Servette-Thoune J -2 : Lustrinelli: «Oui, ce match contre Servette est capital!» (TDG, vendredi 30 novembre 2012)

En attendant la venue de Fischer en janvier, le Tessinois dirigera Thoune ce dimanche. Il se méfie, mais sans psychose

Lustrinelli

On se souvient du buteur malin. On a découvert un entraîneur tout autant rusé. Propulsé à la tête du FC Thoune après le départ de Bernard Challandes, Mauro Lustrinelli a su responsabiliser des joueurs qui, après avoir voté le départ de leur entraîneur, se devaient de réagir.

Les Thounois l’ont fait de la plus surprenante des manières, au grand dépit des Servettiens, en battant Bâle (3-2). Mais Lustrinelli, à la barre jusqu’en janvier, le temps qu’Urs Fischer s’installe, reste calme.

Il est intelligent, Mauro. Un coup d’œil au classement suffit pour mesurer la situation. Servette, malgré sa victoire à Zurich, est toujours à sept points de la neuvième place. A sept longueurs en fait du trio Zurich-Lucerne-Thoune. Et comme le club de l’Oberland bernois est justement le prochain et dernier adversaire de Servette en 2012, Lustrinelli mesure parfaitement les enjeux.

En clair: Servette doit saisir la chance de se rapprocher au classement. Et Thoune a une occasion unique de reléguer les Grenat à dix points.

Alors, Mauro Lustrinelli, c’est déjà un match de la peur que ce Servette-Thoune?

Un match de la peur? Je ne sais pas. Disons que c’est une rencontre très importante, capitale. Je ne veux pas que ce soit un match de la peur, parce qu’avec la peur au ventre, tu ne fais jamais rien de bon.

On imagine que Thoune doit être en confiance après le succès contre Bâle…

Nous avons bien joué, c’est vrai. Mais ce n’est qu’un match qui a été bien négocié. Cela ne signifie pas que nous nous sommes transformés d’un seul coup. Je suis surtout content de la prestation globale du groupe.

Tout cela, c’est à cause ou grâce à Bernard Challandes et sa démission après le désaveu de ses propres joueurs?

On ne pourra jamais le savoir. Un changement d’entraîneur provoque parfois ce genre de réaction. Dans ces circonstances, quand un groupe exprime qu’il ne veut plus continuer avec quelqu’un, il est aussi obligé de montrer quelque chose ensuite. Et puis de mon côté, j’ai procédé à quelques petits ajustements, ce que l’on fait quand on reprend une équipe en main.

Mauro, votre assistant était à Zurich samedi dernier pour ausculter Servette: que vous a-t-il dit?

Que Servette est une bonne équipe. Il n’y a pas de secret, Servette connaît Thoune, Thoune connaît Servette. Je sais très bien que quand on inscrit huit points sur les cinq derniers matches, ce que les Grenat ont fait, c’est le signe d’une stabilité retrouvée. Je m’attends donc à devoir affronter une équipe solide.

Beaucoup de monde affirme que ce sera soit Thoune, soit Servette qui sera relégué cette saison. D’accord?

Chaque année on dit que Thoune sera relégué. Et Thoune est toujours là. Tout ce que je sais, c’est qu’il faudra se battre jusqu’au bout. Et que c’est aussi le lot de Servette.

Donc pour vous, Servette a encore des chances de se maintenir? Même s’il devait perdre dimanche?

Oui, Servette peut se maintenir indépendamment de dimanche. Je dis cela parce que le championnat du printemps 2013, ce sera autre chose. Il y aura eu une vraie préparation hivernale, Servette ne manquera pas de travailler dans ce sens et peut-être que des renforts auront grossi l’effectif. Donc les choses seront différentes.

Et à Thoune, des renforts sont-ils au programme cet hiver?

Cela dépendra de nos finances. Disons qu’il faudrait qu’un joueur parte pour que nous puissions envisager un renfort.

Vous avez dirigé Thoune dimanche passé contre Bâle, vous serez encore à la barre dimanche à Genève et en Coupe ensuite avant de passer la main à Urs Fischer, dont vous serez l’assistant: vos premières sensations d’entraîneur en chef?

J’aime, je me destine à ce métier d’entraîneur. J’aime le foot, la relation avec un groupe de joueurs, la communication. L’adrénaline aussi, celle que je retrouve et qui me fait penser à mes années de joueurs.

L’adrénaline sera-t-elle aussi au rendez-vous contre Servette, dimanche?

Oui. Mais avec un match d’expérience derrière moi cette fois…

Daniel Visentini

Gros plan sur le dernier match de 2012

Les enjeux Servette a beau calmer le jeu, l’enjeu le rattrape. Après le misérable début de saison, l’équipe a corrigé le tir et reste sur huit points inscrits lors des cinq derniers matches. C’est bien. Mais pour que ce redressement prenne vraiment sens, les Grenat doivent battre un Thoune qui demeure à sept longueurs des Genevois.

La barre Un rapide calcul laisse envisager qu’il faudra environ 32 points pour le maintien. Si Thoune gagne, il passerait alors à 20 points. Une situation proche du dramatique pour un Servette qui camperait sur ses 10 points et qui devrait donc faire plus que trois fois mieux au printemps!

L’occasion Elle est belle et elle est à saisir, impérativement. Ce dernier match de l’année 2012 oppose donc le 10e du classement au 9e. C’est l’opportunité pour les Grenat de revenir à quatre points de cette neuvième place, la première non relégable cette saison. Cela ouvrirait des perspectives pour la bataille du printemps, celle du maintien bien sûr.

Les forces en présence Thoune vient de battre Bâle à la surprise générale. Avec Ngamukol comme artisan de ce succès (2 buts) et qui sera évidemment reconduit titulaire par Lustrinelli: «Je ne vais pas me priver d’un joueur qui vient de se montrer décisif», assure le Tessinois. De son côté, Servette peut s’appuyer sur une solidité retrouvée et sur une confiance qui grandit, à l’image d’un Eudis auteur d’un geste parfait et audacieux pour le 0-2 du Letzigrund.

Tous au stade! Servette a besoin d’un vrai soutien populaire. Si le coup d’envoi sera donné à 13 h 45 par la Compagnie de 1602 (une semaine avant l’Escalade), des animations sont prévues dès 11 h 30 sur l’esplanade de la Praille. Les billets sont disponibles sur http://www.ticketcorner.ch ou aux points de vente habituels. Sinon les caisses du stade ouvriront dès 11 h 45. Enfin, un défilé de l’Académie grenat (les jeunes du club) précédera la rencontre. D.V.

13 réflexions sur « Servette-Thoune J -2 : Lustrinelli: «Oui, ce match contre Servette est capital!» (TDG, vendredi 30 novembre 2012) »

  1. Entraîneur intelligent.. Et « modeste » aussi, c’est selon. Le bon Mario n’oublie pas de mentionner qu’il a procédé à quelques petits ajustements.. Lui qui était l’assistant de Challandes et qui a appris une partie à ses côtés. Ce dernier, fort de 30 ans d’expérience dans ce milieu d’entraîneur, appréciera.
    On est toujours plus malin et intelligent au début..! 😉

    J’aime

    1. Oui, quelqu’un a des infos sur la nature et la durée de son absence? De plus, Gissi est blessé pour combien de temps car il n’a plus joué depuis août je crois?

      J’aime

    2. Non sérieux il est blessé ? J’espère au moins qu’il le mette au stand Sfc de la course de l’escalade dans le froid toute la journée ! Qu’il serve à qqch et qu’il fasse qqch ! Sacrée pive celui-là ! Blessé mentalement selon les rumeurs !! Et bien je crois que c’était bien la dernière blessure qui manquait a son palmarès !!! Sérieux Julian démissionne de ton job !!

      J’aime

      1. Sérieux, tu as raison…plus que marre d entendre parler d Esteban comme sauveur ( oui en 1 ère ligue)

        J’aime

  2. J’interviens parce que sa devient du n’importe quoi , vous vous etes vu comment vous parlez d’un joueur qui est blessé ? C’est sa faute peut etre ? Les seuls à qui on peut reprocher qqchose c’est le club qui l’a prolongé , je comprend que sa vous enerve mais c’est pas une raison de le traiter de pive ou je sais pas quoi . Vous faites vraiment pitié !!!

    J’aime

  3. Pour en revenir au sujet de cet article, remettons l’église au milieux du village et rappelons que la semaine dernière, Thoune a fait un match exceptionnel en jouant à 150 pour cent de ses possibilités actuelles, et a profité du fait que Bâle a été en dessous de tout, à la limite de la démission… Pour moi, Yakin n’est pas à la hauteur, et Lustrinelli est un roublard dont il faudra se méfier comme de la menace d’une épidémie de vérole sur le bas clergé.., mais surtout ne pas en avoir peur: il a réussi un coup, un point c’est tout. Soyons encore plus malins et réalistes que lui et on les aura… Fournier n’est pas tombé de la dernière pluie. Aux armes!!! Et allez Servette!!!

    J’aime

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.