Les jeunes espoirs hilares poussant la chansonnette, une vieille gloire au micro, un président au regard démoniaque et astucieux, des joueurs cravatés et rayonnants, des baby dolls à la crâne cigarette, des jeunes filles saganesques aux de vagues coupes de vin, quelques tenues compassées, de furtifs pas de danse, bienvenue à la fête de Noël du Servette FC !
Les Servettiens rassemblés pour une fête de Noël que par recoupements nous nous aventurons à dater, sans certitude absolue, de décembre 1967 se voient souhaiter un joyeux Noël tout en se faisant enjoindre de ne plus faire de cadeaux au second tour, tant il est vrai qu’ils en avaient été prodigues bien avant la nuit du Réveillon…
La saison avait débuté avec des bouffées de nostalgie : Jean Snella était de nouveau en poste et bien des jeunes qu’il avait lancés à l’aube début de la décennie étaient restés fidèles au maillot grenat. Trêve d’illusions : l’Histoire ne repasse pas les plats. Snella a changé, un zeste d’aigreur et la lourdeur des rancoeurs ont succédé à l’enthousiasme. Ces anciens protégés se sont quelque peu empâtés dans un train-train peu propice à un fringant départ vers de nouvelles rives du succès…
Servette assure tant bien que mal de bons résultats aux Charmilles mais à l’extérieur, les Grenats sont repris par de vieux démons : qu’ils se dérobent à l’engagement physique, qu’ils pèchent par lenteur dans l’entrejeu ou qu’ils prennent leur adversaire de haut, ils se muent en Pères Noel distribuant moult cadeaux à des adversaires qui n’en demandaient pas tant.
Lorsque les Grenats font leur boulot, c’est l’homme en noir qui va piocher dans sa hotte un gentil penalty pour des Bâlois qui n’en demandaient pas tant pour venir à bout de leur adversaire. A l’issue du premier tour, Servette est un modeste dixième (tiens, tiens !) ne capitalisant que 11 unités (tiens, tiens !), soit dix de moins que le champion d’automne Grasshoppers (tiens, tiens !).
Les finances servetiennes ne sont pas au beau fixe (tiens, tiens !) alors que Servette aurait un cruel besoin d’un renfort offensif (tiens, tiens !). Finalement, le président de la commission des transferts parvient à offrir le buteur espéré comme cadeau de Noël au SFC : Fredy Amez-Droz, international espoir, en provenance du FC Granges (pas encore tiens, tiens !).
Mais au diable les comparaisons boiteuses, voici en vrac cet album de famille !
Jacky Pasteur et Germinal Walascheck
Dernière chronique : quand l’attaque servettienne était jurassienne
La semaine prochaine : moyennes de spectateurs et affluences record pour les matchs du Servette FC à domicile (1957-2012)
En espérant qu on aie le même cadeau de Noël..
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Géniales les photos !
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Elles ont été à deux doigts de disparaitre au moment de la faillite…
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Dedieudedieu y en a qui se reconnaissent ou bien?
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Pas mal de retrouver de telles choses !
Allez Servette !
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