Conférence de presse du Servette FC

Sharkfoot 2

Vendredi dernier s’est tenue une conférence de presse associant le Servette FC à la banque Raffeisen, sponsor principal de la Super League. Nos confrères de Sharkfoot étaient présents…

Animée par Jean-Philippe Rapp, fidèle parmi les fidèles, la conférence de presse a permi d’aborder plusieurs sujets, comme les finances servettiennes, le classemnt des grenats et…le manque de journalistes! Peut-être que Michel Pont, qui a fait cette dernière remarque, pourrait prendre position sur la répression faite par le service de presse du SFC à l’encontre de certains médias, comme les EdS par exemple?

En tous les cas nous remercions Sharkfoot et Benjamin Fustier d’avoir fait le déplacement, l’important étant que l’information circule auprès des fans, peu importe par qui…

Retrouvez ci-dessous l’article de Benjamin Fustier :

Alors que certains d’entre vous étaient devant «Touche pas à mon poste» présenté par Cyril Hanouna, Sharfkoot s’est rendu à la conférence de la Raiffeisen, partenaire de la Suisse Football League, et du Servette FC.

A notre arrivée, nous sommes très bien accueillis par deux personnes très souriantes. Après un petit verre pour nous souhaiter la bienvenue, on nous invite à rejoindre la salle de conférence où la séance va avoir lieu. Là, sur chaque chaise est posé un stylo Raiffeisen (parfait dans le cas où nos stylos tomberaient en panne) et un petit paquet de bonbon (miam miam). Sur l’estrade s’installent : Tibert Pont, Sébastien Fournier, Christopher Routis (qui remplace Geoffrey Tréand), Hugh Quennec, Michel Pont, Claude Enker le market manager de la Raiffeisen et le tout animé par notre cher Jean-Philippe Rapp.

On débute avec une vidéo (du match Saint-Gall contre Young Boys) montrant la présence importante de la banque  à travers le football Suisse. Cela dure 5 minutes environ, ensuite Claude Enker prend la parole et explique qu’ils sont présents dans les sports de neige, dans les concerts/événements, dans le football et dans le cyclisme sur le tour de Romandie. Il parle aussi de leur engagement au niveau régional et local. Pourquoi avoir choisi d’investir dans le football ? Parce que c’est le sport en Suisse qui transmet le plus d’émotions, où il y a du suspense, du divertissement, est apprécié par tous et est populaire. Pendant toute ces discussions nous avons le droit à un super Powerpoint nous expliquant que le  Servette FC arrive 8ème au nombre de spectateurs pour la saison 2012/2013. Sharkfoot s’est particulièrement réjoui du nombre de spectateurs en hausse au fil des années. Par contre, Claude Enker est fier (et il le peut), lorsque les gens répondent à la question « A quel sponsor vous pensez dans le football Suisse? » Raiffeisen avec 14% de vote est premier (en 4 mois à peine!) devant Credit Suisse, Axpo Super League, Puma et Swisscom.

Hugh Quennec photo : illustre.ch

Hugh Quennec
photo : illustre.ch

Bon, là, on vous avoue que malgré le fait que tout ça soit intéressant nous avons les paupières lourdes mais notre sauveteur Jean-Philippe Rapp nous annonce que nous avons le droit à deux petites minutes d’une vidéo sur le club Genevois où nous revoyons les anciennes gloires du Servette (pas toutes hein, sinon on en a pour la soirée). L’animateur de cette soirée reprend le micro et pose des questions aux Servettiens :

Jean-Philippe Rapp : Lorsque t’as suggéré de reprendre le club du Servette, est-ce que tu avais vraiment conscience autant de bonheur et autant de malheur?

Hugh Quennec : Il n’y a pas eu beaucoup de temps à réflechir car on m’a appelé quelques jours avant la faillite du club. Effectivement avec le recul c’est une tâche assez énorme avec toutes sortes de problème qu’on ne peut pas imaginer. Une organisation et une situation en faillite. Tout le monde était touché. Il y avait un vide colossal.

J-P. R. : Si tu pouvais reprendre la décision aujourd’hui, laquelle serait-elle?

H.Q. : C’est une opportunité incroyable d’être président de deux clubs du sport phare en Suisse. Je souhaite qu’on puisse régler les problèmes sportifs et financiers du club afin de pouvoir en profiter un peu plus.

J-P.R : (s’adressant au coach) Dans quel état d’esprit est-tu et eux (les joueurs)?

Sébastien Fournier : Je suis très calme par rapport à la situation. Il y avait passablement de nervosité à l’intérieur de l’équipe à mon arrivée, beaucoup d’incertitude. Certains paraissaient résignés et  durant la trêve nous avons fait un gros travail de fond, ça c’est vu dans les matchs de préparation qui n’étaient pas bon. Je crois que l’équipe à maintenant digéré tout ça et nous sommes sur une bonne dynamique. On essaie de faire abstraction du contexte car nous sommes responsable de cette situation parce que le début de saison a été un peu manqué. La responsabilité est notre, maintenant nous essayons de corriger le tire. Avec la victoire sur Young Boys nous sommes dans des meilleures dispositions, on se réjouit de préparer Saint-Gall dans de bonnes conditions et on espère que cela va attirer du monde au stade.

Tibert Pont photo : fr.uefa.com

Tibert Pont
photo : fr.uefa.com

J-P.R. : (s’adressant à Tibert Pont) Un mot sur l’état d’esprit et le moment que vous vivez ?

Tibert Pont : La situation est difficile depuis un moment mais comme l’a dit le coach nous sommes sur une bonne dynamique. Il y a vraiment une solidarité dans l’équipe, nous sommes très révolté depuis un moment déjà. Nous n’avons jamais rien lâché même dans les moments compliqués donc on espère que tout ça va payer.

J-P. R. : On sent une responsabilité non seulement vis-a-vis du public mais aussi envers les sponsors…

T.P. : Oui, bien sûr. Nous sommes la locomotive du club, c’est nous qui sommes sur le terrain et on représente l’image du Servette. Si on peut aider le président avec nos résultats…

J-P. R. : Christopher, un mot aussi ?

Christopher Routis : Nous sommes dans une situation difficile, pas seulement pour nous mais pour tout les gens du clubs. Nous avons vécu beaucoup de moment particuliers avec la montée du club en première division. Nous sommes unis, on croit en nous. C’est normal avec le travail fourni qu’il y a de l’attente.

J-P. R. : Hugh est-tu satisfait le rapport avec la Raiffeisen?

H.Q. : Oui, c’est clair que pour la ville, pour le club c’est important d’attirer de belles marques. Quand je suis arrivé la moyenne des spectateurs étaient de 3’500 et notre objectif reste de remplir le stade. A Genève, nous sommes le seul canton à ne pas être soutenu par la banque cantonale du canton. Je ne comprend pas cette stratégie marketing c’est pour cela que je suis très content de la banque Raiffeisen et nous nous  réjouisson de travailler très étroitement avec eux pour développement ce partenariat.

J-P.R. : Michel, ton point de vue sur ce rapport avec la Raiffeisen et le football?

Michel Pont : Personnellement quand Axpo a repris le nom du championnat, je n’ai jamais su à quoi représentait Axpo, je ne savais pas du tout que cela avait avoir avec l’électricité. Avec Raiffeisen on sait quasiment tous que c’est, une banque. Le défi d’Hugh Quennec est là, il n’est pas encore gagné, loin de là. Le boulot est immense, la première équipe fait un travail extraordinaire d’investissement en faisant fit de tout ce qui peut toucher à leurs performances, à l’état d’esprit  et je trouve dommage qu’il n’y aie pas de journaliste ce soir (Mais si Michel, Sharkfoot est toujours là !!). Je sais ce que représente la tâche que le président a accepté, une tâche de fou furieux. Quand je vois des articles qui parlent des salaires impayés, j’ai les frissons dans le dos et cela me rappelle ce qu’on a vécu en 2005 et il y a une année. Je fais un appel à tout le monde de continuer à aider encore. Quand Majid Pischar est parti on ne sait où Hugh Quennec est resté et je peux vous garantir qu’il est sans doute le premier à avoir honte d’avoir des salaires impayés. Je suis fièr d’être là par rapport à vous (il s’adresse aux personnes présentes) et fier d’aider le football dans son ensemble (Hugh Quennec félicite Michel Pont avec une petite tape sur la cuisse).

J-L.R. :  quels sont les mots pour motiver l’équipe (qui sont bien conscients des difficultés économiques du club). Ils doivent voir les fantômes de l’année passée qui réapparaissent?

S.F. : Je ne vais pas faire de grande théorie comme je fais avec mes joueurs. Pour moi la motivation est naturelle. Ce n’est pas compliqué de motiver l’équipe de faire abstraction du contexte et le plaisir c’est de s’entrainer, jouer au foot, au ballon ensemble et d’essayer de sortir le club de la situation. C’est pas compliqué de les motiver. Cette équipe a l’amour du maillot la plupart des joueurs sont montés en Super League. Derrière tout ça, on peut constater que le groupe est constitué de joueur venant du foot genevois, ce qui est assez unique en Suisse. En fait, je dois plutôt avoir le discours inverse avec eux tellement ils se donnent aux entrainements et parfois le week-end ils manquent de jus. Ils veulent parfois en faire trop la semaine. Le staff travaille en étroite collaboration avec les joueurs et si le discours passe moins bien avec certains joueurs, Jean-Michel Aeby s’en occupe. Notre jeu s’améliore comparé au premier tour.

J-L.R. : Est-ce que tu vois le bout du tunnel? Est-ce que tu sens qu’on va y arriver?

H.Q. : Nous sommes dans un processus de crise ce n’est jamais les meilleurs conditions pour travailler, la réalité du court terme fait que nous avons besoin d’argent et dans le long terme : fidéliser les partenaires, développer la marque du Servette. En ce qui concerne Raiffeisen, je préfère utiliser le mot partenariat plutôt que sponsoring qui consiste simplement à donner de l’argent. Un partenariat commence avec des objectifs en communs.

J-L.R. : M. Enker, que pouvez-vous offire à M. Quennec?

C.E. : Il y a un contrat signé individuellement avec chaque club de la Super League ensuite il y a toujours le soutien du sport régional. Dans la relation que nous avons avec nos clients nous avons des valeurs auxquelles nous croyons et que nous nous forçons de démontrer au quotidien. Nous avons à cœur de transmette ces valeurs à nos partenaires, même si je n’ai pas la possibilité aujourd’hui de faire un chèque directement au Servette FC on sera toujours ouvert à la discussion.

J-L.R. : Michel tu as toujours cette énergie, il y a un an pourtant, tu disais chercher des solutions ?

M.P. : Il y a un énorme projet qui va être finalisé sur Genève par rapport à la relève avec Carouge, avec l’A.C.G.F. Ce qui m’intéresse c’est aussi ce qui se passe autour, sur le futur du football Genevois. Ce que je sais c’est qu’ Hugh Quennec se projette dans l’avenir, dans 10 ans et ça sa m’intéresse afin de savoir qu’est-ce qui sera à disposition de la relève.  Ça serait malhonnête de ne pas aider le président en tant que professionnel du football .

H.Q. : Il faut donner du plaisir si nous voulons que les gens nous aident. Notre défi est de montrer à la communauté que de venir au stade c’est un moment agréable en famille, avec les amis, de soutenir le club, de montrer que nous sommes fiers de Genève. Le Servette FC a un historique incroyable si on le compare aux Genève-Servette HC.

Après cette petite interview, les personnes présentes dans la salle ont la possibilité de poser des questions aux intervenants. Le président de l’Olympique de Genève propose à Hugh Quennec que chaque club genevois s’engage à prendre 100 abonnements et demande quel est le budget du Servette. Le président répond que Servette fournit 2 à 4 abonnements aux comités des clubs de Genève. En revanche, concernant le budget du club le président reste discret sur celui-ci mais parle volontiers du budget sportif qui est légèrement au-dessus de 5 millions de francs. Dans ce budget, il y a les salaires ainsi que tous les frais liés à la première équipe, il n’y a pas les frais du stade qui sont colossale, les bureaux, la relève.

Une personne donne la parole à Sébastien Fournier pour dire que les journalistes ont préféré parler de 200’000 francs impayés plutôt que du bon point ramené de Lucerne il y a quelque temps. Il pense que pour les joueurs cela doit être compliqué. Il donne aussi son avis sur les matchs qui ont lieu à 19h45 en hiver quand il fait froid. Pourquoi ne pas les faire jouer en journée

Le coach répond que les joueurs sont conscients de leurs performances, ils savent faire abstraction des choses. Hugh Quennec prend la parole et dit qu’il a donné son avis à la ligue pour jouer plutôt vers 16h les dimanches. Raiffeisen déclare que même si elle est partenaire et qu’elle a intérêt à ce que les matchs se joue le dimanche ce n’est pas elle qui décide.

Une autre personne prend la parole et demande où est l’état et la ville. Que font-ils pour promouvoir et aider? Hugh Quennec donne l’exemple du Fribourg Gottéron en hockey qui était en proie à une crise financière mais les politiciens du canton ont tout fait pour réunir l’argent et sauver le club car ils ont besoin d’un club phare. A Genève, il est important de valoriser le sport car trop de personnes influentes pensent que le sport professionnel est un business. Il pense en ce qui concerne la relève que Servette est le seul club à Genève et peut-être même en Suisse à payer tout les frais d’entretien du terrain, payer les entretiens des immeubles, etc… Et nous sommes responsable du Stade de Genève qui appartient au canton de Genève qui a été très mal négocié de la part de la collectivité et du club. Aujourd’hui on se retrouve avec un stade qui n’est pas fini, pas entretenu, on doit assumer une responsabilité avec un loyer à 2 millions par année.

Cette soirée a été très intéressante, nous avons pu sentir des gens concernés par la situation du club ce qui nous laisse présager un bel avenir malgré la mauvaise position en championnat. Nous terminons cette soirée avec une superbe verrine de crevette sur son lit de guacamole et une petite bouchée tarte vanille, un délice.

Benjamin Fustier

Le lien vers l’article : http://www.sharkfoot.fr/2013/04/conference-du-servette-fc/

7 réflexions sur « Conférence de presse du Servette FC »

  1. Conférence de presse très instructive. reliée par aucun n autre media, c est bien triste. Effectivement il y a qqch a dire à Genève pourquoi le club doit supporter toutes ces charges liées au stade? C est juste une question d équité et d aide au sport. C est pas possible que dans un canton aussi riche que Genève le contribuable sponsorise le grand théâtre a coup de millions et rien ou si peu pour le sport d élite qui draine des milliers de spectateurs. Le stade n offre aucune opportunités de génèrer des revenus. On tire une casserole avec le contrat de 32 ans signé par Magic TrouDuc. La fondation du stade de GE touche son blé et ne fait rien. A quoi sert cette entité???

    Il est temps aux politiques d aider ce club qui a tant apporter a Genève et c est un Vaudois qui parle! Genevois réveillez-vous!

    Votez pour les partis qui supportent le sport et pas seulement ceux qui mettent que dans la culture élitiste. Avant qu il ne soit trop tard.!

    RAMS

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  2. Soirée ayant eu lieu jeudi soir 🙂

    Mais effectivement, ce qui en ressort c’est cette situation : le stade qui plombe nos finances… Enfin, je ne pense pas que cela soit la seule cause non plus, mais en sachant qu’il coûte 2 mio par années + les organisations des matchs qui n’est pas compris dans le budget + rénovations etc, ça fait beaucoup…

    Par contre, je croyais qu’il devait s’entretenir avec la fondation et l’état a ce propos, et pas de news? Vu qu’il a toujours le même discours jeudi dernier, je pense que ce rdv fut un échec…

    A la réponse : si vous aviez le choix aujd de reprendre le servette, une année après, que diriez vous… Il était intéressant qu’il ai observer un silence qui en disait long avant sa réponse… Je pense, qu’il ne regrette pas, mais presque un petit peu car il ne s’attendait pas a une tâche aussi difficile…

    En gros, quennec est un homme de sport, et il veut faire bouger cette ville, y compris les politiques…

    A note la présence de Pont, père et fils… Coïncidence pour le 1er cité? On rappel que le thème de la soirée était : le sponsoring chez la raiffeisen, comme exemple le Servette Fc……

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    1. Quennec avait parlé il y a déjà quelques mois que des discussions et négociations étaient très avancées pour enfin terminer le stade. Un chiffre de plusieurs millions avait même été articulé. On en est où?! Plus aucune info…
      Et les négociations avec les joueurs pour les prolongations de contrat? On en est où..?!
      Désespérant..

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      1. D’un côté, si je me met a la place d’un joueur, même étant approché par la direction et sans autre offre, je ne sais pas si je signerai… Ils ne reçoivent pas leur salaire…

        Le GHI a fait un joli geste, mais il s’agit d’une partie…

        Et les mois suivant?

        Les joueurs sans clubs vont bien finir par en retrouver un…

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