu et Seitz), qu’une décision d’urgence peut-être prise. Alors pourquoi, alors que l’on sait depuis la semaine passée déjà qu’un champignon agressif et nouveau en Suisse attaque le gazon, n’a-t-on pas tenté d’annuler ces manifestations ou au moins de les reporter?

«Parce que pas plus la société Pottu et Seitz que moi n’étions au courant que le tournoi de la banque Pictet et le Trophée des champions devaient avoir lieu cette semaine sur le terrain de la Praille, assure Bovigny. Pour la bonne raison qu’aucune de ces manifestations n’étaient officiellement inscrites dans le calendrier.»

Difficile de protéger un terrain en interdisant l’accès si l’on ne sait pas qu’il sera utilisé. Et pour le Trophée des champions, c’est donc la veille ou presque que tout cela surgit. Est-il sérieusement possible d’envisager une annulation ou un report 24 heures avant, alors que tout a été commandé et installé? Non. Les deux clubs de rugby n’y sont pour rien eux non plus.

C’est plutôt le grave dysfonctionnement dans la communication, au sein de la Fondation du Stade de genève, qui pose problème. Et le résultat est là: toute la pelouse transpire d’un jaune maladif.

Mea culpa de la Fondation

Après avoir pris connaissance du souci, Frédéric Renevey, membre du conseil de fondation, n’élude pas le problème. «Visiblement, il s’agit d’options de réservations qui n’auraient pas été confirmées, explique-t-il. C’est une erreur de notre part, à la Fondation. Nous avons justement une réunion et nous allons tout mettre à plat pour que cela ne se reproduise pas. J’espère vraiment que nous pourrons sauver la pelouse!» Facile à dire quand ce n’est pas ton pognon, on parle de CHF 500’000.- pour remettre une nouvelle pelouse! Une réponse ridiculeusement honteuse de la part de la FSG qui montre à quel points les deniers publics et privés peuvent partir en fumée quand on les confie à de amateurs. Une Genferei de plus qui ne doit sans doute pas du tout faire rire la Fondation Hans Wilsdorf qui a déboursé CHF 5’000’000.- l’été dernier pour cette nouvelle pelouse…

Lien vers les articles :

Julian Karembeu/infos TdG

18 réflexions sur « La Fondation du Stade de Genève, cette honte d’incompétents »

  1. On pourrait décerner un prix « spécial Champignac » de l’incompétence à Moutinot et sa clique sous forme d’un séjour de 5 ans à Champ Dollon pour s’en débarrasser définitivement, à défaut de les promener en ville couverts de goudron et de plumes sous les huées de la populace déchaînée qui ne manquerait pas de venir en masse pour leur manifester son profond mépris… (on peut toujours rêver)

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  2. Sans commentaires…

    Et dire que l’on se targuait, à l’époque, que ce gazon était le même que celui du Real Madrid.

    On fait comment le 10 septembre, on invite Schaffhouse à Balexert ???!!!

    Bon weekend à tous

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  3. C’est tout simplement HONTEUX. Honte à la Fondation du Stade et plus particulièrement à Mister Moutinot qui fait absolument n’importe quoi depuis la construction du Stade !! Dégage !

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  4. Heureusement que la gestion du stade est faite par des gens compétents. Merci à eux pour le bon travail qu’ils effectuent. Imaginez un seul instant que l’on aurait des incompétents. … grâce à eux le problème sera réglé grâce à cette mise en place de cette cellule de crise.
    Encore bravo à la fondation pour le travail merveilleux que vous apporter à cette enceinte.

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  5. Et un gros couac de plus…… on va rebaptiser ce stade « la Poisse » au lieu de la Praille.
    J’espère qu’ils vont trouver un traitement efficace car d’autres stades dont celui qui est sous mes fenêtres ont le même problème. C’est triste, il était si beau en vert.
    De plus, le fait qu’il y ait eu une manifestation sportive non annoncée !!!!!?????? ça a achevé la pelouse à 5 millions.
    Je doute que d’ici le 10 sept. le gazon ait repoussé.
    Vraiment 😏

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  6. Lors de sa mise en place, on avait parlé de « la Rolls Royce des pelouses » si je me rappelle bien… Or il me semble impossible que la firme en question confie le véhicule à un conducteur sans expérience, ou pire, qui n’aurait pas son permis de conduire sans aller vers une catastrophe annoncée… Mais à Genève, c’est pourtant ce qui s’est passé! Cherchez l’erreur…

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  7. Moutinot ou l’art de l’incompétence !
    La gestion de cette pelouse par la FSD c’est un peu comme se gausser de s’être fait offrir une Royce mais qu’on décide de passer tout l’hiver dedans sans eau dans le radiateur, sans antigel, tout en pensant tenir jusqu’au printemps prochain sans que notre belle mécanique aie été endommagée !!!

    Et dire que de tels personnages prennent des décisions ! La seule bonne décision qu’ils devraient prendre et leur propre démission.

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  8. La fondation ne peut plus cacher son incompétence derrière un président ou un autre. Cela fait des années que la fondation à montrer son incompétence avec Moutinot en première ligne.
    Quand arrêtera on de mettre des politiciens à la tête de fondation, département alors qu’ils n’ont aucune formation en gestion et management!? Ils essaient de gérer des teams, des projets, des budgets, etc… mais ils se noient dans leur verre d’eau. La fondation et Moutinot font n’importe quoi depuis le départ!

    Il est temps que les privés genevois reprennent la gestion du stade et de la fondation avec un vrai business plan et des gens compétents, qu’ils repartent à zero. Où peut-être est- il temps que ces mêmes privé construisent un stade digne de ce nom qui permettrait de s’auto financer (sans un patron de Jelmoli qui vient siphonner le projet). La Praille est une épine dans le pied du club. Ce stade nous attire que des ennuis. Peut-être faudrait-il reprendre à zero.🤔

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    1. Et avant Moutinot, il y avait Genecand, un autre politicard qui ne vaut pas mieux… La présidence de la FdS est un placard où l’on se débarrasse des pires incapables de la république depuis longtemps. Tout ce merdier vient de très loin!

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  9. Il est clair que c’est une aberration d’en arriver là sans avoir remarqué plus tôt l’ampleur du mal et d’avoir réagit plus rapidement. La FSG n’est pas toute blanche certes… mais que faisaient les jardiniers payés pour s’occuper de la pelouse justement? C’est un « joujou » à 5 milions que la fondation Hans Wilsdorf a donné au SFC et à Genève et les personnes qui devainent s’en occuper n’ont pas été à la hauteur. Une honte!

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