Les supporters de Servette attendent un declic ce soir. (TDG, 26 Septembre 2012)

Aucune victoire et deux petits points seulement à l’issue du premier tour du championnat de Super League: ce n’est pas la joie dans les rangs des supporters des Grenat. Ceux-ci, pourtant, se refusent à évoquer l’hypothèse d’une culbute en série inférieure. Mais pour éviter ce qui serait la première relégation sportive de l’histoire de Servette, une réaction s’impose, dès ce soir dans le derby lémanique face à Lausanne, dans ce qui constitue déjà un match de la peur. Nombre de supporters ont l’impression que personne ne se bat au sein des Grenat. «Il est temps qu’ils mouillent le maillot», résume l’un d’entre eux.

Flavien, supporter de Servette: «Qu’ils mouillent le maillot!»

Avant le derby lémanique de ce soir, un fidèle des Grenat implore les joueurs de se «secouer»

Il est temps que la spirale négative – pour ne pas dire infernale – se termine pour le Servette FC! Après un premier tour insipide (2 points en 9 matches), le club grenat a épuisé beaucoup trop de jokers pour se permettre de signer une nouvelle contre-performance tout à l’heure contre Lausanne (19 h 45). Au Stade de Genève, ce derby lémanique doit au contraire ouvrir aux hommes de Sébastien Fournier le chemin de leur première victoire de l’exercice et, partant de là, leur permettre d’atteindre ce fameux déclic derrière lequel ils courent depuis la mi-juillet.

Cela aiderait non seulement à faire revenir le soleil dans le vestiaire servettien, mais aussi dans le camp des supporters. Fidèles au poste, ceux-ci en ont également bavé tout l’été devant les «performances» de leur équipe. Que ce soit à domicile ou lors des déplacements à Lausanne, Sion, Cham ou Saint-Gall, les désillusions, voire les claques ont été bien trop nombreuses.

Onze ans de fidélité

En suiveur assidu du SFC, Flavien Gaillard, 24 ans, reconnaît que la coupe est pleine. Ces dernières années, ce Genevois, fan d’Oruma, a tout vécu, tout connu aux côtés des Grenat. Des affres de la faillite aux promotions en Challenge puis en Super League, son quotidien s’est dessiné autour des résultats de Servette. «Je suis «tombé dedans» en 2001 grâce à mon père, explique-t-il. Après, j’ai toujours été auprès de l’équipe, y compris dans les semaines qui ont suivi l’ère Roger ou encore en Norvège au mois d’août. Parmi les images les plus marquantes, je me souviens d’un déplacement à Herisau lors des finales de 1re ligue. C’était au mois de juin, il neigeait. Ou, bien sûr, du 31 mai 2011, date du tant attendu retour dans l’élite…»

L’heure était alors aux sourires pour les Grenat. Tout le contraire de ce qui se passe aujourd’hui. «La situation actuelle est dure à vivre, concède Flavien. Au début de la saison, les joueurs pouvaient encore faire valoir l’excuse de jouer sur deux tableaux avec l’Europa League. Maintenant qu’ils sont éliminés, ils doivent mouiller le maillot. Autour de moi, je ressens un grand ras-le-bol, les supporters ont l’impression que personne ne se bat. Si «on» ne gagne pas ce soir…»

Une vie en Grenat

Pour l’instant, le supporter refuse d’évoquer l’hypothèse de ce qui pourrait être la première relégation sportive du SFC. Néanmoins, il sait que la colère monte dans les travées du Stade de Genève. «Sur une échelle de 10, on en arrive à 6, 7. C’est tellement inquiétant qu’on commence tous à être dépités. On ne demande pas grand-chose. Juste le maintien, qui passe certainement par l’engagement de quelques recrues. Et vite!»

Les dirigeants servettiens entendront-ils le message? Flavien Gaillard, qui tient à son Servette comme à la prunelle de ses yeux, l’espère. «J’entraîne et je joue au FC Etoile Laconnex, un autre club grenat, se marre-t-il. Toute ma vie est tournée autour de cette couleur.» La preuve: les deux premières voitures qu’il a conduites sont aux teintes du SFC. «J’ai une véritable passion, qui m’a parfois valu des problèmes, reprend le fan. Par le passé, des copines ne l’ont pas compris. Mais mes meilleurs amis, je les ai rencontrés au stade.» Est-ce avec eux qu’il vivra ce soir la première victoire des Grenat?

Arnaud Cerutti

«LES GRENAT ONT BESOIN DE VOUS!»

C’est dans les moments difficiles que l’on mesure la qualité de ses amis. Servette a-t-il encore des amis? Il veut le croire, s’en persuader et entend bien le vérifier ce soir lors du derby. «Oui, nous avons besoin de tous les supporters, c’est un appel que je lance, les Grenat ont besoin de vous!» précise Hugh Quennec.

Le président se félicite de pouvoir compter sur un noyau dur de fidèles. Celui que nous avons rencontré en fait partie au même titre que le kop qui soutient les Grenat en dépit de leurs résultats. Mais Hugh Quennec espère fédérer plus largement. Et c’est pour cela aussi que le club genevois mettra désormais les petits plats dans les grands à l’occasion des rencontres à la Praille.

Animations sur l’esplanade devant le stade dès 16 heures (apéros, snacks, jeux pour enfants), dédicaces des joueurs blessés ou non convoqués dès 18 h 30, animations aussi après le match, toujours sur l’esplanade ainsi qu’au bar VIP du stade. Bref, à défaut de mouvement sur le terrain jusque-là, Servette veut au moins se remuer en coulisses.

Cela suffira-t-il à réveiller les hommes de Fournier? Il faut l’espérer pour eux. Penser que le derby contre Lausanne provoquera le sursaut attendu.

«Je dirais qu’il faut un gros match, pas forcément un grand match, lance Fournier. Par gros match, je songe à une performance globale, collective, solidaire, solide partout. Une référence. On verra par la suite pour un grand match sur le plan de la technique.»

Il est vrai que pour l’heure, Servette doit composer avec les moyens du bord. En la circonstance, l’infirmerie continue d’afficher complet: Moubandje (tendon rotulien enflammé), Mfuyi (tête du péroné), Pizzinat (dos bloqué), De Azevedo (adducteurs), Schlauri (adducteurs), Gissi (métatarse du pied gauche), Karanovic (cuisse touchée, dix jours encore…) et Esteban (adducteurs, une IRM est prévue aujourd’hui…) sont annoncés blessés. «C’est comme ça, se résigne Fournier. Je construirai une équipe en fonction de ces données. Avec le respect de Lausanne, qui sort d’une victoire probante. Mais sans crainte non plus.»

De son côté, Lausanne n’a pas tous ces problèmes. Tall est blessé, Guié-Guié est incertain, mais sinon Laurent Roussey dispose de tout son contingent pour le derby.

 Daniel Visentini

25 réflexions sur « Les supporters de Servette attendent un declic ce soir. (TDG, 26 Septembre 2012) »

  1. Une seule chose à faire : marquer un goal de plus que l’adversaire et s’inspirer des grenats aux hockey !
    Eux ils montrent la voie à suivre et ils mouillent leur maillots ensemble pour y arriver.
    Aux joueurs de donner le maximum pour chacun et de jouer en équipe bien sûr en allant vers l’avant et de mettre des goals ….parce que c’est bien là que le bas blesse.
    L’année passée, l’attaque était bien plus tranchante et même sans Karanovic, Azevedo ou Esteban il y a bien un leader qui va sortir le bout de sont nez. Comme Tréand qui n’a encore rien fait..

    J’aime

  2. je ne pas fenire au stade pa se que je traville dans le conton de vd et je fine le traville 19h45 et je doi prondre le trin mai voi la moi je serai dans le trin mon ame sera dans le stade et dans ma téte je chênte les musique de la section grent vive le FCSERVETTE SAIS LA OU VOI LE VRAI SUPORTRE FCS

    J’aime

  3. Enfin des nouvelles de Quennec après 9 matchs. Si le plus gros problème qu’il trouve à s’occuper c’est l’ambiance sur l’esplanade, et bien on est pas dans la merde! Autrement ce soir c’est victoire contre les pêcheur pour mettre du baume au coeur! Allez Servette!!

    J’aime

  4. Suis bien content d être malade car même après le voyage long et pathétique de st gall je serais pas derrière ma télé mais là vu le temps ma grippe et la longue route pour venir serai au moins pas anéanti si on fait la même merde que depuis cette saison 😉

    J’aime

Répondre à grams Annuler la réponse.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.