Quelqu’un qui connaît la formation au SFC nous livre des informations.
La formation des jeunes au Servette FC :
Tentative de décryptage
Ces derniers temps, il est beaucoup question de l’avenir des jeunes formés au club sur le blog : entre départs prématurés à l’étranger ou en Suisse alémanique, conflits avec la direction, refus des jeunes et de leur entourage de signer des contrats pros, ou les échecs répétés des M21 dans leur quête de la catégorie supérieure, tentative de décryptage sur la formation servettienne et, dans une moindre mesure, à l’échelon national.
Les quinze dernières années, le Servette FC a subi moult troubles et désillusions au niveau sportif. Entre 2003 et aujourd’hui, le club aura vécu deux relégations administratives, dont la première avec un départ en 1ère ligue, soit la 3ème division à cette époque, qui aura eu comme corollaire de voir notre équipe réserve (M21) devoir automatiquement descendre d’un échelon. Cette période aura également vu trois promotions, deux de 3ème division en Challenge league, et une en Super league, dont on se souvient tous.
Quatre présidents, plusieurs entraineurs, et surtout au niveau de la formation, un nombre important de responsables techniques se sont succédés, avec plus ou moins de succès.
La formation demande une vision à long terme, des lignes directrices fortes, et en 15 ans, le Servette FC n’aura vu qu’une seule personne résister à toutes les tempêtes, José Polidura, actuel responsable des 7-13 ans, qui aura été la seule personne à assumer des responsabilités dans la formation à avoir été maintenue à son poste.
A l’heure actuelle, le nouveau responsable technique s’appelle Laurent Papillon, en place depuis le début de l’année 2018, qui a remplacé Thierry Cotting en cours de saison dernière (ce dernier ayant à présent remplacé l’ex-international suisse Marc Hottiger à la tête du Team Vaud). Laurent Papillon, comme ses prédécesseurs, est arrivé avec ces idées sur la formation, et tout ceci doit maintenant se mettre en place, ce dernier devant également s’adapter au fonctionnement du football local.
Dès lors, le manque de projet à moyen ou long terme, en raison de l’instabilité des finances et des dirigeants successifs, est une des raisons pour laquelle la formation actuelle présente des manquements importants par rapport aux clubs suisse alémaniques ou aux clubs étrangers.
Depuis 2012, l’ASF a développé le concept appelé « Footeco« , qui vise à la détection des talents tout le pays dès 11 ans, en collaboration avec les clubs élites disposant des labels de formation les plus élevés.
Footeco, pour « FOOtball, TEchnique, COllaboration« , a pour but une collaboration de tous les clubs formateurs du pays, qui sont reliés géographiquement à un club élite dans sa région, et qui doivent dès l’âge de 11 ans signaler chaque joueur talentueux.
A Genève, 4 clubs sont chargés de repérer et de développer ce concept, Etoile-Carouge, Meyrin, le Servette FC et le Team-ACGF.
Le chemin ensuite est le suivant : à 11 ans, l’enfant signalé passe différents entrainements tests, afin d’être intégré l’année suivante dans une cellule footeco, où les meilleurs joueurs des clubs formateurs d’une zone géographique s’entrainent 1x par semaine, sous la direction du responsable footeco du club élite. Les jeunes sont également appelés à participer à des tournois nationaux ou internationaux avec les équipes du Servette, de Carouge ou de Meyrin.
A l’issue de cette saison d’entrainements, le Servette FC a le loisir de proposer aux jeunes les plus talentueux d’intégrer la future équipe FE13 du club (qui participe à un championnat régional sur toute la Suisse romande, sans classement), mais le jeune continuera à payer sa cotisation dans son club formateur, et pourra évoluer avec ce dernier si son équipe n’a pas de match. C’est le même système qui prévaut avec les 3 autres clubs élites du Canton.
Jusqu’à l’âge de 14 ans, le jeune sélectionné reste affilié à son club formateur et il n’y aura pas de transfert effectué entre Servette et le club formateur avant les futurs M15 nationaux.
Ce travail jusqu’à 14 ans est effectué avec transparence, sérieux et beaucoup de compétencepar les formateurs, sous la houlette de José Polidura. Il a réussi à redonner confiance aux clubs formateurs, qui jouent aujourd’hui le jeu à 100% et ne cachent plus les jeunes joueurs talentueux. De plus, le Servette FC propose à ses jeunes joueurs un nombre important de tournois à l’étranger, afin de se confronter dès le plus jeune âge à ce qui se fait de mieux en Europe en matière de formation. Et les résultats sont souvent très encourageants !
Le seul bémol que l’on peut faire de ce système qui veut que dès 13 ans, les meilleurs du Canton soient regroupés au Servette FC, est le fait que jusqu’à 14 ans, les jeunes servettiens, très au-dessus en terme de niveau par rapport au reste de la Suisse romande, ne rencontrent que très peu d’opposition. En découle parfois des scores fleuves, et peut-être que le manque de compétition, et le manque de concurrence à l’intérieur même du groupe (le contingent est selon moi trop restreint à cet âge-là), est une des raisons qui explique les difficultés mentales ou techniques qui peuvent apparaitre plus tard dans la formation.
Dès l’âge de 15 ans, les jeunes grenats sont confrontés à ce qui se fait de mieux au niveau national, en étant intégré dans un groupe de championnat unique où ils retrouvent les meilleures équipes de notre pays.
On peut remarquer que la saison dernière par exemple, cela a été très compliqué pour les M15, qui ont fini dans la 2e partie du classement, n’arrivant que trop rarement à rivaliser avec les grands clubs comme Bâle, YB ou encore les clubs zurichois.
Les M16 ont connu une bonne saison, au contraire des M18, qui ont arraché in-extremis leur qualification pour les play-offs à la dernière journée.
Il faut noter que suite au départ de Thierry Cotting en cours de championnat, ainsi que de William Niederhauser, en charge des M18, les entraineurs se sont tous vu décaler vers le haut, et un entraineur extérieur au club a été engagé pour prendre les M15 à la pause hivernale.
Dès lors, lorsqu’on parle de manque de stabilité, voici encore un exemple des difficultés rencontrées par la formation servettienne.
Historiquement, on peut voir que le passage M16-M18 est délicat, et hormis un titre avec la génération 1997 il y a quelques années, les M18 sont souvent à la peine. Nous reviendrons plus loin sur les raisons de ce passage délicat.
C’est peut-être ici que les difficultés rencontrées sont les plus flagrantes. Alors que les jeunes joueurs qui sortent de l’Académie ont tous vécu les championnats élites depuis 15 ans, on remarque que la plupart des joueurs ont une grande peine à effectuer le saut chez les adultes, ce qui a pour conséquence que le club ne réussit pas depuis maintenant plusieurs années à monter notre équipe M21 ne serait-ce qu’en première ligue classique.
Cette période est également floue au niveau de la gestion du contingent, ou, au contraire des M15 aux M18, où les contingents ne sont pas suffisamment étoffés, et où la concurrence n’est donc pas assez présente pour favoriser une progression plus rapide, le contingent des M21 est souvent bien trop fourni.
S’ensuit une gestion humaine difficile, pour ne pas dire impossible, les égos à gérer des jeunes qui espéraient faire le saut avec les pros, les joueurs qui sortent de M18 et qui n’ont jamais été habitués à une concurrence aussi accrue dans leurs années d’élite, et les joueurs en dernièreannée de M21, pour qui l’avenir semble bouché avec les pros et qui ont besoin de jouer pour trouver une porte de sortie.
Tout ceci fait qu’aujourd’hui, le Servette FC a une des équipes M21 qui évolue au plus bas niveau, soit en 2ème ligue inter, des clubs qui possèdent le label le plus élevé de la formation helvétique, en compagnie de Lugano ou Aarau, alors que cette saison, 4 clubs genevois (Carouge, Lancy, Chênois et Meyrin) évoluent une ligue en-dessus des M21.
L’idée ici est de lister les différents problèmes mais sans les classer dans un ordre logique, chaque problème ayant un poids variable dans les difficultés rencontrées avec les jeunes joueurs ces dernières années.
Nous en avons parlé dans la première partie, il n’est donc nécessaire de le détailler encore ici, mais assurément, c’est un des points qui a certainement eu le plus d’influence sur la problématique de la formation grenat des dernières années.
Pour avoir visité plusieurs centres de formation en Suisse ou à l’étranger, le stade de Balexertest indigne d’un club qui se veut professionnel, et d’une ville comme Genève.
Le mauvais état des terrains en herbe (surtout le premier le long du pont de l’Ecu), l’état des vestiaires, et le nombre insuffisant de terrains font de ce centre sportif un des pires endroits pour jouer au football pour un club professionnel.
Dès lors, la mauvaise qualité des infrastructures peut avoir un lien direct avec les nombreuses blessures que connaissent les jeunes joueurs. Cela ne peut pas être qu’une coïncidence et lorsque vous allez visiter les installations du FC Bâle, de GC ou du FCZ, ou encore de l’Inter Milan ou de Novarra en Italie pour des endroits que je connais personnellement, et bien le stade grenat est bien misérable en comparaison.
Heureusement, un nouveau centre doit voir le jour du côté du Grand-Saconnex, mais nous y reviendront dans les solutions proposées en fin d’article.
Partout en Europe, la France en tête qui a été un des pionniers en la matière, le développement de véritables campus et d’internats a vu le jour. La Suisse aussi s’y est mise, et certains clubs alémaniques possèdent des structures absolument impeccables qui peuvent rivaliser avec ce qui se fait de mieux en Europe.
Au Servette FC, la collaboration mise en place avec l’Institut Florimont à la fin des années 1990 n’existe plus, faute de moyen, ou de volonté sportive.
Cette absence d’internat pose selon moi plusieurs problèmes :
On le sait, et ce n’est pas la faute du Servette FC, concilier études et sport d’élite en Suisse est très compliqué, l’horaire scolaire n’étant absolument pas adapté à la pratique d’un sport.
Là où dans certains pays comme l’Italie, l’école se termine vers 13h00, ce qui permet ensuite aisément au jeune de suivre un programme poussé de sport, chez nous, cette solution est impossible.
Dès lors, il n’est pas rare de voir nos jeunes jonglés entre leur sac de football et leur sac d’école, courir pour ne pas rater un bus, et arriver à l’entrainement dans un état de fatigue déjà avancé.
Les difficultés débutent surtout avec l’école post-obligatoire, puisqu’en FE14 et M15, les joueurs disposent du programme sport-études adapté au cycle d’orientation.
Dès lors, bon nombre de jeunes ont la tentation d’arrêter rapidement leur scolarité et de miser tout leur avenir sur le football, avec les risques que l’on connait.
De plus, ceux qui arrêtent l’école vont également perdre un rythme de vie, l’hygiène de vie va s’en ressentir, et ils seront complètement déconnectés de la réalité. Le risque de blessures, dans ce contexte, est à nouveau très présent.
Aujourd’hui, dans les grands clubs formateurs, vous trouvez généralement un encadrement qui se compose comme suit, pour une équipe d’élite en junior :
Au Servette FC, on est bien loin de cette structure. Certes, il y a un réel effort qui se fait, mais les staffs de chaque équipe sont bien moins fournis que le listing présenté.
Il y a bien des entraineurs spécifiques gardiens ou attaquants, qui s’occupent de plusieurs équipes, mais l’encadrement physique et médical me semble insuffisant.
L’avantage d’avoir des personnes qui ne s’occupent que d’une seule équipe, c’est qu’ils connaissent parfaitement les joueurs, sur le plan médical, physique, technique et humain, et le travail va pouvoir être personnalisé et de grande qualité.
Bien entendu, avoir des staffs aussi grands à un coût important, mais il faut reconnaitre que la Suisse est très en retard sur ce point.
Je l’ai déjà mentionné plus haut, nos jeunes joueurs n’ont pas l’habitude de se battre pour leur place. Dès lors, au moment où la concurrence arrive, nos jeunes ne sont pas prêts mentalement à se faire violence pour prouver qu’ils méritent leur place.
Là où à l’étranger il y a 6 attaquants pour 2 places, chez nous il y en a parfois à peine 2. Les M18 ont même fait jouer en coupe suisse dernièrement un arrière central au poste d’avant-centre pour combler la pénurie dans ce secteur de jeu…
Dès lors, si l’on reprend la pyramide de la formation, un jeune doué dès 13 ans n’aura pas eu de concurrence ni à l’interne, ni rencontré d’adversité jusqu’à ses 15 ans. Il aura un petit peu de concurrence entre 15 et 18 ans, mais trop peu, et arrivé au moment de faire le saut, abandonnera et lâchera l’affaire, faute d’avoir été préparé mentalement à y faire face.
Il ne faut pas se voiler la face, aujourd’hui, les jeunes de notre Canton n’ont qu’un rapport extrêmement détaché avec le club, et son histoire. Le Servette FC, qui navigue en eau trouble depuis trop d’années, ne fait rêver personne, pas même les inconditionnels supporters que nous sommes.
Dès lors, lorsque de prestigieux clubs étrangers arrivent et draguent les jeunes, comment pouvons-nous nous offusquer qu’un jeune soit tenté de vivre l’expérience et de répondre favorablement aux sollicitations ?
Plus grave est certainement que le club n’arrive pas à rivaliser avec les autres clubs formateurs suisses, et notamment alémaniques. Que le jeune préfère le Bayern Munich ou Man City au SFC, on peut aisément le comprendre. Mais que le jeune décide d’aller à YB, au FC Zürich, alors là, c’est qu’il y a quelque chose qui prouve bien que le Servette FC est en retard sur ces voisins directs.
Aujourd’hui, un des très grands points négatifs, c’est la communication défaillante du club dès les M15 et l’absence de proposition de plans de carrières pour les jeunes talents.
Pour que le jeune décide de poursuivre et de terminer sa formation jusqu’en équipe première du club, il faut dès les M15, discuter avec les parents, avec le jeune, et proposer un projet au jeune joueur, un projet cohérent, réaliste, avec au centre de ce dernier le développement du joueur, et prouver que le développement peut passer par le Servette FC.
Il faut pour cela écouter le joueur, ses envies, et encore une fois, fidéliser le jeune au projet et au club, et lui garantir qu’il pourra devenir footballeur professionnel en restant au club, que c’est la meilleure solution pour lui. Le club et le joueur doivent trouver un intérêt commun à ce que leur collaboration se poursuive le plus loin possible.
Aujourd’hui, le club est certainement très en retard sur ce point et tant que le Servette FC militera en Challenge league, il faut impérativement donner la chance aux jeunes joueurs qui le méritent en équipe première, et arrêter selon moi d’aller chercher ailleurs ce qu’on a sous les yeux.
Mais pour se faire, il faut motiver le jeune, il faut lui faire confiance, sans lui faire de fausses promesses, mais en créant un rapport de confiance, et en l’incitant à devenir un des acteurs de demain !
C’est mon dernier point et il est essentiel d’en parler. Former, cela peut rapporter gros, mais cela coûte en premier lieu extrêmement cher. Aujourd’hui, le budget du club ne permet pas de folies, et le budget alloué par GEF (Genève Education Football) d’un million est partagé entre différents clubs formateurs d’élite genevois.
Il va de soi que le Servette FC n’a pas à l’heure actuelle les moyens de ses ambitions sportives, et l’amélioration de sa formation, tant prônée et voulue par la fondation Wilsdorf.
Les collectivités publiques en Suisse sont très frileuses en matière de financement du sport d’élite, et il est déjà miraculeux d’obtenir de si bons résultats avec si peu de moyens au niveau national.
Mais l’argent est certainement un des éléments central qu’il faudra encore faire fructifier dans l’avenir si le Servette FC veut passer un palier dans la formation.
Terminons ce tour d’horizon par quelques pistes d’amélioration qui pourraient amener le club à redorer son image au niveau des jeunes et de leurs parents, et redevenir une place forte du football suisse.
Genève, la multiculturelle, Genève la métissée, Genève la portugaise, Genève la balkanique, est un Canton de footeux !
Nombre de jeunes sont doués et présentent des capacités techniques au-dessus de la moyenne suisse dans ce Canton.
De plus, les origines principales de nos jeunes font que très souvent, ce sont des pays qui vivent pour le football, qui ont un amour infini pour ce sport.
Du talent, il y en a toujours eu, et il y en aura toujours, tout le temps, et lorsque la matière première est présente, tout le reste est améliorable.
C’est une évidence, mais un Servette évoluant en Super league attirera plus de spectateurs, plus de sponsors, brassera donc plus d’argent, les moyens pour la formation se verront donc multiplier, et il sera plus facile de retenir nos jeunes par rapport aux grands clubs alémaniques.
Alors Monsieur Geiger, go vers la promotion, et vite !
La montée en 1ère ligue doit impérativement permettre à nos jeunes qui n’ont pas le niveau immédiat de faire le saut en Challenge ou Super league de jouer à un niveau compétitif.
Vous le savez sans doute, dans un avenir proche, le Servette FC disposera d’un centre d’entrainement tout neuf, sur la commune du Grand-Saconnex. L’amélioration des infrastructures étant indispensable pour attirer de nouveaux joueurs, limiter le nombre de blessures, redorer l’image du club, cela ne peut être que positif.
Par la création d’un internat, le club pourra apprendre les règles de vie en communauté à ces jeunes, contrôlera leur alimentation et leur sommeil, et pourra juger de quels joueurs sont aptes à faire les sacrifices nécessaires pour devenir footballeur professionnel. L’aspect mental est aujourd’hui indispensable et certainement l’élément déterminant qui fait la différence entre un bon joueur et une star mondiale !
Ici également, en arrêtant de renouveler sans cesse la direction technique, et en fidélisant les entraineurs de l’élite, la formation en sortira forcément gagnante.
Attention cependant à choisir les bonnes personnes.
Il faut stimuler la concurrence, et apprendre au jeune à y faire face de manière positive. Plus il y a aura de concurrence, plus les entrainements seront intenses, plus les résultats seront positifs.
De plus, avoir un encadrement plus fourni permettra d’éviter les blessures et de proposer des solutions individualisées aux jeunes joueurs.
Lors des derniers départs à l’étranger, la direction a préféré fustiger le jeune et son agent, plutôt que de proposer une autocritique et une réflexion profonde sur les raisons qui poussent un jeune à partir.
De cet examen de conscience, d’un dialogue renforcé et renouvelé en permanence, d’un esprit d’ouverture qui passe par exemple à avertir le jeune si un club étranger veut le voir en test (trop souvent, la direction ignore les propositions qui arrivent de l’étranger, sans même daigner en parler au jeune et à ses parents), et cesser ce filtrage ridicule à l’entrée de Balexert, unique en Europe et qui donne une image extrêmement négative du club, sont autant de choses qui pourraient grandement faciliter les choses.
Enfin, et je terminerai ici, il faut que le club arrive à dépenser plus d’argent pour la formation, et s’inspire de nos voisins alémaniques qui n’ont pas hésité à dépenser des millions ces dernières années dans ce domaine.
J’espère que cet article vous fera réagir et vous permettra d’avoir un panorama non exhaustif mais plutôt complet de la problématique complexe de la formation ici à Genève et plus généralement en Suisse.
Et je conclurai en rappelant que bon nombre de jeunes servettiens garnissent chaque saison les équipes nationales juniors, preuve encore une fois de l’immense potentiel de notre petit canton en matière de football !
Martin Petrov
Très bien écrit et très intéressant. Merci.
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bien écrit en effet même si biaisé et pas toujours fidèle à la réalité factuelle….détail très amusant, l’auteur a oublié de se citer lui même comme le dernier des dinosaures au côtés de Pollidura….mdr…
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Promis juré, je ne suis pas qqn de l’organisation actuelle, ni passée…
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Top, merci pour ces renseignements fort intéressant.
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Très intéressant, je suis surpris d’apprendre les lacunes relevées dans cette analyse, je croyais que l’on avait fait de gros progrès depuis la venue de Fischer.
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par rapport aux moyens dont dispose le club, et aux infrastructures, le travail effectué est de bonne qualité. Néanmoins, il est aujourd’hui en retard par rapport à nos voisins dans la période 17-21 ans, et ce pour un nombre de raisons que j’évoque dans l’article (dont certaines raisons sont à aller chercher dans les années précédentes cet âge critique). Ce que j’aimerais relater, c’est que le potentiel dans ce Canton est infini en terme de qualité, mais que si nous voulons réellement en faire une « académie » et permettre à un nombre + important de jeunes d’en faire leur métier, il y a encore du boulot, et ce également au niveau national, où l’on remarque que l’ASF a une petite tendance actuellement à s’auto congratuler plutôt qu’à avancer.
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Selon ce que j’entends, l’équipe Fischer n’est pas non plus toute blanche dans la gestion de l’académie. Au lieu de laisser travailler les personnes en place, ils auraient poussé dehors certains, dont Cotting. Sans parler du débauchage de Dimic pour épauler un entraîneur qui ne parlait pas français.
Bref, il faudrait laisser les gens travailler maintenant. Comme tu l’as bien relevé, l’académie a besoin de stabilité pour permettre aux jeunes de progresser.
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Je lis plutôt que selon les moyens à disposition, le travail, actuel, est de bonne qualité.
Les lacunes semblent plutôt à aller chercher chez les prédécesseurs à Fischer, et chez le système en général, ou le contexte.
Même si la direction actuelle a des progrès à faire encore, très probablement.
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Belle article qui montre qu’il reste du travail. Pour répondre à dc, cela fait trois saisons que Fisher est à la tête du club.
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Oublie, pour GDC, Fisher c’est dieu le père 😉
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Super article hélas révélateur d’une époque ou l’on marche sur la tête et ou ce ne son plus les gosses qui doivent honnorer l’institution et le maillot mais le club et ses dirigeants qui doivent se mettre au service de gamins souvent mal éduqués, de leur parents haut perchés et des agents qui font la loi. Pas étonnant que comme vous le soulevez avec violence à chaque occasion qu’on ne trouve plus que des médiocres et des incompétants comme dirigeants ; quelle personnne capable et avec des valeurs irrait se metre dans une gallère pareile ?
En tant que parent je pense que le club et ses dirigeants font beaucoup avec très peu de moyens et vous avez oublié de dire que l’académie a été nommée comme centre de performance au même titre que Bâle , Zh et GC avec des budgets entre 15 et 4 fois inferieurs.
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On a une richesse incroyable en matière de foot à Genève…. Mais personne pour investir.
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Merci pour le temps passé a compiler et résumer tout ces points. Je trouve que ton analyse est très cohérente et met en lumière un certains nombre de disfonctionnements. J’ai la chance de cottoyer une fois l’an sur une courte période de temps mais de très près une équipe depuis plusieurs années et je remarque plusieurs choses:
1) Les éntraineurs sont bons, connaissent très bien le football local et national. Ils sont en général vraiment très humains et essaient de faire au mieux pour le club et pour les joueurs. Après, j’imagine que parfois ca se passe mal avec l’un ou l’autre joueur (les parents surtout) mais dans l’ensemble je pense qu’il y a ce qu’il faut au niveau purement sportif.
2) Ils ont les défauts de leurs qualities dans le sens que ce sont des footeux et parfois exclusivement des footeux. Certains manient bien la politique au sein du club (qui est très-trop présente a ce que je peux juger). A mon sens, il manque une vraie force en matière d’organisation par rapport aux autres clubs (Suisses et étrangers). Je pense qu’il y a un manque à ce niveau et que l’engagement d’une personne dédiée à l’intendance et l’administration de l’académie serait un vrai plus.
3) Il faut privilégier la qualité à la quantité au niveau de l’encadrement. J’ai vu parfois jusqu’a 6 personnes encadrer l’équipe don’t la moitié ne servait pas à grand chose. Ils aiment le club, ils aiment le foot mais j’avoue ne pas toujours comprendre leurs valeur ajoutée. A mon avis, pour une équipe d’élite il faut un entraineur et un assistant dédiés (idéalement employés a 100% par le club), les kinés, préparateurs physiques et entraineurs des spécifiques peuvent être partagés sans autre du moment qu’ils sont compétents.
4) Le comportement des joueurs est globalement bon mais la aussi on voit la différence avec les autres équipes de l’élite. Je pense qu’a Genève on est culturellement tellement proche de la France que cela se voit au niveau du comportement des jeunes. Ils ont des coupes de cheveux derniers cri, les chaussures et protège tibias des stars mais par contre ca va au MacDo dès que possible. Quand on compare les memes jeunes a Bale ou YB c’est clairement pas pareil. Je pense que cela est dû à l’absence d’internat et du manque de rigueur de certains parents.
Voilà quelques points que j’ai pu observer sans avoir la pretention que cela soit exhaustif.
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HS : Je passe souvent par le Stade de Genève quand je rentre du boulot, et je suis assez inquiet concernant l’état de la pelouse. En effet, depuis la route, on peut apercevoir des grosses « tâches » jaune sur la pelouse. Je ne sais pas si c’est des tas de sable ou bien de la pelouse cramée par le soleil, mais je ne suis pas trop rassuré. Bref on verra bien vendredi soir 🙂
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chuuut parles moins fort.. tu vas réveiller Moutinot qui est en vacances..lol
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Article très intéressant et très complet sur la travail important de la formation. Merci.
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On a une idée du budget des centres de formation de Bâle, Zurich ou YB par exemple ? il me semble que pour Bâle, c’est kolossal (6 millions ?), mais pour les 2 autres… rien trouvé.
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Difficile de connaitre les chiffres malheureusement…
voici le lien du site du campus et internat du FC Bâle, ça fait rêver !
http://www.nachwuchs-campus.ch/
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Oh les veinards… c’est très moderne, ils doivent apprécier ces jeunes pousses.
De belles infrastructures ça motive.
Mais c’est à Bâle…. ils ont de l’argent pour le sport, eux ! 😉
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J’ai vu un article récent de la BaslerZeitung qui parlait de 6.5millions pour Bâle. Soit plus de 3 fois le nôtre il me semble.
Rien vu pour les 2 autres.
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Le lien https://m.bazonline.ch/articles/5886079aab5c375bdb000001
On peut y voir ici https://blog.tagesanzeiger.ch/datenblog/index.php/13320/wo-die-schweizer-fussballtalente-landen
Thun 1.5 milion
Sion 2 millions
Lucerne 2.5-3 millions
Zurich 3.5 millions
St Gall 3.8 millions
Pas de chiffres pour les autres.
Hors Bâle, on n’a pas un budget loin des autres.
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Ok mais il y a combien de cette volèe 2ooo qui a tout gagnè un seul okafor la plupart des autres en m21 et encore donc nous bien sur ont en challenge league mais avec khodro il a fait jouè imeri.busset.antunes omaregic très bel arcticle de martin pètrov mais juste une chose importante et primordiale cest le saut a 18 ans entre le foot juniors et le foot adulte et ça cest pas donnè a tout les joueurs
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Tu as raison. Et nous trois sont en premiere equipe..laissons travailler l’academie trop de blabla de la part des parents.vont ils a l’ecole dirent aux enseignents comment ils doivent noter les eleves. Trop de docteurs chez les parents
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Exposé clair, net et précis. Bravo et merci M. Petrov 🎩
Je retiendrai le mot « stabilité « pour le club qui en a besoin à chaque niveau, c’est essentiel.
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HS. Après le grand 💪🏼 match de vendredi, samedi à 18 h le SFC féminin jouera à la Praille, entrée gratuite en tribune principale. Elles ont aussi besoin de nous. Un bon week-end foot en perspective.
Le club cherche des bénévoles pour différentes tâches si quelqu’un s’intéresse voir site off.
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HS Xamax va recruter un latéral gauche belge, et LePogam,apparemment toujours blessé va bientôt regretter d’avoir quitté sfc.
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Il va se faire operè 9 mois
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Bien vu Martin Petrov et merci pour l’analyse pertinente et exhaustive. A transmettre à la direction !
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Merci! J ose espérer que la Direction n a pas besoin de mon analyse pour avancer! Sinon c est un peu inquiétant. Je pense qu ils sont sur le bon chemin, mais il faut réussir à s améliorer surtout au niveau communication et dialogues avec les familles… et bien entendu l argent est le nerf de la guerre…. et avec un mot d ordre : STABILITÉ!
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Ils ont internet ?😜
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Merci d’avoir éclairé un sujet dont on parle le plus souvent de manière très superficielle. En espérant de nombreuses réactions afin de lancer un débat qui n’a d’enjeu rien moins que l’aveni du SFC.
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Il me semble que celui du SFC et 4 fois moins que Bale…il y a tjs mieux a faire mais l’academie fait deja pas mal avec ses moyens
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Super article, bravo.
J’essaierai de passer au centre de Balexert rencontrer José Polidura qui a dû en voir des choses.
Ça m’intéresserait d’avoir son point de vu.
Quelqu’un peut me dire si il travaille toujours pour le Servette et si oui me donner un tuyau pour le rencontrer ?
Encore merci les EDS
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José Polidura travaille en tant que responsable des 7-13 ans. Vous trouverez son contact facilement sur internet.
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Merci pour cet article.
Dans la même idée, pourquoi pas de news sur les transferts des espoirs. Plusieurs cas sont en suspends, non ?
Christopher Lugoyi (que fait Porto)
Omeragic Becir (j’ai cru comprendre qu’en raison de son âge, Zürich n’est qu’intermédiaire et qu’un deal avec un club anglais ou allemand était déjà sous toit !!! Et Zürich empoche le pognon !)
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