
L’Histoire de Servette a été rocambolesque depuis le début de ce siècle. Encore parmi les plus grands durant les premières années puis la chute avec la faillite, un timide retour et une rechute. A ce moment-là, les nouvelles générations en Suisse ne connaissaient même plus notre nom. Depuis cette rechute, le club a su se restructurer et sa progression est continue. Le nouveau Servette est redevenu un nom, et un nom à nouveau crain par nos adversaires.
Aujourd’hui, impossible de se balader en ville sans voir au moins une personne porter nos couleurs. Même aux plus belles années où Servette a écrit les plus grandes pages de son histoire l’envie de montrer son attachement au club grenat n’a été aussi forte qu’aujourd’hui. Certes, le merchandising n’était pas développé comme aujourd’hui, mais ce que l’on voit en ce moment est vraiment fantastique. Durant tant d’années être supporter du club ne se criait pas sur les toits. Aujourd’hui, c’est parfois comme vivre dans un rêve de croiser autant de monde avec le maillot, des enfants, des ados et des adultes qui eux se sentent enfin libres de montrer leur soutien. Dans mon équipe à PLO, il y avait un joueur qui affichait fièrement son maillot aux entraînements, mais subissait souvent la moquerie de certains. Je l’enviais qu’il aye ce maillot, mais je ne le disais pas trop à part à lui. Dans les années 80-90, il y avait peu de maillots, à l’entraînement, on voyait tout de même ceux de la Juve du Milan du Real ou de Manchester. Dans ma petite carrière amateure de footeux, il n’y eut que lui qui avait le maillot du Servette. Aujourd’hui à l’entraînement des juniors de la région, il n’est pas rare de voir la moitié des joueurs porter le maillot grenat. Que la majorité des enfants disent aujourd’hui que leur équipe préférée est Servette, c’est assez stupéfiant, on était très loin de ça il y a encore 5 ans.
A quoi est-ce dû ? Peut-être que ces dernières années chaotiques avec une faillite, puis la seule relégation sportive de l’histoire et enfin la non-obtention de la licence et une relégation administrative a-t-elle eu un effet positif ?
Oublié, par certains repoussés par d’autres, inexistant pour les plus jeunes, la légende s’était éteinte, heureusement toujours soutenue par les plus passionnés. Parfois se fut dure, mais on a tenu et aussi permis à la flamme de rester allumer, elle a vacillé, mais elle a tenu.
C’est comme si d’un coup les genevois se rendaient compte qu’ils avaient ici un club de premier plan. Et cette soudaine fierté fait ce qu’on appelle aujourd’hui le buzz. Espérons que ce dernier puisse rester en haut de la vague le plus longtemps possible.
En nombre de spectateurs, la saison dernière la moyenne était 10’500. Je me demande si c’était déjà arrivé ? Il y avait certes des matchs fantastiques au Charmille des derbys à 20’000 billets vendu voir plus, mais les moyennes n’étaient pas aussi élevées. En 99 pour notre dernier titre, la moyenne était même de moins de 5’000 spectateurs alors que Servette était en tête du championnat de la deuxième à l’antépénultième et reprit à la dernière journée. Cela veut dire qu’avec un Servette en tête durant pratiquement toute la saison il y avait moins de la moitié qu’actuellement.
Pourquoi d’autres équipes de notre pays n’ont pas forcément connu cette sorte de désamour du public ? Peut-être que l’histoire des autres grands noms du foot suisse s’est écrit différemment. GC, Bale, YB ou Zurich ont souvent eu des périodes de domination totale où ils alignaient les titres alors que Servette durant le siècle précédent à gagner ses 17 titres de façon assez régulière avec un ou deux titres par décennie. Peut-être que l’engouement pour Servette retombait trop vite derrière leurs exploits pour que l’osmose puisse vraiment continuer et les gens s’enflammer à plus long terme. Peut-être que c’est ce que doit viser Servette dans ces prochaines années, devenir un ogre et régner sur le foot suisse. On en est encore loin, mais si Servette arrive à le faire dans ces prochaines années cumulées avec cette passion retrouvée des genevois actuel, alors Servette pourrait sûrement remplir bien plus souvent son stade qu’actuellement et comme jamais dans son histoire.
Allez Servette
Par Steve
excellent article une fois de plus. Entraînant des enfants j’ai fait la même constatation avec plaisir que de plus en plus d’emfants garçon ou fille portent le maillot de Servette à l’entraînement
J’aimeAimé par 1 personne
je confirme 👍👍🤩🤩🤩 c’est incroyable 😻
J’aimeJ’aime
Super article, merci. Exilé dans la région de Morges depuis quelques années, je me rends au stade moins souvent qu à l époque mais j affiche toujours ma couleur grenat et mes enfants s habillent toujours en Servettien lors des entraînements. Servettien un jour, Servettien toujours ! A samedi pour le derby 👊
J’aimeJ’aime
Il faut aussi contextualiser. Le foot suisse des années ’80 vivait dans le marasme, La Nati était inexistante, les résultats en coupe d’Europe mauvais. Du coup, nous rêvions devant nos petits écrans des ManUtd, Liverpool, Juve, Real, etc… pendant que nous nous faisions éliminer prématurément par des adversaires peu prestigieux.
Il ne faut pas non plus sous-estimer le mal qu’a fait Lavizzari au club. Sous son règne, le club s’est coupé des autres clubs du canton, et donc de sa base populaire. Des rancoeurs solides en sont sorties, tout ça sans obtenir un palmarès incroyable, alors que nous en avions les moyens. Le chaos qui a suivi son départ n’a bien évidemment rien arrangé. A sa décharge, Cohannier a laissé un club à la dérive, sans plus aucun lien avec le politique notamment.
Ceci dit, après ces nombreuses années noires et diverses désillusions (*), qui ont déjà eu lieu pour certaines bien avant la faillite, on ne peut que déguster avec un immense bonheur ce que nous vivons actuellement.
(*)Quelques points en vrac :
J’aimeAimé par 1 personne
Il va falloir faire vite. Plus que 112 billets disponibles en TRIBUNE NORD.
☝️😉
J’aimeJ’aime
36 billets ! 👈🏻😉
J’aimeJ’aime
Bonjour,
A vendre la montre Gilbert Albert limitée à 400 exemplaires numéro 224 sur 400.
Il faut juste changer la pile, montre neuve jamais portée, dans son écrain collector.
Au plus offrant.
J’aimeJ’aime
Chf 40.-
« Je suis valaisan «
J’aimeJ’aime
Si la montre est toujours disponible, je suis très intéressé.
Comment puis-je faire pour vous contacter ?
J’aimeJ’aime
Excellent article. Oui nous vivons une belle époque alors que l’accès au grands championnats et grandes compétitions est plus facile que jamais pour les pseudo fan de ManU, Liverpool ou autre PSG (on t’embête).
Moi qui passait au mieux pour un illuminé en affichant mon soutien et mes couleurs au début des années 2000 (post faillite), aujourd’hui c’est une vraie fierté que de voir nos couleurs portées partout en ville quelques soient les générations. Le club est devenu tendance. Ces jeunes sont les supporters de demain.
Ces émotions qu’ils ont vécu contre Lugano en finale, contre Chelsea ou même contre le Sheriff ça te marque pour longtemps. Le tort causé par les faillites et la période 2005-2015 fut profond mais après les ténèbres, la lumière jaillit à nouveau sur club.
Aux joueurs, staff et dirigeants de marquer ce renouveau pour l’histoire en allant décrocher un titre si loin et pourtant à notre portée comme rarement auparavant.
J’aimeJ’aime
même maintenant on peux encore être de vrai supporter d’un club d’un autre pays.
Je suis servettiens depuis 1983 et supporters de Liverpool depuis 1989.
Quand on aime mais la distance ne peux arrêter un supporter 🥰
J’aimeJ’aime
Bel article, merci Steve.
Dans la famille, nous avons tous quelque part quelque chose en Grenat qui s’affiche.
Samedi dernier, école de foot de Genolier, un gamin portait le maillot du Servette et je j’en ai félicité pour avoir décidé de porter le plus beau des maillots.
Cette région de la Côte reste attachée à Servette et est clairement Grenat. Ce n’est qu’aux alentours de Morges que les choses commencent à se gâter et l’on trouve plutôt des cannes à pêche et des boîtes de bricelets à défaut de merchandising Grenat. C’est trop de toute manière pour un petit village de pêcheurs, non ??!!
J’aimeAimé par 1 personne
non non ils ne seront jamais aussi nombreux que le peuple grenat, j’habite Pully (juste à côté de Lausanne) et j’arbore fièrement la tunique servettienne! 😀
J’aimeJ’aime
C’est très bien !
Le Lac de G’nève est peuplé de Grenat qui le défendront ad aeternam.
Bien à toi 🙂
J’aimeJ’aime
C’est vrai qu’on voit que dans la ville quelque chose à changé depuis le début de la saison dernière. De plus en plus de maillots grenats dans les rues et surtout de plus en plus d’enfants au stade sa fait plaisir a voir ! La preuve, 5 jours avant le match contre les consanguins, la Tribune Nord affiche déjà complet je ne crois pas que cela soit déjà arrivé depuis notre remontée en Super League pour un match de championnat.
Allez Servette !
J’aimeJ’aime
c’est clair qu’on est plus nombreux à soutenir le club et c’est top. D’ailleurs 2 matchs à domicile en 2 mois à cause de cette ridicule ligue des nations c’est pénible, vivement samedi.
J’aimeJ’aime
Purée y’en a mare des ces pause internationnales nous on veut voir Servette 😅😅😅!!!
J’aimeJ’aime
On veut voir Servette pas la Suisse de Steffen et Yakin. En même temps Steve je sais que Samedi ton cœur sera partagé mais profite de l’ambiance.
J’aimeJ’aime
Haha n’oublie pas le fendant on se fera la raclette après le match !!
J’aimeJ’aime
Et si au moins, il y avait quelque chose à voir…
Finalement, Dereck est mieux à s’entraîner avec ses coéquipiers ici sur le territoire Grenat, non ?? 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
Article du BLICK
Déjà 11’000 billets vendus!
Le derby du Rhône entre Servette et Sion en route pour un record?
Le Servette FC annonce avoir déjà vendu plus de 11’000 billets pour le derby du Rhône et que la Tribune Nord est déjà pleine. Dix-sept mois après le dernier choc entre les deux équipes, lors duquel le FC Sion avait été ridicule, l’engouement est indéniable.
Publié: 14.10.2024 à 17:33 heures
Dernière mise à jour: 14.10.2024 à 17:34 heures
La Tribune Nord sera pleine samedi.
Photo: Pascal Muller/freshfocus
Blick Sport
En mai 2023, le Servette FC avait assommé le FC Sion (5-0) pour ce qui reste aujourd’hui le dernier derby du Rhône. Le match avait été fou et riche en incidents, positifs pour le SFC, négatifs pour un FC Sion absolument désolant, entre l’interventionnisme de Christian Constantin dans les vestiaires à la mi-temps, le cirque autour de Mario Balotelli et le licenciement à la pause de David Bettoni. Le club valaisan avait d’ailleurs été relégué quelques semaines plus tard et ce match symbolisait bien le chaos régnant au club à cette période.
Du côté du Servette FC, tout allait bien, avec un but incroyable de Gaël Clichy du milieu de terrain et un Kevin Mbabu en feu. Devant 14’188 spectateurs, le club grenat avait fait honneur au football, le club rouge et blanc lui avait fait honte.
J’aimeJ’aime