6e journée : SERVETTE FC – FC ZURICH 1-1 (1-1) : Le match sous la loupe

Les Grenat obtiennent leur 2e point du présent exercice à la suite d’un match plus enjoué que les précédents. Il y a du mieux dans le jeu servettien…

Le système : Le retour à des vertus anciennes

Très défensif, voire trop prudent depuis le début de la saison, Joao Alves avait décidé de réagir et de revenir à ses vertus profondes, celles prônant un jeu offensif empreint de liberté et d’animation. Aussi, il proposa un intéressant 4-2-3-1 à tendance offensive, avec les retours de Tréand et d’Esteban, et la première titularisation du petit dernier, Ramizi. Profitant de leur apport technique et de leur profondeur, les Grenat auront su ainsi se montrer plus présents dans ces fameux trente derniers mètres, là où ils manquèrent cruellement de quelque chose depuis le début de la saison.

Les + :

– L’association Kusunga-M’Fuy. Même si elle n’apparaît pas encore bien rodée, celle-ci semble porteuse de certaines promesses. Les deux joueurs ont une présence physique importante, ne sont pas maladroits à la relance, et disposent d’un potentiel intéressant.

– Le retour à un vrai triangle offensif. Le 4-2-3-1 de Joao Alves trouve sa plus parfaite expression dans l’équilibre et le dynamisme que peut procurer le sommet de son système. Aussi, Ramizi et Tréand ont-il davantage évolué en vrai faux-ailiers, plus que ne l’avaient fait leurs prédécesseurs. Normal, ces deux joueurs ont déjà évolué comme attaquants. La présence d’Esteban a dynamité le jeu grenat et a permis de (re)trouver cette vivacité qui faisait défaut dans les parties hautes du terrain.

Les – :

– Un relatif manque d’automatismes, dans chacun des secteurs. Normal là aussi, puisque c’est la première fois que les Servettiens évoluaient dans une telle disposition cette saison. On espère qu’Alves s’efforcera de tendre dorénavant vers une stabilité bienvenue et ainsi vers le renforcement de cette configuration tactique.

– La présence de deux numéros 6 aux caractéristiques relativement similaires, axant leur jeu sur leur présence physique. La complémentarité de la paire Kouassi-Grippo est discutable. Certes, elle peut contrebalancer l’inclinaison résolument offensive du système appliqué ici, mais nous aurions aimé voir davantage de folie et de créativité dans cette zone médiane. La présence de Pasche en début de rencontre semble s’imposer.

La défense : Vers une défense-type

Avec la paire axiale Kusunga-M’Fuyi, entourée des latéraux Moubandje et Ruefli, le Servette détient probablement là sa défense-type. Elle demande encore à se trouver davantage, à se perfectionner au travers de repères ancrés avec le temps.

Le milieu : Davantage d’équilibre et de profondeur

Joao Alves se sera efforcé de rééquilibrer son milieu de terrain afin de lui apporter davantage de percussion offensive. Enfin! Le druide n’avait plus le choix, tant le jeu grenat semblait s’être réduit au néant face à Grasshopper. Souvenez-vous, il y a une saison de cela : ce 4-2-3-1 capable de faire des étincelles. Devant deux milieux axiaux défensifs (Pizzinat et Kouassi) évoluait un milieu offensif, électron libre (De Azevedo). Sur les côtés, deux faux ailiers animaient les couloirs par un jeu vertical et rapide, notamment en contre, et haut dans le terrain (Vitkiviez et Yartey). Une année plus tard, face à ce FC Zürich, Joao Alves a retrouvé le panache de son système 4-2-3-1, devenu trop défensif depuis le début de la saison et le mercato effectué. On a ainsi retrouvé, plus ou moins et à peu de choses près, la même configuration : deux axiaux défensifs (Kouassi et Grippo), 1 axial offensif électron libre (Esteban), et 2 faux ailiers (Ramizi et Tréand). Ce n’est peut-être pas (encore) comparable, mais c’est déjà un pas effectué vers un renouveau, inspiré des valeurs cultivées anciennement et ayant fait leurs preuves.

L’attaque : Plus de présence

Avec une telle configuration à mi-terrain, c’est la tâche de l’attaquant nominal dans son ensemble qui s’en trouve facilitée. Mieux soutenu, mieux accompagné et moins esseulé, il touche ainsi plus de ballons et peut mieux combiner. Il est également mieux épaulé dans le travail effectué, qu’il soit offensif ou défensif. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Eudis put ainsi profiter d’un bon pressing d’Esteban pour hériter du ballon, partir seul en direction du but adverse et ouvrir le score.

Le bilan : Prometteur

Et… encourageant! Tout ne fut pas parfait, bien sûr. Mais il y a eu du mieux. Ce mieux qu’il faudra encore renforcer à l’avenir. Cela passera par davantage de stabilité et d’automatismes, par le maintien de cet équilibre retrouvé, mais aussi et surtout par l’esprit d’équipe et la volonté offensive affichés.

Le prochain match : Une embellie à confirmer

La venue du FC Lucerne, une équipe mal en point et qui sera, de surcroît, fatiguée des efforts consentis sur le plan européen. Pour une fois que ce désavantage s’imprégnera de l’autre camp. Aux Grenat d’en profiter pour confirmer cette embellie aperçue à tous les niveaux. Pour ce nouveau duel à domicile, nous miserions sur la stabilité, en reconduisant cette configuration tactique, et en y apportant simplement un seul changement : Barroca // Ruefli, Kusunga, M’Fuyi, Moubandje // Kouassi, Pasche // Tréand, Esteban, Ramizi(ou Lang) // Eudis.

Allez les Grenat!

GrenatDC

3 réflexions sur « 6e journée : SERVETTE FC – FC ZURICH 1-1 (1-1) : Le match sous la loupe »

    1. Pareil pour moi!
      Avec entrée de Poceiro, Paratte (Pizzinat si il faut jouer défensif) et Karanovic.

      Enfin une victoire dimanche? J’espère bien :)!
      Allez Servette!!!

      J’aime

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