Défis et espoirs grenat pour 2018

Un certain regard sur l’année passée et les perspectives possibles agrémentées de quelques liens.

2017-SFC-2018

« Une bonne année et une montée » titrait Obra dans un de ses derniers posts. C’est certainement tout ce que nous nous souhaitons pour le SFC (voir encore le dernier sondage d’Obra). Mais, les supporters servettiens ont de quoi s’émousser au regard des 12 dernières années du club par rapport aux 115 premières. « Une nouvelle année qui passe, et encore une saison en Challenge League… » a-t-on entendu le 4 décembre dernier à l’issue du match contre Xamax.

Sans doute de quoi expliquer comment la moyenne de spectateurs est descendue si bas (Sous les 2’500 environ) ces derniers mois, malgré des résultats positifs et de nouvelles dynamiques engagées avec la présidence de Didier Fischer.

Les contrastes de 2017

La frustration des supporters se fondera aussi sur les contrastes de jeu, ces coups d’arrêt assez réguliers dans les élans d’ambition. On ne pourra pas évoquer l’année 2017 sans parler de deux matchs-clés à domicile qui les illustrent. La confrontation contre Zurich le 6 février (rappel), vécue comme un succès inattendu contre un équipe qui avait archi-dominé la Challenge League et fondatrice pour le coach Meho Kodro, puis celle contre Xamax (rappel), ce 4 décembre, et dont les dernières minutes ont été parmi les plus terribles sportivement pour les Grenat depuis plusieurs saisons.

En 2018, on espérera revoir plus souvent le public du match contre Xamax avec des résultats de celui contre Zurich.

Kodro est-il l’homme de la situation ?

De son côté, Meho Kodro n’échappe pas à la règle. Même pas un an après son arrivée, il était critiqué comme l’ont été Braizat et leurs prédécesseurs, pour coaching défaillant ou manque de sens tactique. Il n’empêche qu’il a apporté une nouvelle dynamique au printemps, et quelques joueurs intéressants. Surtout Miroslav Stevanovic pour la saison actuelle, lui qui fait pratiquement l’unanimité et qui a contribué à positionner Servette aux avant-postes du championnat.

Après les sollicitations bosniennes, Kodro a aussi envoyé un signal en restant aux commandes à Genève. Il tient à son objectif de promotion. Certains pensent que son casting était une erreur (voir plus haut), d’autres s’ajouteront pour le crucifier s’il n’y arrive pas, mais tous nous le glorifierons s’il ramène le SFC en Super League. C’est la loi du genre.

Kodro est là, faisons avec lui. Et espérons donc que la fortune lui sourie dans cette mission.

Calendrier 2017-2018

Et le chemin vers la gloire est désormais connu. L’intégralité du calendrier de Challenge League est disponible (voir ici).

La divulgation du planning des tours 3 et 4 a engendré quelques réactions compréhensibles (p.ex. sur la page Facebook des Maroons), tant il est vrai qu’il y a de quoi redire. Entre les semaines anglaises avec des matchs le mercredi, ou toujours certains lundis (dont la dernière journée), des rendez-vous à domicile les week-ends de l’Ascension et de Pâques, qui feront autant d’excuses pour le difficile public genevois de ne pas venir soutenir son équipe. Et sans parler de l’enchaînement Schaffhouse puis Xamax sur une semaine en avril.

Soit. Comme d’habitude, si Servette veut sa promotion, il faudra chercher le titre de champion avec les dents, rien ne sera donné.

On ne pourra pas finir ce paragraphe sans parler de la décision récente de ne pas réintroduire le match de promotion/relégation, un très grand souvenir pour Servette en 2011. Une autre frustration récurrente de certains supporters grenat, désormais ravivée compte tenu de l’état du classement.

Chasseur plutôt que leader

L’histoire récente tend par ailleurs à montrer que Servette dispose des qualités du chasseur, davantage que celles du leader. C’est assez flagrant au vu des classements années après années passées en Challenge League, où la première place n’a quasiment jamais été occupée par les Grenat (si ce n’est temporairement) !

A priori, cette position a l’avantage de laisser la pression peser sur le 1er du classement. Le problème avec Xamax, c’est que visiblement les neuchâtelois gèrent parfaitement cette situation, restant sur des séries impressionnantes, accompagnées d’une chance à peine croyable. Du surcroît, l’écart actuel de 11 points tend en définitive à mettre la pression sur Servette qui doit quasiment tout gagner pour revenir.

Rien ne sera facile. Cela dit, le vent peut tourner, et c’est aussi toute cette adversité qui peut-être créera le ciment fondateur d’une demi-saison historique. Premières indications, dans moins d’une semaine contre Annecy (Voir le planning de la reprise).

L’événementiel

Tout le monde le sait, le club doit progresser sur la gestion marketing des événements, pour que le soutien et l’engouement à domicile soient meilleurs. Et il n’y aura pas de promotion sans faire de La Praille une forteresse imprenable tout comme un lieu agréable.

Les piètres restes du mur de la solidarité que nous dénoncions régulièrement ont fini par être démontés, puis réassemblés sur un pan extérieur du stade (rappel). Le tout comme un symbole de renouveau, comme un petit pas vers tout ce qu’il faudrait faire pour transformer le Stade de Genève en « entertainment center » auquel il devrait ressembler si Servette avait gardé son rang (cf. le dernier des Brainstorming).

Pourvu là encore que ce ne soit pas un feu de paille, et qu’avec l’ascendant sportif, on trouve un atmosphère qui fasse envie les soirs de match à La Praille en 2018.

Les raisons d’espérer

Tout converge : le challenge de la Promotion est immense. Il y a néanmoins des raisons d’espérer.

D’abord, juste avant les fêtes Mychell Chagas a rejoint le club grenat (rappel). Il avait très bien figuré avec Rapperswil se retrouvant 3e meilleur buteur de Challenge League. On se souviendra notamment de sa venue à La Praille, le 21 octobre dernier (lien) où il avait émergé aux yeux du public genevois, mais aussi de ses prestations décisives lors des matchs importants (ex. buteur contre Xamax). Sa venue a été largement souhaitée puis saluée sur les EdS (lien).

D’autres renforts sont à venir, Didier Fischer l’a indiqué, et on pense bien que Studer et Kodro ne s’arrêteront pas là. Il va sans dire que le plus tôt ils arriveront, le mieux ce sera pour la cohésion et la préparation du groupe.

Au passage, la présidence actuelle du club semble particulièrement plus sérieuse que les deux précédentes. Pas de problèmes de finances en vue, une progression lente mais sûre du portefeuille de sponsors, et un discours calme, pragmatique et donc rassurant. Le succès passera par ce sérieux et la stabilité sur le moyen-terme, des qualités très helvétiques nécessaires tout autant au bout du Lac.

Et enfin… Si Servette n’est pas champion en 2018, il le sera en 2019. L’ampleur du défi est la mesure du risque de non-promotion. Mais les choses finiront bien par rentrer dans l’ordre, pourvu que l’effort et la passion restent de mise autant dans la gestion du club que du soutien des supporters.

Allez, une super année 2018 à tous les supporters Grenat – avec vous savez quoi !

A bientôt à La Praille

Michel

17 réflexions sur « Défis et espoirs grenat pour 2018 »

  1. Super article, Ô combien réaliste et pragmatique, pourtant porteur d’espoir et d’encouragement à tenir bon dans notre soutient indéfectible à notre Servette bien aimé !
    En ce qui concerne Chagas, j’ai beaucoup apprécié son attitude volontaire et combattante dans la video de son arrivée au club… Bravo pour la communication positive!

    Aimé par 1 personne

  2. Tres bon resumé. Par contre, « .. la présidence actuelle du club semble particulièrement plus sérieuse que les deux precedents » – c’est un euphémisme quand on regarde ce que Quennec fait maintenant au GSGC…

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    1. Étant fan des deux gshc et sfc et au vu de la situation de merde donc laquelle va trouve le gshc, pourquoi ne pas faire une espèce d’alliance entre ces deux entités du sport genevois?

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  3. côté renforts:
    kay voser est libre. ancien joueur du fc bâle, de gc et fcz, bientôt 30 ans, beaucoup d’expérience, même en euro league et champions league. a également évolué en angleterre (sans vraiment s’imposer), joueur travailleur, a souvent joué à gauche en défense. idéal pour doubler ou remplacer le pogam ?

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  4. Merci Michel,
    Votre article résume exactement mes pensées, avec en plus votre belle plume.
    Comme vous le soulevez tellement bien, gardons nos forces et nos espoirs pour une belle remontée en SL et revivons cette soirée de 2011 dans un stade « plein »…
    Comme vous le dites également, si ce n’est pas en 2018 ce le sera évidemment en 2019.
    Vive le SFC avec une marche à 3pts/match et ce sera bon !!!

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  5. HS : A défaut d’avoir Kodro, la Bosnie a enfin choisi son sélectionneur en Robert Prosinecki, un autre ex-grand joueur et entraîneur-fils spirituel de Johan Cruyff.

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  6. Si j’avais vu l’article du Matin avant, suite à la décision de Wohlen de ne pas demander la licence (https://www.lematin.ch/sports/football/Challenge-League-et-si-on-arretait-le-massacre/story/21843010), j’en aurais parlé aussi (et je ne me serais pas contenté d’un commentaire sur le promo/relegation).

    Le tableau du Matin est particulièrement noir, mais je crois malheureusement que la situation de cette Challenge League est réellement calamiteuse. Si au moins, il y avait des droits tv dignes de ce nom, mais apparemment même pas. En gros, la réforme ramenant les 2 ligues prof à 10 clubs a apporté les exigences (i.e. contraintes) sans (suffisamment) les bénéfices attendus. En tout cas, pas en Challenge League qui devient « le guêpier » duquel il faut absolument se sortir et pas que pour Lausanne, Zurich, Xamax ou Servette.

    Jusqu’à quand cela durera ?

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  7. Bel article Michel auquel j’adhère complètement.
    Comme le dit justement le Matin (pour une fois), la Challenge league est devenue un mouroir dont il faudra s’extirper au plus vite, idéalement cette année mais au plus tard lors de la saison prochaine.

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