Un projet aux dimensions genevoises

Majid Pishyar dit que Genève doit se rapprocher du Servette, pour lui montrer son attachement. Et si l’avenir du Servette dépendait d’un raisonnement inversé : que le Servette se rapproche de Genève et qu’il lui témoigne de l’intérêt, lui démontre sa réelle volonté de tendre vers une ouverture saine et positive?

Les axes principaux d’un nouveau projet animé par cette ligne directrice pourrait notamment s’articuler autour des éléments suivants :

– Redonner, dans un premier temps, la destinée du club en des mains locales en constituant un organigramme clair et bien défini, en appelant aux compétences de professionnels expérimentés aux postes-clés, amoureux par ailleurs du Servette. Les différentes personnes au bénéfice d’un tel profil se sont progressivement désengagées de leurs fonctions. On pense notamment à des gens comme David Pivoda, à Robert Hensler, à Sébastien Fournier. D’autres personnes répondant au même profil pourraient être désireuses de s’investir pour le club si un projet transparent et porteur de valeurs positives voyait le jour. En unissant leurs compétences au sein d’une structure rigoureusement définie. Une première volonté locale prendrait alors forme. Constituer un comité et un projet de reprise qui pourrait s’articuler sur un système mixte d’entreprises de la région et d’un mouvement « socios » dont la modalité resterait à définir intelligemment, calqué sur le principe barcelonais mais adapté à la sauce genevoise et à la réalité du football romand. Le club se tournerait alors très clairement vers Genève. Après avoir été convaincue, avec le temps, du bien-fondé de ce projet, celle-ci pourrait en retour lui ouvrir la porte.

– S’efforcer de négocier avec le président actuel pour la reprise du club. S’assurer ensuite un budget suffisant pour répondre aux exigences de la Swiss Football League afin d’obtenir l’octroi de la licence de jeu permettant au club d’évoluer en Super League. Prôner une philosophie identitaire au sein du club, une stratégie sportive structurée. S’assurer la prolongation des contrats des joueurs pour conserver le noyau actuel de l’équipe et pour lui permettre de se maintenir dans cette ligue de jeu. Entourer le secteur sportif de gens compétents, capables d’en extraire une ligne directrice claire.

– Jouer la carte de la transparence à travers une communication habile, pertinente et cohérente : présenter notamment un organigramme intelligemment structuré, un projet solide et des objectifs échelonnés dans le temps. Informer sur l’évolution de ces objectifs. Comme le précise Luiggino Torrigiani, consultant en marketing sportif : « les victoires n’offrent pas un écho à un projet. C’est toute une philosophie qu’il faut partager ».

– Améliorer le marketing, prendre le bâton de pèlerin et marcher dans Genève en démontrant une volonté d’ouverture et d’adaptation envers la ville. Comme l’estime Philip Zimmerman, responsable de presse de Citroën Suisse, « les partenariats ne s’appuient pas que sur des questions d’argent. Ils se décident aussi en fonction d’affinités ». D’où l’importance d’avoir, au sein même du club, des gens de la place, susceptibles de tisser un tel réseau, basé sur la confiance et la transparence.

– Multiplier les actions pour redorer l’image du club. En redonnant, au Servette, une nouvelle identité, celle qui prône des valeurs positives. L’image du club est actuellement connotée négativement, ayant perdu tout crédit ces dernières années au fil des nombreux déboires vécus. Il faudra alors faire preuve de patience et y mettre toute l’énergie. «L’équipe première ne doit être qu’un porte-drapeau, analyse Luiggino Torrigiani. Un club doit démontrer son implication dans la société.» La marque du GSHC se vend ainsi dans plus de 120 manifestations, à travers ses entraîneurs, ses joueurs, ses mascottes. Elle se fraie un espace dans la communauté, par des actions dans les hôpitaux, les écoles. Elle s’associe à des causes. «Et dans le même temps, elle attire l’attention des hautes sphères en se profilant comme un produit de luxe, par l’engagement d’un directeur général issu de l’industrie horlogère», relève Jean-Loup Chappelet, directeur de l’IDHEAP.

– Chercher des investissements destinés, en priorité, aux deux axes fondamentaux de la réalisation d’un projet ambitieux et pérenne à terme : l’académie et la développement du stade. Concentrer ainsi les efforts sur la formation, mais également sur l’amélioration de l’accueil au stade, sur le merchandising, sur les animations et les événements.

Lorsque ces premières étapes auront suffisamment évolué pour tendre vers leurs objectifs, le club pourra alors se reposer sur des bases solides permettant ainsi la naissance d’autres objectifs, orientés vers davantage d’ambitions, de développements et d’évolutions. Pour, avec le temps, permettre au club de retrouver ses lettres de noblesse et lorgner à nouveau vers les hauteurs du football suisse. Pour s’élever en porte-drapeau d’une Genève qui pourrait ainsi en récolter les fruits.

Il va de soi que ces différents axes nécessiteraient bien évidemment d’être davantage approfondis et développés, mais ils pourraient déjà jeter les bases d’une réflexion plus élargie autour d’un projet grenat ambitieux et viable.

Et si les difficultés passagères de l’ère Pishyar pouvaient finalement offrir l’opprtunité au Servette de s’ouvrir à de nouvelles perspectives, tout en devenant enfin l’institution sportive phare de son canton. Redevenir, après tant d’années, le club de football de sa ville?

Les EDS souhaitent défendre cette perspective et croient en l’avenir d’un Servette sain et porteur de valeurs positives dont Genève pourrait être fière. A l’avenir, ils investiront leur énergie pour s’engager à la défense d’un tel projet. Avec détermination, conviction et passion.

Par Grenat DC

48 réflexions sur « Un projet aux dimensions genevoises »

  1. belles intentions, mais pour qu’un tel article ait encore + de valeur, il faudrait illustrer les propositions par des exemples applicables à court et moyen terme.

    J’aime

    1. Je crois que c’était couru d’avance!!! Triste, mais si le club arrive ensuite à repartir sur des bases saines (voir l’article ci-dessus, par ailleurs excellent!!!), et surtout sans MP, on pourrait se reconstruire !!!

      J’aime

      1. Maître Cédric BERGER, Avocat
        Cours de Rive 10
        Case postale 3397
        1211 Genève 3 022 818 50 52
        022 310 93 88
        Serment: 30.01.1991

        Voila l’avocat qui demande la faillite du club !!!! En plus un genevois….Bah Sérieux il a pas lu l’appel de MP il pourrait investir et non pas les mettre en faillite….le salaud….Voila il investi 90’000 CHF et c’est bon ! M. Berger et Mme Berger (sa femme avocate aussi) êtes vous genvois si oui vs êtes des …..

        J’aime

      2. David, ton post est ironique ou sérieux ?

        Si tu es sérieux, je me fais du souci pour toi…. As-tu lu l’article de la TdG ? L’as-tu compris ?

        J’aime

      3. c’est ironique !!!! bien sur…Et serieux on s’en fout je support on verra bien ou on en sera ds 5 mois !!!!!

        J’aime

  2. j’espère vraiment que vous serez entendus, car c’est un projet magnifique et moi qui suis de fribourg et fan du servette depuis 30 ans, j’adhère conplètement à vos idées, encore bravo à vous

    J’aime

  3. a quand les EDS au pouvoir du club? Je souhaiterais savoir si vous allez ta porte à porte pour réunir les fonds pour créé votre projet? ou si c’est un projet qui est d’hors et déjà tombé à l’eau?
    car vraiment il est super donc bon j’en suis sur que si vous chercher des investisseurs vous en trouverez.

    J’aime

  4. Le premier paragraphe fait un peu mal aux oreilles (de Servette plutôt ;)) sinon tout juste. Maintenant qui va bien vouloir s’investir. Il faudra des gens avec un minimum d’argent pour pouvoir faire tourner le club et mettre en place les bases du projet.

    En tout cas l’article de la tribune montre bien l’arrogance de tonoli

    J’aime

  5. Il faut mobiliser Genève. Qui s’en occupe? qui lit cette magnifique analyse? qui fait le lien entre un président coupé de la réalité genevoise et des genevois qui ne savent pas comment gérer notre président? Personne.. et c’est ce qui me laisse très pessimiste sur l’issue de la situation actuelle. Ou bien? rassurez-moi

    J’aime

    1. Si MP et 32groupe étais vraiment de statut international, il y as longtemps qu’il aurait du trouver un partenaire international. Comme ce n’est pas le cas, ont peux légitimement supposé que MP et 32 ne sont que des imposteurs.

      Le projet proposé dans l’article est séduisant, mais le temps risque de manquer. Par contre, je mettrai comme vous tous la main à la poche.

      J’aime

    2. En fait, devant une réquisition de faiillite, il suffit au débiteur de verser un accompte crédible pour interrompre et suspendre la procédure. Si M.Pyshiar n’est pas capable de le faire, alors c’est qu’il est complètement lessivé ou qu’il se fout du Servette comme de sa première chemise! Si je me trompe, que les juristes des EdS nous le fassent savoir, articles de loi et de procédure civile et pénales à l’appui… Merci d’avance.

      J’aime

  6. Excellent projet!
    Cepandant recolter de l’argent des « socios » pour sauver le club et la licence est tout a fait impossible financièrement parlant. Mais si départ en 2ème ligue inter il y a, c’est la que ce projet prendrait toute sa forme..
    Amitiés

    J’aime

  7. Au moins les choses sont claires pour le président Pishyar : payer ou partir.
    Je ne suis pas un crack en économie mais je ne comprends pas comment une équipe peut partir deux semaines en préparation à l’étranger puis trébucher sur une somme toute modeste facture de nettoyage… Sans parler du licenciement grotesque de Joao Alves au-delà des aspects sportifs…

    J’aime

    1. Selon le site off, Servette a effectué ce jour le versement de 30’000.- d’accompte demandé par cleantonic. Explication de M. Pyshiar en prime… Ouf, je devrais intervenir plus souvent sur les EdS! lol.

      J’aime

    2. tout a fait. mais le plus incroyable c’est que MP vient d’acheter le club de D1 portugaise de Beira mar.
      c’est un scandale, il ne paie pas ses factures a geneve, car soi disant il n’a pas assez d’argent, mais il depense de l’argent pour acheter beira mar.
      autre point : comment a-t-on pu donner les clefs du servette et la gestion du stade pour 32 ans sans avoir verifier qu’il a un patrimoine minimum. meme s’îl ne paie pas d’impot a geneve, c’est tres facile de demander des attestations bancaires ou de fiduciaires.
      personnellement, je pense que MP a suffisamment d’argent pour eviter la faillite et obtenir la licence SL de 2012-13, mais qu’il ne veut plus dépenser.
      j’espere qu’il n’a pas envie de rejoindre bulat de xamax dans sa cellule -)

      J’aime

  8. j’ai une idée, pourquoi nous les supporters on n’apporterais pass notre aide en faisant une cotisation de 100.- par saison pour aider le club et si on arrive être entre 3000 et 5000, ça pourrais faire une jolie somme, c’est à voir avec les dirigeants et je suis convaincu que c’est un projès qui peut tenir la route

    J’aime

  9. c’est bien ecrit mais voila que de l’ecrit. Vous me faite marrer les jeunes. EDS voila c’est juste, des enfants…. MP a ammener un somme non négligeable et vous vous voulez suivre financierement? Pourquoi ne pas l’avoir fait avant la faillite de M. roger. Les projets c’est bien mais la vie et la réalité une autre…..Vous pensez réellement que des financier ou autres banquiers Genevois vont vous suivre?
    Moi je pense que MP va réussir mais nous, supporter devont le soutenir pour montrer aux Genevois que le SFC est puissant et 7000 personnes voir + qui vont au stade est une force moral et economique. Au lieu de taper sur une personne qui tient le SFC à bout de bras visé médiatiquement les politiques et dirigeants d’entreprise qui ne se bougent pas. Changez votre cible………..

    J’aime

    1. Tu n’as pas complètement tort, mais le fait de mettre la pression sur le président, (en utilisant ses propres méthodes entre nous soit dit), montre que c’est le seul language qu’il comprenne au vu du résultat de la menace de Cleantonic de demander la faillite sans poursuite préalable: l’accompte de 30’000.- a semble-t-il été payé dans les délais convenus…

      J’aime

    2. À bout de bras !!!!! Laisse moi rire, qui avait de grandes phrases du style : l argent n’est pas le problème ou champion 2014 ou stade ou etc .,… Le grand MP pas les EDS. Normal de soutenir notre club, mais pas un président qui ment et ne respecte rien ni personne.

      J’aime

      1. Info TSR 1 – 15h00 : Cleantonic renonce à demander la faillite du Servette… accompte bien versé et reçu.

        J’aime

    3. On se reverra quand Pishyar aura fini de tuer le club. Concernant les EdS certains d’entre eux sont des chefs d’entreprise alors pas de moral sur l’inaction! Et nous on paye nos employés et sous contractants!

      J’aime

    4. @grenat74 : désolé, mais tu n’as rien compris. Ou alors c’est moi.. Nous sommes peut-être des « enfants », du Servette surtout, mais Majid Pishyar n’est pas un bisounours. Encore moins un milliardaire qui a investi de monstrueuses sommes dans le club.. Ça, c’est que du vent, que ses paroles à lui. Désolé, mais faut vivre à Disneyland pour croire encore à ça..

      J’aime

    5. @grenat74 : en fait nous partons du principe que personne d’assez censé, chez les politiciens ou financiers de la place genevoise, peut s’associer à un président de club qui ne prône aucune transparence, qui ne présente aucun chiffre ou objectifs clairs. Ce n’est pas à Genève d’aller vers son club de foot, c’est celui-ci qui doit aller vers sa ville. C’est ce que fait Constantin avec Sion. Le hockey avec Genève. Eux multiplient les démarches et actions auprès de la société, de la ville. Pishyar ne fait rien dans ce sens, qu’entreprend-il à part pleurnicher? Ah si.. Il menace..
      Désolé, mais ça ne peut pas marcher comme ça..

      J’aime

  10. MP considère la menace de poursuite/faillite formée dans la presse par Cleantonic comme la démonstration de l’absence de soutien de l' »économie genevoise »: quel âne.

    J’aime

Répondre à tevez-10 Annuler la réponse.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.