Après le calvaire, Grasshopper renaît. Success story exemplaire (TDG, vendredi 26 octobre 2012)

Les Sauterelles viennent rebondir à Genève dimanche (13 h 45). En leader. Après des saisons difficiles

Dans l’ascenseur émotionnel, les deux clubs se sont croisés, sans un regard, sans un mot. Destins croisés pour les deux formations les plus titrées du pays. D’un côté Grasshopper, avec ses 27 sacres de champion, de l’autre Servette, avec ses 17 titres. Les deux institutions du football helvétique ont rendez-vous dimanche au Stade de Genève (13 h 45) pour le choc des extrêmes.

Le leader qui revit face à la lanterne rouge qui suffoque. Le chaud et le froid. Il y a quelques semaines encore, rien ne laissait présager pareil hiatus entre les deux clubs. On connaît la situation servettienne: treize matches, trois points et un miracle espéré en bandoulière, seul horizon sportif après un sauvetage qui a évité de justesse une faillite.

On sait moins par où est passé Grasshopper et il faut se pencher sur le cas de ces bondissantes Sauterelles pour mesurer le chemin parcouru. Au moins, comme cela, Servette saura à quoi s’attendre.

Le séisme du printemps 2011

Grasshopper, lui aussi, a presque connu la banqueroute. C’était au printemps 2011. Il aura fallu l’intervention d’un groupe de financiers zurichois proches du club pour éviter le pire. Comme Servette, GC a vu le gouffre. Comme lui, il allait connaître, la saison suivante, d’énormes difficultés sportives.

Une année sombre

La saison dernière, Grasshopper a terminé huitième du championnat. Derrière lui? Sion, qui avait écopé de 36 points de pénalité et s’est sauvé en barrage, et Xamax (équipe retirée pour faillite). Autrement dit, GC a terminé dernier sportivement parlant et n’a dû son salut qu’aux déboires extrasportifs de Xamax et Sion.

La comparaison avec Servette rappelle une réalité troublante. Alors que Sforza jetait l’éponge deux mois avant la fin du championnat, Alves était rappelé à la tête du SFC. Et la fin de saison allait être furieusement différente pour les deux clubs: cinq défaites pour les cinq derniers matches côté GC, quatre victoires et un nul pour Servette, alors européen.

D’un côté la sinistrose zurichoise doublée de l’obligation de jouer au Letzigrund, «son» Hardturm étant en ruine, de l’autre l’euphorie genevoise après avoir frôlé le pire. Il faut croire que la réalité n’aime pas les situations figées…

29 points d’avance!

Aujourd’hui, le monde est à l’envers. Grasshopper est en tête du classement, avec 29 points d’avance sur Servette. Ce n’est même plus un fossé, c’est un abîme qui sépare les deux clubs. A tous les niveaux.

On sait que Servette a raté, pêle-mêle, sa préparation physique, son recrutement, son organisation sportive (incompatibilité entre Soos, directeur sportif qui a déjà démissionné… et Alves) ou qu’il ne s’est pas renforcé dès cet été, par omission ou par nécessité financière.

Et Grasshopper? Après le calvaire, c’est la renaissance, sur fond de restructuration interne (nouvelle présidence, propriété retrouvée des joueurs alors qu’avant un fonds d’investissement avait ces droits). Il faut préciser que les Zurichois ont des moyens que Servette ne possède pas. Avec un budget global qui flirte autour des 16 millions de francs, GC a pu s’attacher les services de réels renforts.

Un recrutement intelligent

Là où Servette a fait dans la quantité, fuite en avant sans ligne directrice, les Zurichois se sont concentrés sur la qualité. Le symbole d’un recrutement gagnant, c’est Stéphane Grichting. Le Valaisan a quitté Auxerre, mais il est, depuis le début de la saison, le patron de la défense. Ben Khalifa (de retour, plus mature) ou encore Salatic (le boss du milieu), Gashi et Vilotic (complément parfait de Grichting en défense centrale) et tous les jeunes talents qui complètent l’effectif sont dans une situation idéale pour s’exprimer.

Bref, GC a fait tout juste. Avec plus de moyens que Servette, c’est juste, mais en proportion, le calcul était bien meilleur avec des efforts ciblés.

Nouveau stade en 2017

Ce n’est sans doute pas un hasard si le retour en grâce de GC coïncide avec une bonne nouvelle: le projet d’un nouveau stade, sur les ruines du mythique Hardturm, prévu pour 2017. Un vrai stade de foot, rien à voir avec le Letzigrund, qu’il faudra partager avec le FC Zurich. On parle d’environ 20 000 places, pour un budget qui pourrait dépasser les 200 millions de francs.

Servette attend donc une équipe leader du championnat, chose qui ne s’était plus produite depuis six ans, un GC qui a le vent en poupe, à tous les échelons, et qui n’a donc pas la moindre raison de redouter quoi que ce soit de la part des Grenat. Le seul point «exploitable» pour les Servettiens?

Daniel Visentini

17 réflexions sur « Après le calvaire, Grasshopper renaît. Success story exemplaire (TDG, vendredi 26 octobre 2012) »

  1. Rien à voir avec l’article, mais hier sur W9,lors du match MGB-Marseille vers la 16e minutes, Denis le commentateur qui dit que Chapuisat a brisé la carrière de Favre lors du match FC SERVETTE-vevey. Bon il a dit FC Servette et pas Servette FC,mais sa fait plaisir d’entendre le nom du club.

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  2. HS: mais sur le site off.  » dans groupe a disposition » ils ont oublie Kusunga. Ils oublient tjs quelqu un…( ni dans apte, ni dans incertains, ni dans blesse…

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    1. …ça y est, ils ont corrigé: Kusunga sera bien présent! Ils ont même ajouté Poceiro dans la liste des joueurs à disposition…

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    2. M’Fuyi indispo la tuile…. Le match aller il n’était pas présent et Kusunga associé à Schneider avait été une catastrophe…

      Kouassi incertain… La petite lueur d’espoir 😉

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      1. Puisque Poceiro est sur la liste pour le poste d’arrière gauche, remettons Ruffli à droite, et Routis au milieu, comme çà tout le monde peux jouer à sa place naturelle. CQFD!

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    3. Le problème c’est aussi Baumann qui s’est apparemment reblessé…(!). La poisse, j’en faisais mon favori pour le patron de la défense.
      Les défenseurs devront se donner à 200% car ça va pas être de la tarte!

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      1. Non, simplement pas rétabli à 100%, cest toujours la même blessure pas tout a fait guerri, il faut être patient

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  3. Bonjour
    savez vous si les maillots blancs du camp du Servette sont en vente?
    Comment inscrire mon fils et qui est le responsable du camp? Un entraineur du club ou…?
    Merci pour votre réponse.

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  4. Bon, sur le site off. ils ont retiré Poceiro de la liste… On va finir par tourner eb bourrique avec cette bande d’amateurs!

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