Boris Cespedes : le retour en grâce

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Boris Cespedes, à l’époque de sa prolongation de contrat en 2015 (servettefc.ch)

L’attente…

Chez certains supporters grenat, on attendait beaucoup des jeunes pousses locales sur cette deuxième partie de saison où Servette n’a à peu près plus rien à perdre. Et finalement, c’est peut-être un de ceux qui étaient le moins attendus qui émerge. Chronique du retour de Boris Cespedes au 1er plan.

La maturité

« Vous pensiez à Caslei ou Maouche, voilà Cespedes », pourrait nous rétorquer l’entraineur bosnien du Servette FC après le superbe coup franc victorieux du genevois samedi dernier à Aarau. Daniel Visentini nous rappelle ce dimanche dans la Tribune de Genève qu’ «  Après deux passages à Carouge, Boris Cespedes avait retrouvé Servette, mais avec les M21. Le nouvel entraîneur a tout de même voulu le voir à l’œuvre. « C’était lors d’un match amical contre Carouge, juste avant la reprise, explique Kodro. J’avais aimé sa technique, son sens tactique. Ce qui lui arrive aujourd’hui, c’est son mérite, il a travaillé dur pour cela. » »

Un parcours chaotique

A 21 ans et demi, Boris n’est apparu titulaire que dans une douzaine de rencontres du SFC, alors que dès 2013 il faisait pourtant figure de jeune espoir talentueux aux yeux de Joao Alves. Contre Lugano en septembre 2013, à 18 ans tout juste, il marque son premier but à la Praille, pour une fois titulaire dans une formation en quête de rachat alors dirigée par Sébastien Fournier.

Au début de la saison 2014-2015, Boris nous indiquait se sentir le n°3 de l’attaque servettienne (voir lien plus bas), alors nouvellement coachée par Kevin Cooper. Il est vrai que Johann Vonlanthen et Jocelyn Roux étaient des canonniers confirmés et ont plutôt bien servi la cause grenat cette saison-là.

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Boris Cespedes à Aarau le 18 mars dernier (servettefc.ch)

Avant-centre, puis ailier gauche, il apparut même à un moment en latéral gauche lors d’une tentative sans lendemain au sein de l’équipe première. Mais rien de régulier, ce qui conduisit à ses deux prêts successifs à Carouge. Lors de son retour en Juillet dernier dans l’effectif grenat, peu auraient parié sur un tel retour en grâce depuis quelques semaines. Et pourtant, Kodro lui a bel et bien redonné confiance, dans l’entre-jeu et dans l’axe de surcroît !

Un joueur désormais convoité

D’après l’article de la Tribune de Genève (voir plus bas), Stéphane Chapuisat, recruteur pour YB, ne serait pas insensible à l’aisance technique dont fait preuve Boris Cespedes ces dernières semaines. En fin de contrat à l’issue de la saison, le suisso-bolivien dispose d’après nos informations d’une option de prolongation d’un an.

A la direction du club de vite prendre les devants !

Allez Boris, allez Servette !

Michel

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Et aussi…

18 réflexions sur « Boris Cespedes : le retour en grâce »

  1. Bienvenue Boris pour ton retour dans l’équipe première et pour un long bail. Ces séjours à l’étranger (Carouge !!!) t’ont apportés une maturité certaine et ceci pour toute ta vie, alors continue ainsi et une carrière de rêve s’ouvre à toi.
    Vive le Servette FC

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  2. J’aime ce genre de joueur qui par son travail et son acharnement reviennent de nulle part. Cela prouve une grande force mentale.
    Quant un jeune joueur à beaucoup (trop) de talent, il est fréquent qu’il se repose sur ses lauriers, ne travaille plus assez et ne développe pas assez le mental.
    Allez Boris il faut continuer et devenir encore plus fort.
    Vive Boris, vive Genève et vive le SERVETTE

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  3. Ça fait plaisir de voir s’épanouir quelqu’un du cru !! Et surtout que cela soit source d’inspiration pour les jeunes talents du club !! Il ne suffit pas d’être au dessus du lot pour percer, il faut travailler dur, accepter les coups du sort, persévérer et surtout ne jamais abandonner !!
    Boris, puisses-tu avoir une grande carrière footballistique 🙂

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    1. Merci pour cet article.
      Effectivement joueur qui a fait toutes ses classes au Servette.
      Soulignons l excellent travaille des entraîneurs de l Académie dont on ne parle que trop peu, mais qui nous permettent d avoir des joueurs d excellence.
      A quand un article sur ces hommes qui évoluent dans l ombre?
      Un jeune homme dont on ne parle jamais mais qui mérite des louanges, José (dont je ne connais pas le nom, mais que je vois tous les mercredis matins à la Buvette de Balexert et soulignons le toujours avec le sourire).
      Passez par Balexert les mercredis matins et vous verrez le sérieux du travail effectué auprès de ces jeunes, qui s entraînent en même temps que la première équipe.
      Hop Servette

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  4. il y a donc des gens qui prennent la remarque de Chapuisat au 1er degrés? quand YB est intéressé par un joueur, vous croyez qu’ils en parlent ouvertement aux journalistes?

    « A la direction du club de vite prendre les devants ! »

    Cespedes a un contrat avec une option valable, il n’y a donc aucune raison de se précipiter juste parce qu’il a été titulaire 2 matchs. Sauf si on veut lui faire gonfler les chevilles…

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  5. Outre les autres commentaires, moi je vois surtout l’utilité d’un « stage » dans un club de ligue inférieure (en l’occurrence Carouge pour Boris) pour prendre du temps de jeu, du volume et de la maturité. Jouer 20 minutes par match et briller sur 2-3 actions c’est bien, mais s’imposer chaque dimanche durant 90 minutes, c’est mieux. Certains jeunes devraient aussi faire cette action d’humilité qui consiste à redescendre d’un étage pour prouver que la confiance placée en eux est méritée. Bravo à Cespedes de l’avoir compris, de ne pas avoir abandonné et de voir peut-être maintenant le fruit de son investissement !

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    1. Tu a raison lolito, mais nous devrions avoir un partenariat avec un club de ligue promotion en suisse allemande afin de prêter quelques jeunes. Les prêter à Carouge ou Nyon est sympa, mais il restent dans le cocon familiale, voire prennent cela comme une punition d’aller chez le « petit ». D’aller gagner leurs place ailleurs, avec une autre mentalité, sans maman ne pourrai leurs faire que du bien. Je trouve que nous nous avons de bons jeunes, mais qui peinent à passer un cap une fois dans la première. Peut-être une question de mentalité et de confort.

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      1. Désolée, mais je ne suis pas de ton avis.

        La plupart des échecs sont dus aux trop grands bouleversements dans leur existence.

        Tout est une question de maturité. Et la maturité, ça ne vient pas pour tout le monde au même âge.

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      2. @leogrenat. Intéressant. Et quel pourrait être ce club de suisse allemande où de temps en temps un jeune servettien irait se faire les dents ?

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      3. @grenadine. Il y as un juste milieu entre les envoyer au fin fond de la suisse alémanique sans suivi ni préparation et les envoyer avec un cadre et un suivis. Franchement le foot pro n’est pas un monde de Bisounours, si à 17-18 ans tu ne supportes pas de partir de la maison, tu a peu de chance de réussir. Griezmann a quitté le cocon a 14 ans, il n’est pas
        mort.
        @michel. Un partenariat avec un club de milieu de classement de 1er promo avec qui le club pourrai discuter et faire du win-win. Cela pourrai aussi être un club comme la chaux de fonds, histoire de les faire mûrir loin de la maison et aussi des potes. Être 100% foot. Quand ils reviennent soit ils ont compris les exigences et sacrifices d’une carrière pro ou pas. Histoire que ni le club ni le joueur ne perde de temps.

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    2. Je rejoins Léogrenat. Dans un autre sport, mon fils a quitté le cocon familial vers 18 ans pour s’installer seul en Haut-Valais pour tenter sa chance dans un club de LNB de hockey. Il a dû apprendre une nouvelle langue (et Dieu sait si elle n’est pas facile), apprendre à vivre seul avec tout ce qui va avec (lessive, nourriture, gestion du sommeil), tout en finissant son apprentissage d’électro. Il n’a finalement pas percé au niveau sportif car il n’avait pas le talent nécessaire, mais il est revenu de son expérience au bout de 2 ans, complètement changé et beaucoup plus mature.
      Je pense personnellement que les jeunes joueurs se voient trop vite trop haut, sont souvent mal conseillés car au bout de deux-trois bons matches on en fait déjà des stars, manquent de patience et parfois d’humilité. Au risque de me répéter, convaincre et s’imposer sur une saison complète, même à l’étage inférieure est plus compliqué que de briller dans le rôle du joker feu follet durant 20 minutes. Exemple : Dominguez qui faisait des bouts de matches intéressants et qui a disparu de la planète foot après avoir crû trop tôt avoir atteint des sommets…

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      1. Merci pour ton témoignage. Il a hélas pas percé mais a grandi et mûri. Cela lui sera utile pour sa vie professionnelle et privée.

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  6. Le problème c’est que beaucoup de ces jeunes font encore des études. Donc c’est prendre de gros risque si ça ne marche pas. Je ne pense pas que beaucoup de parents laisserai leur enfant arrêter les études pour partir en Suisse allemande.

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    1. C’est clair que ce n’est pas possible pour tous. Après, c’est pas insurmontable, ceux qui sont en sport étude peuvent certainement être inscrit là-bas, il y as aussi la possibilité de faire une pause et apprendre une autre langue n’est pas du temps perdu. A un moment il faut aussi faire des choix.

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