Le méchant qui était toujours du bon côté ! / Der Böse, der immer zu den Guten gehörte!

SFC-Wohlen

A l’écran, c’est le méchant, celui qui défie James Bond en personne. Dans la vie, c’est un Servettien comme les autres, plein de nostalgie pour un club dont le présent n’est plus ce qu’il était. Entretien sur une époque où Wohlen n’était pas un (éphémère ?) cador de Challenge League mais le décor d’une disco où s’éclater…

(Liebe deutschsprachige Leser, dieser Artikel enthält auch die deutsche Originalfassung)

Anatole Taubman est un des acteurs suisses connaissant actuellement le plus de succès. Ce Berlinois d’adoption a joué dans foule de productions cinématographiques et télévisuelles internationales. Il a ses racines dispersées entre la Russie, l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse. Polyglotte (il parle couramment allemand, français, anglais et italien), il a grandi à Zurich et Einsiedeln. Il réside actuellement en Allemagne tout en possédant un passeport britannique. Le grand public le connait surtout depuis le 22ème James Bond, – Quantum of Solace -, où il jouait l’adversaire de James Bond, le méchant Elvis. Le film die Päpstin (la papesse) a également connu un immense succès. Il tourne actuellement, dans le rôle principal, le drame historique Versailles dans lequel il s’agit de pouvoir et d’intrigues. Et pour conclure, ce que beaucoup ignorent : il est servettien !

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Photo: ©Dominik Butzmann

EdS : Un grand merci à la star mondiale que tu es de répondre à quelques questions. Les EdS apprécient ta disponibilité à sa juste valeur ! Je me permets de te tutoyer, comme il est habituellement de mise dans le sport, j’espère que c’est okay pour toi. Raconte, comment cela se fait-il que tu sois devenu servettien ?

Anatole Taubman : Mon père était un grand fan de football. En Suisse, son club préféré était Servette mais au niveau mondial, son coeur était acquis à Manchester United. Cette équipe est aujourd’hui encore ma religion, fidèle à la devise BORN RED, DIE RED. En 199 ,j’ai quitté la Suisse pour étudier l’art dramatique aux USA, jusqu’à ce moment-là, j’étais un fanatique à 100 % de Servette.

EdS : Des moments t’ont-ils marqué en tant que servettien ?

Anatole Taubman : Infiniment beaucoup. Je ne sais pas par où commencer.

EdS : Quels sont tes plus vieux souvenirs grenats ?

Anatole Taubman : Le match d’appui perdu contre GC en 1983 pour la finale de la Coupe.

EdS : Quel moment as-tu vécu avec le plus de passion en tant que servettien ?

Anatole Taubman : J’ai vécu énormément de moments pleins de passion. Chaque défaite était très douloureuse et, à coup sûr, il ne fallait pas m’adresser la parole le lendemain. Chaque victoire était fêtée comme une grande finale, en particulier celles contre GC ou le FC Zurich. La victoire en Coupe en 1984, avec le but de Geiger durant les prolongations ainsi que le titre de 1985 restent inoubliables.

EdS : Un des Servettiens était-il ton idole et as-tu porté son maillot ?

Anatole Taubman : Tous les joueurs étaient mes dieux, mais Lucien Favre était Zeus pour moi ! Je m’achetais chaque saison au minimum un maillot. Je le payais de ma poche et j’économisais donc sagement dans ce but. A l’époque, les maillots de Servette étaient très largement les plus beaux de Suisse. Ebel fut un temps sponsor. J’aimais aussi les maillots blancs des matchs à l’extérieur. Le numéro 10 de Favre a bien entendu orné mon maillot durant plusieurs saisons. Une année, j’ai aussi porté le numéro 2 de Schnyder. Lorsque Lucien Favre était entraineur de de l’Hertha Berlin, j’ai eu l’honneur de le connaitre personnellement. Un des grands moments de ma vie !

EdS : Es-tu souvent allé au match ?

Anatole Taubman : Incroyable mais vrai, je ne suis malheureusement jamais allé aux Charmilles. J’ai trop peu vu mon Servette directement au stade, par contre, je collectionnais par contre le moindre fragment que je pouvais trouver et les murs de ma chambre d’enfant en était tout tapissés.

EdS : Qu’est-ce qui te relie aujourd’hui à Servette ?

Anatole Taubman : Peu de choses. De la Nostalgie, de la passion, le football, de l’amour. Chez moi à Berlin, pend une écharpe de Servette et dessus est épinglé un pin’s de Servette, j’ai aussi encore un poster de l’équipe de 1982/1983 avec tous les autographes. Je l’ai ça justement devant moi. Chair de poule.

EdS : Si par hasard tu devais te trouver à Genève un jour de match, donnerais-tu le coup d’envoi ?

Anatole Taubman : Immédiatement.

EdS : Notre rubrique „Un peu d’Histoire…“ a en principe toujours un lien direct avec le match du week-end. Hum,… Wohlen, pas simple, aide-moi : y es-tu déjà allé ?

Anatole Taubman : Oui, ado déjanté, j’étais souvent dans la disco ‚Don Paco’, nous y avons passé d’excellentes nuits de folie. Le ‚Don Paco’ existe-t-il encore ?

EdS : Ben… désolé, je l’ignore, je sais juste que quand je suis à Wohlen, il y a toujours pas mal de buts… malheureusement pas toujours du bon côté…

Un grand merci pour l’interview ! Les Enfants du Servette te souhaitent une bonne continuation et bien du succès comme acteur et Grenat. N’oublie pas de faire signe si tu te trouves une fois à Genève !

Interview Jacky Pasteur, traduction Germinal Walaschek

 

Der Böse, der immer zu den Guten gehörte!

Anatole Taubman ist einer der erfolgreichsten Schauspieler der Schweiz. Der Wahlberliner hat in einer Unmenge von internationalen Fernseh- und Kinoproduktionen mitgespielt. Seine Wurzeln liegen irgendwo zwischen Russland, Deutschland, Österreich und der Schweiz. Taubman spricht mehrere Sprachen fliessend (Deutsch, Englisch, Französisch und Italienisch). Aufgewachsen ist er in Zürich und Einsiedeln. Heute lebt Taubman in Deutschland und hat ebenfalls einen britischen Pass. Den Meisten wird er von Krimis und dem 22. James-Bond-Film Ein Quantum Trost bekannt sein. Er spielte Bonds Gegenspieler und Bösewicht Elvis. Auch die Päpstin war ein riesen Erfolg. Aktuell spielt er in den Hauptrollen des Historiendramas «Versailles», wo es um Macht und Intrigen geht. Was viele nicht wissen. Er ist ein Servettien!

EdS : Herzlichen Dank dass Du Dich als Weltstar uns zur Verfügung gestellt hast ein paar Fragen zu beantworten. Die EdS schätzen das! Ich Duze Dich einfach, so wie man das im Sport halt macht. Ist das ok für Dich ? Wie kommt es dass Du ein Fan des Servette FC geworden bist ?

Anatole Taubman : Mein Vater war ein grosser Fussballfan. In der Schweiz war sein Lieblingsklub ‚Servette’ , aber weltweit gehörte sein ganzes Fussballherz ‚Manchester United’. Letzteres Team ist auch heute noch meine Religion, nach dem Motto BORN RED, DIE RED. 1992 verliess ich die Schweiz um in den USA Schauspiel zu studieren und bis zu diesem Zeitpunkt war ich ein 100% leidenschaftlicher Servette-Fanatiker.

EdS : Hattest Du als Servettien prägende Momente?

Anatole Taubman : Unzählig viele. Ich wüsste nicht wo ich anfangen soll.

EdS : Was sind Deine frühsten Erinnerungen als Grenat?

Anatole Taubman : Das verlorene Wiederholungsspiel gegen GC 1983 um den Schweizer Cup.

EdS : Was war Dein Leidenschaftlichster Moment als Servettien ?

Anatole Taubman : Ich hatte unzählig viele leidenschaftliche Momente. Jede Niederlage war sehr schmerzhaft und ich war sicherlich am darauffolgenden Tag unansprechbar. Jeder Sieg wurde gefeiert, als ob es ein bedeutendes Finale wäre, besonders gegen GC oder den FCZ. Unvergesslich bleibt der Schweizer Cup 1984, als Alain Geiger in der Verlängerung traf und die Meisterschaft 1985.

EdS : Hattest Du ein Servettien als Idol und hast Du dessen Maillot getragen?

Anatole Taubman : Alle Servette Spieler waren meine Götter, aber Lucien Favre war mein ‚Zeus’. Ich kaufte mir jede Saison mindestens ein Maillot. Ich musste sie mir immer selber kaufen und hab immer brav darauf gespart. Damals waren die Servette –Maillots auch mit riesigem Abstand die schönsten in der Schweiz. Ebel war mal Sponsor. Ich liebte auch die away-Maillots in weiss. Favre’s Nr. 10 zierte natürlich mein Maillot über viele Saisons. Eine Saison hatte ich auch Schnyder’s Nr 2 an. Als Lucien Favre Trainer von Hertha Berlin war hatte ich die Ehre ihn persönlich kennenzulernen. Eines meiner absoluten Top-Highlights in meinem Leben.

EdS : Warst Du oft an den Spielen?

Anatole Taubman : Unglaublich aber wahr – ich war leider nie in der Charmilles. Ich sah mein Servette leider viel zu wenig live im Stadion, dafür sammelte ich jeden Schnipsel, den ich finden konnte und die Wände meines Kinderzimmers waren voll tapeziert.

EdS : Was verbindet Dich heute noch mit Servette?

Anatole Taubman : Wenig. Nostalgie. Leidenschaft. Fussball. Liebe. Und bei mir zu Hause in Berlin hängt ein Servette-Schal und darauf ein Servette-Pin, auch habe ich noch ein Mannschaftsposter aus Karton von der Saison 1982/1983 mit allen Unterschriften. Ich hab es gerade vor mir liegen. Gänsehaut.

EdS : Wenn es der Zufall ergeben sollte und Du an einem Matchtag in Genf bist. Würdest Du den Anstoss machen?

Anatole Taubman : Sofort.

EdS : „Un peu d`Histoire…“ hat eigentlich immer einen direkten Bezug zum Spiel vom Wochenende. Hm… Wohlen, schwierig, hilf mir: Warst Du mal in Wohlen ?

Anatole Taubman : Ja ! Als wilder Teenager waren wir oft in der Disco ‚Don Paco’ und verbrachten herrlich verrückte Nächte. Gibt es das ‚Don Paco’ noch?

EdS : Äh… sorry, weiss ich nicht. Wenn ich da bin gibt es eigentlich immer viele Tore… leider nicht immer auf der richtigen Seite…

Herzlichen Dank für das Interview! Die Enfants du Servette wünschen Dir weiterhin viel Erfolg als Schauspieler und Grenat. Melde Dich unbedingt wenn Du mal in Genf bist!

Couverture et quatrieme de couv

12 réflexions sur « Le méchant qui était toujours du bon côté ! / Der Böse, der immer zu den Guten gehörte! »

  1. Super interview! Comment avez-vous connu Anatole Taubman et surtout comment avez-vous su qu’il était servettien?
    Je me demande si il y a d’autres « people » qui sont fan de Servette.

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  2. Oui vraiment sympa cette interview! Jacky et Germinal ont contacté le service de presse d’Anatole et ensuite s’est allé assez vite 😉

    Mais je vais laisser Jacky et Germinal vous expliquer plus en détail la genèse de cet article…

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  3. Bravo pour l’interview et plutôt intéressant. Les références à Servette sont assez anciennes, et il est très étonnant d’avoir été (d’être) un tel fan depuis toutes ces années et de n’avoir jamais été aux Charmilles. La révélation est un peu surprenante !

    Toujours est-il que Servette est un club qui ne laisse pas indifférent de par le monde et qu’il faut vite retrouver l’élite durablement et les succès pour ne pas perdre quelque peu ce patrimoine…

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    1. Je comprends ton étonnement, mais il faut aussi voir que Taubmann est né en 1970, à l’époque des choses dont il parle, il était donc entre l’enfance et l’adolescence, probablement pas autonome pour se rendre à Genève depuis la Suisse allemande, sans compter qu’à l’époque les matchs étaient toujours le samedi soir et qu’après 22 heures les CFF c’était Punkt Schluss. Au niveau du budget, de l’organisation, du temps à consacrer, quand on vit à Einsiedeln, aller aux Charmilles c’est comme pour els Genevois aller à Saint-Gall ou Lucerne pour voir Servette. Combien de Servettiens l’ont fait ?
      Notre Jacky Pasteur a aussi dû attendre d’être un vraiment très grand garçon pour venir aux Charmilles et sa flamme grenat n’en est pas moindre….

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  4. Génial les EDS. Vous nous faites découvrir des supporters exceptionnels. Merci bcp.
    J’ai un peu les chocottes pour demain contre l’ogre swiss allemand, comme contre Vaduz l’an dernier…. Ça va de nouveau être dur pour les nerfs et le palpitant mais on va pas se laisser dévorer…. ou bien ? non mais !
    ALLEZ LES GRENAT, FAUT LEUR METTRE LA PRESSION.

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