Servette n’est pas encore sorti de l’ornière que se profile déjà la saison prochaine. Avec seulement six joueurs sous contrat, il y a un immense chantier pour reconstruire une équipe compétitive et qui correspond aux ambitions des supporters servettiens. Premier ligne de reconstruction: le coach. Qui sera l’homme de la situation? Gérard Castella, William Niederhauser? Et si c’était Christian Gross?!
Gérard Castella
Le retour de Gérard parait impossible après le « succès » de Niederhauser pour le sauvetage du club. Même son rôle en tant que Directeur Sportif semble compromis tant il se fait discret, voir invisible, à ce titre portant exposé. Gérard a manqué le coche en n’arrivant pas à tirer quelque chose d’une équipe de jambes cassées. Son avenir grenat se dessinera certainement dans les semaines à venir.
William Niederhauser
Il représente certainement la meilleure surprise du second tour. Son CV avait affolé tous les supporters grenats et il devrait réussir une mission commando qui semblait pourtant bien compromise. Cependant, la méthode Couet a toujours montré ses limites en football. La ridicule prestation de nos champions du monde dimanche dernier à Thoune est peut-être un premier signe. S’il a réussi à réveiller notre troupeau en perdition, il y a un certain risque à lui confier une équipe qui devra être performante dans quelques mois. Le discours semble ambitieux mais Servette a certainement besoin avant tout d’un travail de fond. Sans vouloir lancer la pierre à une personne intègre, il est légitime d’ouvrir le débat.
Christian Gross
Il représente toute la puissance et l’insolence du foot alémanique à lui tout seul. Son crâne lisse est synomyme de 13 défaites consécutives pour nos couleurs grenats. Il a amené le FC Bâle au sommet du foot Européen, chose qu’aucun autre entraineur n’avait réussi ces dernières décennies. Cependant, il ne faut pas perdre de vue qu’il a toujours bénéficié d’un budget deux à dix fois supérieur aux autres équipes suisses et que le FC Bâle a toujours pu voler tous les jeunes talents excerçant en Suisse ces dix dernières années. Qu’aurait fait Christian Gross sans moyen financier?
Il a cependant le gout du travail et du réalisme qui fait toujours défaut aux romands et le fighting spirit qui manque à Servette dans les matchs dit faciles. Christian Gross est un grand « Monsieur », mais Mr Pishyar a-t’il les moyens de nous l’offrir? La Ligue ne semble pas être d’accord…pour le moment!
Toujours est-il que Christian Gross se déclare intéressé à rester en Suisse, même si il affirme : «Une chose est sûre : je ne vais pas contacter demain un nouveau club», lâche-t-il. Mais Christian Gross n’exclut rien : partir tenter une nouvelle expérience à l’étranger après celle trop courte vécue à Tottenham ou rester en Suisse. «J’ai entraîné Grasshopper et le FC Bâle. Il y a d’autres clubs très intéressants en Suisse», souligne-t-il.
Ne manque plus qu’un vrai projet sportif au SFC et un appel du pied de notre président pour que le « Kojak » bâlois ne prenne en compte une proposition de notre club de coeur…
Par Oscar Obradovic et Julian Kareumbeu